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Observatoire

  • : wikipedia ou le mythe de la neutralité
  • : observatoire de wikipedia qui se prétend une encyclopédie, sans spécialistes ni vérification d'experts, chacun peut écrire ce qu'il veut sous anonymat : une pseudo-encyclopédie où prospèrent la propagande et l'irrationnel. Blog de réflexion sur la culture
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  • alithia
  • Professeur de philosophie, j'ai découvert que WP s'adresse à la jeunesse mais que ses résultats sont problématiques pour une supposée encyclopédie. Rédactions erronées, déformations, tendance à la propagande. Une mise en garde.
  • Professeur de philosophie, j'ai découvert que WP s'adresse à la jeunesse mais que ses résultats sont problématiques pour une supposée encyclopédie. Rédactions erronées, déformations, tendance à la propagande. Une mise en garde.

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 14:19

 

 

Malgré le couvre-feu du politiquement correct établi sur wikipedia la (fausse) encyclopédie du conformisme, en écho au couvre-feu pratiqué en sarkozie, le feu couve sous la cendre  et la parole libre n'est pas étouffée  sous les cendres de l'arrogance sarkozienne que protège et entretien wikipedia-la-conformiste. 

 

Une nouvelle plainte est déposée contre  le ministre de l'Intérieur déjà deux fois condamné. Les derniers hauts faits de Brice Hortefeux contestant une décision de justice et mettant en cause la partialité des magistrats au mépris de la séparation des pouvoirs, et soutenant qui plus est,  les policiers qui ont manifesté, en uniforme, contre cette décision, seront-ils considérés par la Justice comme susceptibles de porter atteinte à l'autorité de celle-ci et à jeter sur elle le discrédit  selon l'article  ? L'article 434-25 du Code Pénal  établit que :


"Le fait de chercher à jeter le discrédit, publiquement par actes, paroles, écrits ou images de toute nature, sur un acte ou une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l'autorité de la justice ou à son indépendance est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende. "

[ voir un ministre hors-la-loi, dérapages irresponsables d'Hortefeux.*]

 

La question est désormais posée à la Justice, suite à une plainte d'un jeune élu régional écologiste. voir dans Libération.

 

" Julien Bayou, membre de plusieurs collectifs comme Jeudi Noir, a porté plainte contre le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, qui a récemment critiqué les condamnations de policiers de Bobigny. Bayou, aussi conseiller régional (Europe Ecologie-Les Verts) d’Ile-de-France, a porté plainte pour «entrave à l’exercice de la justice» et «atteinte à l’indépendance de la justice».  Cette plainte est «à l’étude» au parquet de Paris qui peut ouvrir une enquête ou la classer sans suite."

 

 

Alithia

 


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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 13:31

Les télévisions du monde instruments privilégiés de propagande.

 

 

Un article de Rue89 présente une étude de la propagande à la télévision, à partir d'une émission d'Arte, "toutes les télés du monde" qui explore les émissions de télévisions à travers le monde, comme son nom l'indique. La dernière en date de ces émissions était consacrée à la propagande à la télévision. Bien sûr les anciens pays de l'Est étaient concernés, mais ils ne sont pas les seuls. Quelques cas exemplaires de propagande lourde sont cités avec des videos correspondantes : en URSS à propos de la fin de la II° guerre mondiale un feuilleton anti-américain ;  en Palestine sur la chaîne du Hamas propagande en direction des enfants : éducation des enfants à l'antisémitisme,  une video qui a fait le tour du monde musulman avec succès garanti ; [d'autres feuilletons du même genre avaient déjà été cités précédemment, diffusés par la chaîne al-Jazeera]  ; en Corée  du Nord, apologie du régime de dictature dit "socialiste" ;  en Iran propagande pour démontrer que le régime actuel négationniste et menaçant Israël de destruction, n'est en rien antisémite.


 

Ces informations n'étant pas "neutres", elles ne pourraient figurer sur wikipedia où les censeurs analphabètes veillent.

 

Tout au contraire les propagandes iranienne et palestinienne  antisémites telles que citées ici se trouvent sur wikipedia et sont considérées comme des informations "neutres".   Ce  qui peut se vérifier dans les articles consacrés à ces sujets (même si certains copains à moi,  des profs capables de rédiger correctement, hors de toute "neutralité" imposant la censure et sachant donner les références nécessaires, alertés par mon blog, se sont chargés de faire des corrections substantielles sur certains articles que j'avais signalés).

 

 

Alithia

 

 


 


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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 16:14

  Un ministre deux fois condamné peut-il rester à son poste ?

 

La tradition républicaine voulait, jusqu'à présent, qu'un ministre mis en examen, démissionne.

 

Brice Hortefeux, accumule les écarts  : contestation de la Justice et soutien accordé à des policiers délinquants, après avoir été condamné pour propos racistes, après avoir accusé sans preuves un ressortissant français de culture musulmane d'être polygame (càd. d'avoir contracté plusieurs mariages, ce qui n'est nullement prouvé dans le cas présent) et lui avoir publiquement promis la déchéance de nationalité (qui ne peut être prononcée que pour un crime relevant du terrorisme et de l'espionnage) toutes déclarations qui pourraient valoir une plainte en diffamation à son encontre, après toutes ces interventions problématiques, le voilà à nouveau condamné.


 

Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur,  a été condamné ce jour pour atteinte à la présomption d'innocence à l'encontre de David Sénat, ce dernier étant soupçonné d'avoir transmis des informations au Monde dans le cadre de l'affaire Woerth-Bettencourt.

 

Dans cette affaire le Monde a porté plainte contre x,  pour non-respect du secret des sources des journalistes, car le journal croit  avoir compris que les services secrets se seraient occupés d'espionner le journaliste du Monde qui travaillait sur cette affaire.

 

Aujourd'hui, le jugement du Tribunal de grande instance de Paris a été rendu et a reconnu Brice Hortefeux coupable de non respect de la présomption d'innocence envers  David Sénat qui avait porté plainte pour ce motif.

 

Le Monde écrit :


" Selon l’assignation déposée par M. Sénat, "M. Hortefeux a violé, de manière évidente, l’article 9-1 du code civil qui protège la présomption d’innocence des personnes." Elle précise que "M. Sénat, depuis le début de cette affaire hautement médiatisée, doit supporter la publication de nombreux articles et propos attentatoires à la présomption d’innocence qui lui est due, alors qu’il réfute être à l’origine d’une quelconque divulgation".


