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  • Professeur de philosophie, j'ai découvert que WP s'adresse à la jeunesse mais que ses résultats sont problématiques pour une supposée encyclopédie. Rédactions erronées, déformations, tendance à la propagande. Une mise en garde.
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4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 12:12

 

 

Qui sont ces humanitaires qui se trouvent par centaines sur des bateaux tentant de débarquer à Gaza, bien qu'ils aient été prévenus qu'ils n'auraient pas l'autorisation de la part d'Israël ?

 

 

Ce sont des organisations islamistes émanant des Frères musulmans et sympathisants des islamistes du Hamas, soutenus par le courant islamiste turc actuellement au pouvoir (AKP, du 1° ministre Recep Erdogan) qui ont organisé l'expédition, ayant coûté des millions de dollars, selon le site pro-palestinien info-palestine.

 

C'est une aide humanitaire très couteuse : des millions de dollars pour une expédition qui apporte à Gaza deux fois moins, en volume, que ce que Israël livre chaque semaine à Gaza.

 

Quel est le but de telles dépenses ?

 

Le courant islamiste turc, de l'AKP  a  aidé à organiser cette expédition comme une provocation afin de gagner les prochaines élections en Turquie. Le-dit parti islamiste craignait en effet  de les perdre.   Le Monde

 

 

 


Les liens de l'association turque IHH ayant organisé l'expédition avec le Hamas et soupçonnée d'être en liaison avec les organisations du terrorisme islamiste, sont avérés ;  Libération. Voir encore    Le Temps (Suisse) et Le New York Times.


Les liens qu'entretient l'association humanitaire française CSBP qui a participé au convoi, avec les Frères musulmans, sont également avérés. (association interdite aux Etats-Unis, au titre de ses liens avec des organisations terroristes)


Les autorités israéliennes (Ministère de la défense) ont signalé que les membres de ces associations montés sur le Mavi Marmara  étaient équipés de gilets pare-balles, de masques à gaz et de lunettes pour voir la nuit,  d'armes diverses, qu'ils n'avaient pas de papiers d'identité et étaient porteurs d'importantes sommes d'argent  ; ils sont soupçonnés par ces mêmes autorités, pour certains d'entre eux,  d'avoir des liens avec al-Quaïda et les réseaux du terrorisme international ; sources :  Yedioth Aharonot  et  Jerusalem Post  + video des armes et du matériel, retrouvés sur le Mavi Marmara.

 

 

Des humanitaires pacifistes partent-ils armés en mission ? Et se servent-ils de leurs armes lorsque leur bateau, sommé de stopper, est arraisonné par la force de police menée par une armée  qui les a averti ?

 

Et reviennent-ils dans leurs pays respectifs en faisant le V de la victoire, alorsqu'ils ont eu des morts parmi eux ?

 

Documents video :

Les armes  à bord du mavi Marmara . La préparation à la bagarre des membres de l'expédition présents sur le Mavi  Marmara, lorsque l'armée israélienne s'apprête à accéder au bateau, et une séquence d'affrontements où les passagers du bateau se battent en faisant usage de leurs armes à tirs réels (fire live).


L'article d'un historien sur le site Causeur analyse le piège en quoi consiste  l'équipement de cette flotille vers Gaza.


 

 

Les Israéliens avaient proposé aux responsables de l'expédition d'accoster en Egypte et l'Egypte a elle-même proposé  de débarquer l'aide humanitaire au port d'El-Arish, proche de Gaza,  afin d'y  décharger leur cargaison qui aurait de là été acheminée sans difficultés vers Gaza. les propositions ont essuyé un refus.  Ensuite , lorsque les navires de la Flotille s'approchaient, ils ont proposé de décharger le matériel pour Gaza à Ashdot, sud d'Israël, tout proche de Gaza. Refus encore.

 

 

Si le but de la "Flotille de la liberté" était humanitaire pourquoi ne pas accepter ces moyens d'acheminer vers Gaza les cargaisons ?

 

 

Noter que l'article wikipedia sur le sujet n'est pas indécent, dans l'état actuel, sous le nom de "flottille de la liberté". Depuis il a été considérablement changé, dont son titre devenu "abordage de la flottille pour Gaza" et considérablement dégradé. C'est ça wikipedia, rien n'est jamais stable et la dégradation est toujours possible, et bien réelle.


 

Alithia

 

 

ajout le 7 juin

 

Sachant que tous ne lisent pas les commentaires, j'ajoute aujourd'hui ce que je viens d'écrire dans les commentairesaprès avoir reçu un message qui signale un point d'information .


Un message reçu en commentaire signale l'existence de photos de soldats israéliens blessés à bord du Mavi Marmara, témoignant des agressions auxquelles ils se sont heurtés, selon une logique des islamistes, glissés par mi les autres militants, déterminés à rechercher le combat . 

 

Les photos sont diffusées par des Turcs.  (AFP) et la presse turque. Voir sur ce site turc , les soldats agressés et blessés. 

 

  De plus selon le Yediot Aharonot, des films pris par les passagers et confisqués par l'armée montrent que des militants pacifistes ont protégé des soldats menacés d'être lynchés. Nouvel obs


 

Ce qui tend à montrer qu'il y avait à bord des gens très déterminés, prêts à transformer la fottille en un acte de combat d'importance, tandis que d'autres passagers auraient évité que l'affrontement, et la catastrophe, soient de plus grande ampleur


Ces liens, lèvent tout doute quant aux intentions belligérantes de certains extrémistes se trouvant à bord du bateau, des barbus (look des fondamentalistes de l'islam, milieu dans lequel se recrutent les islamistes qui font de la politique au nom de l'islam) qui, de retour à Istambul radieux, faisaient le V de la victoire  ... ! pour avoir eu leurs martyrs, donc. Le geste n'a pas d'autre signification.

 

Ils ont gagné ! Quoi ? Des martyrs.

Et tous les media ont emboîté le pas et diffusé le message.

 

Les gentils humanitaires de retour en Europe, sont également retournés en faisant le V de la victoire, sourire radieux. Complices par conséquent de la provocation et de