C'est la seconde sanction judiciaire prononcée contre Brice Hortefeux dans le cadre de fonctions au gouvernement." 

 

Et reste en suspens ses propos mettant en cause la Justice et soutenant des policiers condamnés et leurs collègues manifestant en uniforme et en armes, qui devraient normalement lui valoir une mise en examen.

 

Quant au citoyen français et musulman, ayant compris que les menaces d'Hortefeux ne pouvaient aboutir car les accusations étaient inconsistantes, je crois avoir compris qu'il a renoncé à porter plainte contre le ministre et a préféré que l'affaire disparaisse d'elle-même.

 

Toutes ces informations importantes et significatives pour l'état de la démocratie en France,  car jamais on n'a vu une telle série d'entorses faites à la loi de la part d'un ministre en fonction, sont absentes de wikipedia. Seuls quelques éléments sont donnés, noyés dans une prose  banalisante qui ne veut rien dire. Les infractions à la loi ne sont pas nommées et les faits sont ou passés sous silence ou minimisés.  Wikipedia, ses rédacteurs, ne connaît ni ne comprend la notion de principes fondamentaux de la démocratie. De sorte que, lorsqu'ils sont mis à mal, elle ne peut les nommer. 

 

Wikipedia parle de "polémiques" à propos des fautes du ministre,  passe sous silence la contestation des magistrats et du jugement du tribunal qu'il s'est permise ainsi que  le soutien aux policiers condamnés pour faute grave, ainsi que l'accusation injustifiée de polygamie et les menaces graves prononcées par Hortefeux contre un citoyen, et les compte-rendus  à l'eau de rose de l'ensemble de ses fautes sont  largement déformants, telle la raison de sa  dernière condamnation .

 

La gauche demande  la démission d'Hortefeux.

 

Et, fait inédit, le syndicat de la magistrature  signe avec le syndicat  des officiers de police , (l'USM et le Snop, les deux syndicats majoritaires de ces corps d'Etat ) un communiqué commun pour demander une table ronde sous l'égide du 1° ministre avec l'ensemble des syndicats  et les ministres de tutelle, pour mettre fin à ces propos déstabilisant les institutions et portant atteinte à leur autorité, aux dires de F. Fillon lui-même. Communiqué par lequel ils entendent, affirment-ils  "mettre fin aux critiques et polémiques permanentes entre acteurs d'une même chaine pénale, et retrouver la sérénité indispensable à la sécurité et à la justice" sérénité mise à mal  par le ministre de l'intérieur.

 

Evidemment la "neutralité" de wikipedia lui interdit  d'écrire qu'un ministre de la  République mis en examen devrait démissionner et qu'un récidiviste ne peut demeurer ministre.

  Donc, article nul, comme pour tout ce qui concerne l'actualité (mais ce n'est pas mieux  pour le passé, en histoire, puisque la "neutralité" exige d'écrire comme sur les modes d'emploi et notices techniques, des textes les plus insignifiants possible)

 


Les lescteurs admirateurs de wikipedia estiment qu'elle est  pour eux une source d'informations extraordinaire, selon leurs témoignages, mais ils ne la consultent  pas  comme  on consulte une encyclopédie. Elle est appréciée en tant que source d'informations, non pour rechercher des connaissances comme dans une encyclopédie. 

 

Mais même dans ce registre de l'information, qui n'est pas la connaissance, je n'en dirais pas autant :  sous ce rapport wikipedia est loin, très loin derrière la presse d'information et les sites internet du même genre.


 

 

Alithia

 

sources  : Le Monde ,    le Nouvel obs.   Rue89 ,   Backchich.info  les explications de ces media , chargés de l'information, peuvent être comparées avec ce qui s'écrit sur wikipedia. La différence entre informer et écriture de la "neutralité" est facile à mesurer. 

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 23:23

 

Le dénommé Hortefeux, ministre de son état,  semble ignorer la loi qui  établit que le fait  de contester publiquement les décisions de Justice est un délit.

 

 

Par ses commentaires faisant suite à une décision de justice condamant des policiers reconnus coupables Hortefeux se met en contradiction avec la loi. L'article 434-25 du Code Pénal stipule:


"Le fait de chercher à jeter le discrédit, publiquement par actes, paroles, écrits ou images de toute nature, sur un acte ou une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l'autorité de la justice ou à son indépendance est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende. "

 

 

Ce faisant, il ne fait qu'affaiblir les institutions, la Justice qu'il conteste, l'Etat car cette contestation est proférée au mépris de  la séparation des pouvoirs, et la Police qu'il ne grandit pas en soutenant certains de ses membres aux comportements délictueux,  reconnus coupables de fautes graves.



De plus les policiers qui se sont autorisés à manifester en tenue et en armes devant le Tribunal -et qui, une fois encore ont reçu l'appui du même ministre- se sont mis en contradiction avec la loi qui établit les conditions de  la participation délictueuse à un attroupement. dans le chapitre du Code Pénal concernant les atteintes à l'autorité de l'Etat,  selon l'article 431-5 :
"  Le fait de participer à un attroupement en étant porteur d'une arme est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende."

 

Les policiers ne peuvent manifester qu'en civil, en tant que citoyens et non es qualité.  Comme tout citoyen, ils doivent respecter les lois et la Justice. Et en tant que policiers ils devraient donner l'exemple pour être respectés.

 

Face aux déclarations irresponsables d'Hortefeux, François Fillon s'est cru obligé de rappeler en contrepoint que, les policiers ayant commis "des actes injustifiables",  «l’honneur de la police» exige «un comportement exemplaire».

 

Il a lui a fallu rappeler que «Le respect dû à la justice est un des fondements de l’Etat, la justice ayant elle-même le devoir d’assurer la cohérence de la chaîne pénale tout entière». «Qui profite de cet affaiblissement de l’Etat? Certainement pas les magistrats, certainement pas les policiers et encore moins les citoyens; les seuls bénéficiaires sont les criminels et les délinquants!»

 

Les écarts réitérés du ministre Hortefeux, couvrant les fautes de policiers qui se comportent comme les délinquants qu'ils ont pour responsabilité d'arrêter, sont inédits en République. Chacun sait que ce ministre est un proche de Sarkozy qui laisse tenir de tels propos,  équivalant à un soutien. C'est dire si l'actuel Président est prêt à tout pour concurrencer le FN sur son propre terrain, à des fins électoralistes, croit-il, alors qu'il ne fait que le renforcer ce faisant.

 

 

Le Monde du 14 décembre commente : " Ancien ministre de l'intérieur, le chef de l'Etat joue depuis longtemps sur cette corde-là. Lui et Brice Hortefeux, son ami de toujours, sont d'autant plus enclins à surenchérir que leur bilan "sécurité" est décevant. Inquiets de la résurrection du Front national, ils ne se bornent plus à dénoncer la prétendue indulgence des magistrats. Ils encouragent les policiers à descendre dans la rue pour faire – c'est un précédent – le siège des tribunaux."

 

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 16:41

Espionnage des journalistes, ça continue et ça s'amplifie

Libération informe d'un vol d'une vingtaine d'ordinateurs du site d'information Rue89

" Les nouveaux locaux parisiens du site d'informations Rue89.com, dans le XXe arrondissement, ont été cambriolés dans la nuit de samedi à dimanche pour la deuxième fois, a indiqué à l'AFP Blandine Grosjean, rédactrice en chef adjointe.

Une vingtaine d'ordinateurs ont été volés, notamment celui du cofondateur du site et directeur Pierre Haski et celui d'un enquêteur du site d'infos François Krug. "



Voilà que ça continue, faisant suite à des vols précédents, qui eux-mêmes s'inscrivent dans une série d'intimidations contre les journalistes publiant des informations susceptibles d'être gênantes pour la majorité présidentielle et le Président lui-même. Les successives affaires  venues au jour, montrent de curieuses coïncidences quant aux interventions  du pouvoir par des moyens illicites -scandale des liens Woerth/UMP-Bettencourt, attentats de Karachi, affaire Clearstream et autres sujets y compris la vie privée du couple élyséen- pour lesquels les services secrets du contre-espionnage ont été pressentis, ce qui a été confirmé à plusieurs reprises , voir l'article Sarkozy supervise l'espionnage de journalistes, ce que wikipedia ignore

 

 

Et la suite :

 

 

 

Il a été confirmé par de nombreuses sources, publiées par le Monde, Libération, Mediapart et d'autres,  y compris par une note  de Matignon  au ministère de l'intérieur  équivalant à un aveu, que Matignon était au courant depuis plus d'un an de l'existence d'écoutes téléphoniques de diverses personnes, ce qui est évidemment parfaitement illégal,  et ce que les services secrets de la DCRI eux-mêmes ne démentent pas. Bakchich.info informe avoir été également été espionné. La cellule d’espionnage systématique des journalistes gênants, mise en place par l'Elysée fonctionne bel et bien.

 

 

Pour l'affaire Karachi, un ensemble d'articles de Libération,  du Monde, également sur les sites Mediapart  et Rue89 , -pour ne parler que des plus notaires, car tous les media sans exception en ont fait état et ont reproduit les compte rendus des faits-   ne laissent plus de doutes : de nombreuses informations ont été publiées qui accusent au plus haut niveau des responsables politiques de la majorité  et le chef de l'Etat lui-même, avec les témoignages de Charles Millon et de Dominique de Villepin qui s'y ajoutent désormais, forçant la levée du classement "secret-défense" des documents demandés par la Justice,  et toujours refusés. Ce qui une fois encore provoqua l'ire de Sarkozy contre les journalistes, assortie de menaces. Le chef de l'Etat est actuellement mis en cause dans ce qui est devenu une affaire d'Etat.   

 

Le site  Mediapart publie les fac-similés de divers documents très compromettants  pour  Sarkozy ainsi introduits :  

 

" L'Elysée a beau affirmer que l'affaire de Karachi «ne concerne en rien» Nicolas Sarkozy, les éléments contenus dans le dossier judiciaire démontrent exactement le contraire."


Les documents publiés par Mediapart concernent essentiellement   :

- l'historique, sur 10 ans, d'une société-écran luxembourgeoise par laquelle auraient transité les fonds, et montrant que la création de cette société a été validée par le cabinet d'E. Balladur et N. Sarkozy lui-même
-  des rapports de la police luxembourgeoise confirmés récemment par (Charles Millon et Dominique de Villepin) ce dont la presse a fait état par exemple le Nouvel obs et encore .



 

 

Au sujet des tractations obscures entre l'UMP et Mme Bettencourt,  et pour mémoire on consultera un récapitulatif sur Mediapart :

Après la révélation par Mediapart  des enregistrements clandestins qui imputent à Eric Woerth diverses responsabilités dans l'affaire Bettencourt, après que l'ancienne comptable de Liliane Bettencourt a déclaré que 150.000 euros en liquide lui ont été remis  pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007,  après que sa femme ait dû démissionner  du cabinet d'affaires gérant la fortune Bettencourt, où elle avait, par une coïncidence heureuse, été employée,  après la publication des cadeaux fiscaux accordés aux généreux donateurs de l'UMP,  le conflit d'intérêts étant avéré, Woerth démissionne enfin de son poste de trésorier de l'UMP. Lors du remaniement ministériel il n'est pas renommé. Dès le lendemain il est convoqué par la justice auprès de laquelle il devra s'expliquer sur plusieurs affaires.

 

etc.

 

 

Tous ces éléments publiés  concernant les actions de ceux qui ont la responsabilité de l'Etat  d'un pays qui se veut une démocratie,  actions qui mettent gravement à mal l'Etat de droit, sont systématiquement ignorés - censurés par wikipedia qui se vante pourtant de son exceptionnelle réactivité pour diffuser l'information. L'article Sarkozy ignore tout de ces questions et renvoie à des sous articles sur les affaires citées.


 

L'article Woerth-Bettencourt, dont la présentation particulièrement confuse a pour résultat d'empêcher de comprendre quoi que ce soit,   ne reproduit aucune des informations données par les media mais développe longuement les seuls démentis des porte-parole de l'Elysée et autres accusations de diffamations dont seraient responsables les media, qui ont été proférées par  divers membres de l'UMP.  Surréaliste : il dément des informations non publiées.préalablement dans l'article. Aucun lien n'est fait avec de possibles responsabilités de Sarkozy.

 

 

L'article  sur les attentats de Karachi est quasiment vide et ne contient pas même le nom de Sarkozy. Une affaire d'Etat, wikipedia est aux abonnés absents, on n'en a pas entendu parler.

 

Sur ces sujets wikipedia ne propose pas même ses habituels écoulements d'eau tiède dépourvus de sens, là on est franchement dans la censure hard.

 

 

A soi seuls ces articles jugent de la qualité de wikipedia, le plus gros site du web et le plus conformiste et le plus dénué de pensée. Le plus censuré aussi, puisque de nombreux participants tentent d'écrire ce que tout le monde peut lire librement dans les media. A l'ère d'internet c'est un  contre-exploit  unique qu'une telle censure sur un site internet qui ne développe que les pires aspects d'internet -diffusion de n'importe quoi, de préjugés, d'inculture, de  délires (complotistes, sectaires et de pseudo-sciences) de mensonges, de contre-information-  sans en exploiter les possibilités réellement intéressantes, soit la liberté d'expression.

 

 

Ceci est le 1000° article du blog.

 

 

 

Alithia

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 22:45

 

 

Un scandale d'etat en vue ?

 

Wikipedia a pour ambition de donner toute l'information au plus juste et au plus rapide  L'article de wikipedia sur Sarkozy est toujours aussi censuré et toujours aussi  nul. Rien sur la réforme des retraites et le mouvement de protestation. Rien sur l'absence de négociations ni sur la manière dont a été mené le vote au Parlement. Rien sur l'affaire Woerth-Bettencourt . Rien sur les atteintes à la liberté de la presse et au droit au secret des sources des journalistes. Rien sur la Justice, encadrée et aux ordres lorsqu'il s'agit du chef de l'Etat. Rien sur les pressions sur les media, et leur contrôle  de plus en plus lourd par Sarkozy qui y place ses hommes.[ cf. ce petit résumé] Rien sur les réseaux secrets et les actions de ce qu'on appelle aujourd'hui le "cabinet noir" de l'Elysée, qui à tout propos (vie privée du chef de l'Etat ou affaires d'Etat) fait appel aux services du contre-espionnage pour épier les informateurs, les journalistes, les magistrats, les responsables politiques.  Rien sur la discrimination envers les étrangers ou citoyens d'origine étrangère. Rien sur le principe d'égalité bafoué en diverses circonstances. Rien sur les droits de l'homme bafoués ce pour quoi la France est condamnéne par la commission des droites de l'homme de l'Europe. Rien sur toutes les attaques et atteintes à la démocratie en somme.

 

L'article Sarkozy est lisse et ne contient rien des principaux faits et décisions ayant marqué sa présidence.


 

Aujourd'hui le Canard enchaîné publie les informations sur les méthodes peu orthodoxes qui se pratiquent depuis l'Elysée pour protéger le chef de l'Etat des affaires embarrassantes publiées par les media et pour empêcher les enquêtes journalistiques et le travail d'investigation fait  par les professionnels de l'information.  L'hebdomadaire satirique sort des documents et cite des sources selon lesquelles l'Elysée fait espionner les journalistes qui travaillent sur l'affaire Woerth-Bettencourt. Nicolas Sarkozy est soupçonné de s'en occuper personnellement, selon le Canard enchaîné. Après la mobilisation des services secrets pour mettre sur écoute et espionner des journalistes, des vols d'ordinateurs de journalistes du Point, du Monde et de Mediapart qui travaillaient sur l'affaire, après toutes sortes de nominations et de remerciements de responsables des media  sur injonction de Nicolas Sarkozy, le climat s'alourdit et la liberté d'expression et d'information, principe fondamental de la démocratie, semble se restreindre toujours davantage.

 

La gauche demande des comptes. Le syndicat des journalistes s'inquiète.

 

Ce ne sera évidemment pas wikipedia qui en informera ses lecteurs.

 

 

Parue dans Libération cette dépêche de l'AFP, Sarkozy supervise l'espionnage des journalistes, selon le Canard [extraits] .

 

" le Canard enchaîné accuse Nicolas Sarkozy de superviser "personnellement" l'espionnage de certains journalistes chargés de la couverture d'affaires sensibles...

Dans un article signé de son rédacteur en chef Claude Angeli, le Canard assure que "dès qu'un journaliste se livre à une enquête gênante pour lui ou pour les siens", le chef de l'Etat "demande" au patron de la DCRI (contre-espionnage) Bernard Squarcini de "le mettre sous surveillance".

Selon l'hebdomadaire, qui cite des sources anonymes au sein de la DCRI, "un groupe" a même été monté à cette fin, composé de "plusieurs anciens policiers des RG", qui "se procurent les factures détaillées du poste fixe et du portable du journaliste à espionner".

 

 

dans Libération, ces informations :

 

 La secrétaire nationale du PS aux libertés publiques et à la justice, Marie-Pierre de la Gontrie, juge «les révélations du Canard enchaîné extrêmement graves» et demande l’ouverture d’une enquête ainsi que l’audition du patron de la DCRI, Bernard Squarcini, par la commission des Lois de l’Assemblée nationale. «L’heure des explications est venue. Il ne faut pas laisser le soupçon s’installer davantage», estime-t-elle, tandis que la député socialiste Aurélie Filippetti, qui avait travaillé sur la question de la protection des sources des journalistes, appelle Nicolas Sarkozy à «s’expliquer d’urgence».

 

«Le président de la République, qui semble-t-il se révèle le fils spirituel de Richard Nixon, doit parler et tourner le dos à ces pratiques honteuses», dénonce-t-elle dans un communiqué. Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, plaide, elle, pour la mise en place d’«une commission indépendante» chargée «d’enquêter sur ces informations, ainsi que sur les cambriolages commis au Monde, au Point et à Médiapart». Allusion à plusieurs vols d’ordinateurs, commis dans la même semaine, appartenant à des journalistes enquêtant tous sur le dossier Bettencourt. «Cela n’a rien de farfelu, cela s’appelle la démocratie», justifie Duflot.

 

 


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30 octobre 2010 6 30 /10 /octobre /2010 18:39

 

 

 

La saga des frères Sarkozy
   

  source Mecanopolis

 

 

On parle beaucoup de conflits d’intérêts dans la vie politique ces derniers temps. Des amitiés de Nicolas Sarkozy avec le milieu de la finance et des médias, de l’affaire Woerth-Bettencourt aux récentes révélations du livre de Martin Hirsch, mais les journalistes « officiels » oublient aussi d’autres évidences. Alors que le déficit prévisionnel de la Sécurité Sociale a été annoncé cette semaine et qu’une diminution des remboursements est d’ores et déjà au programme, il est temps de se pencher sur le secteur de la santé, de comprendre son fonctionnement, et surtout d’en connaître les acteurs.

Le Pôle Emploi, né de la fusion de l’ANPE et de l’ASSEDIC sur une idée de Nicolas Sarkozy, compte 50.000 employés. La Sécurité Sociale, comprenant l’Assurance Maladie, l’Assurance Vieillesse et les URSSAF compte 120.000 employés. Ces deux organismes ont été concernés par une réforme récente concernant les Complémentaires Santé. Ainsi, depuis le 1er janvier 2009, 170.000 employés ont été contraints de résilier leurs contrats avec leurs mutuelles pour adhérer à une « mutuelle employeur obligatoire ». Ceux qui ont des enfants ont également été obligés d’inscrire ces derniers sur le nouveau contrat (sauf s’ils étaient déjà ayant-droits sur le compte du conjoint via une mutuelle employeur obligatoire). On peut appeler ça du passage en force. C’est une conséquence de la loi Fillon de 2003.

Ce qui est encore plus étonnant, c’est de constater que c’est le même organisme qui a remporté les deux marchés. Je ne connais pas les modalités des appels d’offre mais je m’étonne de voir que c’est le groupe Malakoff-Médéric qui a raflé la mise, obtenant d’un coup, d’un seul, 170.000 adhérents supplémentaires, sans compter les ayant-droits. Ajoutez à cela les 800.000 salariés CHR (café-hôtellerie-restauration) qui rentreront dans le dispositif en janvier 2011… c’est encore Malakoff Médéric qui a emporté le marché. Revenons donc sur l’histoire de cette compagnie d’assurance et de prévoyance pour comprendre un peu mieux les enjeux.

Pour vous donner une idée du poids de Malakoff-Médéric sur le marché français, c’est le n°1 des groupes paritaires de protection sociale, n°2 de la retrait e complémentaire et n°3 en santé collective (classement Argus de l’Assurance). Le groupe est né de la fusion de Malakoff et Médéric (d’où son nom) le 30 juin 2008, soit 6 mois avant la mise en place du dispositif « mutuelle obligatoire employeur » pour la Sécurité Sociale et le Pôle Emploi. Ainsi, dès le 1er Juillet, le président de Médéric cède sa place pour laisser seul au commande du groupe, le président de Malakoff : un certain Guillaume Sarkozy. Ce dernier est loin d’être un inconnu : au Medef de 2000 à 2006, il a aussi été le vice-président de la CNAM de 2004 à 2005. Guillaume Sarkozy, comme son nom l’indique, est le frère de Nicolas.

Puisque j’évoque la fratrie Sarkozy, intéressons-nous maintenant au troisième larron : François Sarkozy. Pédiatre de formation, François a abandonné la pratique de la médecine pour se consacrer à l’industrie pharmaceutique (principalement orientée vers la gériatrie) depuis 2001. Ainsi, il siège au conseil de surveillance de Bio Alliance Pharma et est devenu le président d’AEC Partners dont une des missions est le conseil aux fonds d’investissement.

Par ailleurs, François Sarkozy a également lancé une chaîne de télévision spécialisée dans la santé sur internet… financée par le laboratoire Sanofi. Ajoutons à cela ses relations avec le groupe Paris Biotech Santé, l’un des protagonistes de l’affaire de l’Arche de Zoé, et on l’aura compris, l’homme a tissé sa toile : il fait partie aujourd’hui des puissants lobbyistes de l’industrie pharmaceutique. D’ailleurs le grand plan Alzheimer lancé par le gouvernement est un joli cadeau de quelques centaines de millions d’euros, une aubaine pour le secteur dont il défend les intérêts.

Et maintenant la cerise sur le gâteau, celui dont on ne parle jamais, le cerveau, l’éminence grise : Olivier Sarkozy (demi-frère de Nicolas Sarkozy), qui copilote depuis avril 2008 l’activité mondiale de services financiers de Carlyle Group (), probablement celui qui tire les ficelles. Le Groupe Carlyle est une société d’investissement américaine fondée en 1987. Basé à Washington D.C., il est présent dans de nombreux domaines d’activités, comme l’aéronautique, la défense, l’industrie automobile et des transports, l’énergie, les télécommunications et les médias. Ses investissements sont essentiellement situés en Amérique du Nord, en Europe et en Asie du Sud-Est. Le groupe possède 89,3 milliards de dollars de capitaux propres et il emploie plus de 515 professionnels de l’investissement dans 21 pays. Les différentes entreprises de son portefeuille emploient, quant à elles, plus de 286 000 personnes dans le monde et Carlyle a environ 1 100 investisseurs répartis dans 31 pays à travers le monde.

Pour rappel, le groupe Carlyle a ou a eu parmi ses membres actifs l’ancien Premier ministre britannique John Major, James Baker, ancien secrétaire d’État américain, George Bush père, ancien directeur de la CIA et ancien président des États-Unis, Frank Carlucci, ancien directeur de la CIA et secrétaire à la Défense américain, Karl Otto Pöhl, ex-président de la Bundesbank, la famille Ben-Laden et plusieurs chef d’État et de gouvernement.

Le groupe Carlyle n’est pas coté en Bourse, et n’est donc non tenu de communiquer à la Securities and Exchange Commission (la commission américaine chargée de veiller à la régularité des opérations boursières) le nom des associés, des actionnaires, pas plus que le nombre de leurs parts respectives.

4 frères : Le cerveau qui copilote l’activité mondiale des services financiers d’une multinationale tentaculaire, l’un en charge de l’exécutif de la France, notre Président, l’un à la tête d’un des plus gros groupe d’assurance santé et le dernier qui sert les intérêts des laboratoires. Si ça ne s’appelle pas un conflit d’intérêt, je me demande ce que c’est… Pourtant les médias en parlent peu et préfèrent s’étendre sur les amis milliardaires de Nicolas Sarkozy. On peut légitimement nourrir des inquiétudes sur l’avenir de notre pays. Les réformes engagées depuis 2004 ne font que confirmer sa détérioration et l’on peut prédire le démantèlement de toutes nos structures sociales et services publiques d’ici quelques années.



Publié sur Mecanopolis le 28 octobre 2010

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 03:16
L'Université libre de Bruxelles a une curieuse conception de la liberté d'expression.

Quand on est étudiant et libre - exaministe, on a certes envie de pousser les limites. Et le débat sur la liberté d’expression est noble.


Ce qui ne l’est pas, en revanche, c’est la haine du Juif. Et quand elle transpire à travers le discours d’un chercheur à l’ULB c’est grave. Mais lorsque le modérateur, qui n’est autre que le vice-recteur, ne réagit à aucun moment, c’est honteux ! Et je n’en reviens toujours pas. C’était le 20 septembre, c’était à l’ULB. Tout a été filmé, je n’invente rien.

 

Sous couvert d’un débat sur la liberté d’expression organisé par le Librex, nous avons d’abord eu droit à un film médiocre à la gloire d’un raciste, antisémite, négationniste, en faveur de la lapidation, réalisé par un « journaliste indépendant », Olivier Mukuna.

 

Eloge, panégyrique d’une heure et demi atomisé en 12 minutes par Joël Kotek, qui, dans un court métrage, donne des extraits des propos antisémites de Dieudonné. On l’entend par exemple dire : « les gros escrocs de la planète sont tous des Juifs. La mort sera plus confortable que la soumission à ces chiens ».


Il nous montre aussi les relations d’amitié de Dieudonné avec Le Pen et Ahmadinedjad, par exemple. Mais suite à l’intervention salutaire de J. Kotek, Mukuna reprend la parole pour contester la projection, d’une part car il n’a pu voir le film pour préparer sa réponse, et d’autre part car il a été réalisé en peu de temps grâce à qui ou à quoi déjà ? L’argent juif : certainement !

 

Mais le sommet sera atteint par deux ulbistes. Le premier, Souhail Chichah chercheur à l’ULB, explique, entre autres, que les Juifs venus des pays de l’Est pour fuir les nazis étaient « sales ». Il pense que le MR et le PS ont tort de diaboliser l’extrême droite, il tient des propos vomitifs sur la Shoa, mais surtout il hait Israël. Car au fond c’est bien de cela qu’il s’agit, pour lui, pour Mukuna, et pour de nombreuses personnes dans l’assistance. Ils ont la haine du Sioniste, du juif sioniste, du Juif… Et pour couronner le tout, lorsque Joël Kotek, chargé de cours à l’ULB dénonce la haine raciste de Dieudonné, M. Van Damme, vice-recteur, le coupe :


« Nous ne sommes pas là pour parler de haine raciale, mais de liberté d’expression ». Pourtant il n’interrompra pas une fois Chichah, qui franchit sans cesse la ligne rouge et ne sanctionnera aucun débordement ni propos antisémite. Aucun. Ni de Chichah, ni de Saïdi, de personne.

 

M. Van Damme, monsieur le vice-recteur, ils ont la haine, mais vous, vous êtes coupable. De n’avoir rien dit, d’avoir laisser les Juifs être insultés dans votre enceinte, sous votre responsabilité et à plusieurs reprises.

 

Dans le film de Mukuna, Dieudonné dit qu’il a voulu se présenter sur une liste aux élections européennes, pour que les extrêmes s’expriment et pour rassembler les ordures.


Je peux vous dire que ce lundi à l’ULB les extrémistes ont eu la liberté de s’exprimer. Et certaines ordures étaient au rendez-vous.


Il y a quelques mois j’écrivais, sur ce blog que j’avais mal à mon université, aujourd’hui, je l’avoue, j’ai honte de mon université.

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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 20:14
Suite aux articles récemment cités le débat reste ouvert sur la question de savoir si les travers et les horreurs dont témoigne le monde musulman sont imputables à l'islam lui-même ou à des causes historiques et politiques dans lesquelles se trouve pris l'islam.
Revenons à l'article sur l'ouvrage de Mustapha Safouan qui soutient que la cause de l'archaïsme de l'islam n'est pas intrinsèque à cette religion mais tient aux pouvoirs politiques, dictatures voire régimes totalitaires qui ont intérêt à maintenir leurs peuples dans ces illusions et cette ignorance, et les gouverner par la peur en interdisant toute liberté de penser par soi-même. 

 

Puis celui sur la réaction exaspérée de gens venus de la gauche qui font marche ensemble avec les  "Indentitaires", groupe d'extrême-droite.  Associés à  de  groupes d'extrême-droite  sur des thèmes d'extrême-droite qui attaquent l'islam : la religion, et l'Islam : une culture,  en s'en prenant aux individus qui appartiennent à cette religion et à cette culture pour les moeurs qui sont les leurs et qui sont agressés, montrés du doigt, stigmatisés à partir de leurs coutumes. Voilà  qui est typique de l'erreur que commettent tous les raisonnements racistes : s'en prendre aux personnes et non aux idées. Voilà ce qui témoigne du caractère raciste de l'entreprise .

 

Selon ces gens l'islam en lui-même serait porteur de toutes les dérives et dangers qui menacent la République, disent-ils, : non pas l'islam en tant qu'il sert  d'appui à des politiques d'asservissement des peuples, des femmes, et le maintien de régimes médiévaux, comme en Arabie Saoudite, ou fanatiques comme en Iran où la religion est utilisée, exploitée, pour assoir et maintenir une dictature, un régime fasciste.  Ce n'est pas à l'utilisation de l'islam par les pires pouvoirs politiques qu'ils en ont, mais aux individus qui, ici, ne partagent pas la religion dominante sans distinguer parmi eux les fondamentalistes de ceux qui sont attachés  à des valeurs politiques modernes.  Généralisation abusive.

 


voir article correspondant :  les communautaires, faux laïcs et vrais racistes


En regard, l'article ci-dessous a le mérite de poser le débat en idées : l'islam est-il lui-même condamnable, pour les persécutions et la barbarie qui se pratiquent en son nom ?  Ou faut-il chercher ailleurs les causes plus profondes et plus décisives ? L'article émane d'un intellectuel musulman,  -c'est ainsi qu'il se présente- professeur de philosophie qui, à l'occasion de la condamnation à mort par lapidation de Sakineh  ayant provoqué une protestation mondiale , entend dénoncer ce qu'il conçoit comme la tendance totalitaire de l'islam, une religion archaïque et violente en elle-même.

 

A quoi j'opposerais pour ma part que cet archaïsme qui va jusqu'à l'osbcurantisme, cette violence qui va jusqu'à des pratiques barbares et  la mise en place de régimes totalitaires, ne sont pas tant imputables à l'islam par essence qu'au fait que celui-ci n'a pas fait sa révolution pour intégrer les valeurs de la modernité politique, droits de l'homme et liberté d'expression de pensée et de croyance, droits des individus de tous ordres, que garantissent la laïcité, le principe d'égalité entre hommes et femmes, les droits de l'homme , et  un Etat de droit.

 

 

L'auteur de l'article ci-dessous reproche à l'islam de rendre obligatoires par des pressions de toutes sortes les pratiques religieuses et le respect du culte, niant ainsi la liberté des individus et leur droit  à l'autonomie et à la liberté de conscience. Ce fait est avéré d'une religion qui rend contraignante la pratique de rites et cultes.  Serait-ce inhérent à l'islam ? L'histoire du christianisme et de l'Inquisition montre bien entendu que non.

 

 

Car le christianisme a connu sa (longue) période d'obscurantisme, de violence faite aux individus dépourvus de toute liberté de croyance et de pensée, et d'imposition de force de pratiques cultuelles avec des méthodes de terreur, à l'image d'une société et de son état politique où les droits des individus (droits de l'homme) et la liberté de pensée n'existait pas.


Comment en est-il sorti ? Pas de son fait, mais sous la contrainte des événements,  soit le tournant pris par la politique moderne dans l'histoire, effet différé de la rupture que représentent les temps Modernes : la révolution scientifique, révolution copernicienne et galiléenne, l'émancipation de la science et de la pensée soutenues par la philosophie de Hobbes, Giordano Bruno à Descartes et Spinoza pour qu'elles parviennent à s'émanciper de la religion ; les principes de la liberté de pensée et d'opinion fondés par Spinoza suivi par l'élaboration de la pensée politique qui, via Rousseau, accouchera de la Révolution française, suivie de bien d'autres. Il a fallu un grand changement politique faisant rupture avec les sociétés d'Ancien régime où l'Eglise était associée à l'Etat pour gouverner l'ensemble du peuple, pour que le christianisme, précisément le catholicisme romain, cède sur ses prétentions et , contraint et forcé par le nouveau régime politique, laïc et républicain, renonce à être un pouvoir politique et se cantonne à son domaine, la religion, soit la direction morale des consciences et  que l'Eglise se plie à la loi commune, renonce à son monopole sur l'instruction et l'éducation, et renonce à faire les lois mais s'y soumette comme tout citoyen. Une révolution.

 

Cette révolution de la modernité, révolution dans la pensée et révolution politique  qui s'en est suivi, qui a entraîné un bouleversement et un changement profond dans toutes les sphères de la société, cela les sociétés islamiques ne l'ont jamais connu, qui aurait forcé l'islam à se réformer.

 

Là est la cause, historique et politique, des archaïsmes de l'islam. L'histoire n'est pas la même. Elle n'a pas connu ces révolutions dans la pensée et dans la société, qui sont les causes ayant engendré et rendu possible la laïcité et la liberté de pensée et de croire des individus. 

Peut-être l'intrication du politique et du religeiux est-elle plus forte dans la tradition de l'islam que dans d'autres cas, d'autres religions ? De cela on peut discuter. Mais essentialiser l'islam, l'appréhender hors de l'histoire, pour en faire la cause, an-historique et a-politique, dans laquelle se trouvent les pays musulmans, leur religion et leurs membres

 

L'auteur de l'article ci-dessous, écrit à l'occasion de cette condamnation à mort promise à Sakineh, reproche à l'islam d'être en lui-même une contrainte interdisant toute liberté individuelle de se déterminer par soi-même, pour ses croyances, comme pour ses conduites (pratiques religieuses  obligatoires). Il faut revenir à l'histoire. A l'histoire comparative du christianisme et de l'islam, qui appartiennent à des sociétés différentes qui ont connu des histoires tout à fait différentes. Les archaïsmes de l'islam sont des archaïsmes politiques, et relèvent d'archaïsmes cumulés. Mais ce n'est pas en attaquant l'islam hors de l'histoire politique dans laquelle il est pris que l'on pourra ni comprendre les enjeux  ni les voies par lesquelles des changements seront possibles. 


La lapidation, "preuve extrême de la logique de violence de l'islam"

 

 

Abdennour Bidar, professeur de philosophie en classes préparatoires à Sophia-Antipolis

 

La monstrueuse condamnation d'une femme à la lapidation par la République islamique d'Iran donne encore une fois de l'islam une image catastrophique, celle d'une religion archaïque, violente et totalitaire. N'essayons pas en effet de dédouaner la religion islamique du meurtre programmé de Sakineh Mohammadi-Ashtiani en soutenant qu'il s'agit d'une décision politique. Le pouvoir de Mahmoud Ahmadinejad se fonde sur une idéologie reconnue comme celle d'un islam fondamentaliste.


En tant qu'intellectuel musulman, je dois prendre la responsabilité de dire cela haut et fort, en m'insurgeant contre cette sentence de lapidation au nom de la dignité de la personne humaine. Mais je ne saurais m'en tenir à cette indignation. Si en effet la pulsion totalitaire de la religion islamique trouve là l'une de ses expressions les plus inhumaines, il faut y voir simplement l'une des formes les plus radicales d'une logique générale qui a pris, au fil des siècles, le contrôle de la vie spirituelle des musulmans du monde. Hélas !, la religion islamique entière se nourrit de violence.


Prenons l'exemple le plus actuel, celui du mois de ramadan qui s'est ouvert le 11 août. Evidemment, nous paraissons ici au plus loin de l'affaire de la lapidation, et aujourd'hui en France l'on n'entend guère de critiques sur cette pratique du jeûne. Au contraire, s'est installée sur la question une sorte de consensus angélique. Nous aurions là un événement "entré dans la vie et ancré dans le calendrier de la nation" et nos médias semblent incapables de faire autre chose que de célébrer la convivialité, la solidarité, le caractère festif de cette période.


Soit, mais qui soulignera en contrepartie le caractère violent de ce jeûne total exigé de la part de tout pratiquant pubère du matin au soir pendant un mois entier ? De nombreux musulmans éludent la question en prétendant que, pour l'individu qui a la foi et qui est entouré d'autres musulmans solidaires dans leur jeûne, celui-ci est facile.


Comment peut-on avoir l'inconscience de prétendre cela ? Jeûner toute la journée, sans avoir même le droit de boire un peu d'eau, et ce pendant un douzième de l'année, constitue un exercice de privation radical et relève d'un ascétisme religieux de haut niveau que rien ne justifie d'ordonner à l'ensemble d'une communauté. La tradition n'exempte de cet effort supérieur que les malades, les femmes enceintes ou en période de menstruation et les voyageurs.


Mais force reste à la loi totalitaire qui ne reconnaît aucun droit au choix personnel : seul est reconnu comme vrai musulman celui qui jeûne. L'orthodoxie d'institution - les dignitaires - et l'orthodoxie de masse - le corps communautaire - exercent là sur les comportements une double surveillance et censure.


Il n'y a peut-être pas de commune mesure entre la pratique ignoble de la lapidation des femmes et celle du ramadan. Mais il y a entre elles ce rapport que le discernement doit savoir établir entre une radicalité générale et l'un de ses excès les plus extrêmes. Ici et là, ce qui se manifeste est une violence infligée à la personne humaine au nom de la religion. L'islam n'a pas commencé de dénouer le rapport qui unit la violence et le sacré.


Chacune de ses pratiques en porte la marque infamante, à des degrés certes très divers mais toujours repérables. Les cinq prières quotidiennes exigées à heure fixe ? Une violence morale faite au jugement personnel d'un être humain qui pourrait prétendre choisir les moments qu'il veut consacrer à sa vie spirituelle. Le pèlerinage à La Mecque ? Une violence symbolique et politique par laquelle l'islam mondial est maintenu inféodé à la tutelle du wahhabisme saoudien.


Il ne s'agit pas de condamner ces pratiques rituelles - jeûne, prière, pèlerinage - en tant que telles. Elles peuvent offrir un support efficace au besoin éprouvé par tel individu de mener une vie spirituelle (étant bien entendu que celle-ci peut aussi se conduire hors de tout champ religieux).


Mais qu'est-ce que les musulmans attendent pour les déclarer libres ? Contrairement à l'objection courante, cela n'atomiserait pas la communauté, mais la ferait passer de l'état clos de l'uniformité à l'état ouvert de la diversité. Et contrairement à une autre objection, cela ne détruirait pas l'autorité de Dieu, mais obligerait chaque conscience à aller chercher cette voix divine dans sa propre intériorité. Enfin, cela permettrait à l'islam de sortir de sa logique générale de radicalité et de violence dont la sentence de lapidation contre laquelle nous nous insurgeons aujourd'hui n'est qu'un extrême.


Si cette culture religieuse de l'islam ne change pas, elle continuera de se déconsidérer aux yeux du monde. Car de tels excès monstrueux ne peuvent évidemment pas surgir n'importe où et il serait trop facile de les considérer comme des phénomènes n'ayant - selon la formule consacrée par les bien-pensants - "rien à voir avec l'islam". Ils ne sont que la grimace la plus affreuse d'une religion qui passe son temps à se caricaturer elle-même. "Qui bene amat bene castigat", qui aime bien châtie bien.

 

Abdennour Bidar, professeur de philosophie en classes préparatoires à Sophia-Antipolis
article paru dans le Monde  et sur le site sami.aldeeb   : www.sami-aldeeb.com: Centre de droit arabe et musulman
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19 juin 2010 6 19 /06 /juin /2010 18:39

 

 

En complément d'articles précédents, un article d'histoire, qui fait le point sur quelques personnages nazis du monde germanique et ailleurs et nous ramène au sinistrement célèbre Mufti. 

 

Il s'agit de l'article Johann von Leers

 

Johann von Leers alias Omar Amin, né le 25 janvier 1902 à Vietlübbe, en Allemagne, mort le 5 mars 1965 au Caire, en Égypte. Membre du parti national-socialiste et de la SS, protégé d’Alfred Rosenberg, il fut l'un des idéologues les plus importants du troisième Reich avant de travailler pour le Ministère égyptien de l'information. Devenu Omar Amin en Égypte après avoir été recruté par Gamal Abdel Nasser, qui le nommera responsable de la propagande anti-juive au Caire, Von Leers se convertira à l'islam au contact des Frères musulmans égyptiens. Von Leers devint un ami personnel du Mufti de Jérusalem.


L'itinéraire de cet idéologue nazi est édifiant.


Son objectif était de "libérer l'Allemagne de l'impérialisme judéo-chrétien" en créant, à sa place, une nouvelle religion païenne.

Von Leers était le spécialiste des affaires juives. Il fut l'un des propagandistes les plus radicaux de l’antisémitisme du Troisième Reich.

il fut l’inspirateur du projet Lebensborn


Il travailla en Egypte pour le Ministère de l'information : ce fut son ami, Haj Amin Al-Husseini, qui lui trouva un poste de conseiller politique au Ministère égyptien de l'information . Dans son discours de bienvenue au Caire, l'ancien Mufti déclara à l’adresse de von Leers : « Nous vous remercions de prendre part à la bataille contre les forces du Mal incarnées par les juifs du monde entier. »


Von Leers a contribué financièrement à la publication d'une édition arabe des Protocoles des Sages de Sion. Il a organisé la diffusion d’émissions de radio antisémites en plusieurs langues, encouragé les mouvements néo-nazis dans le monde entier, et entretenu une correspondance chaleureuse avec les premiers négationnistes, dont Paul Rassinier.  

 

 

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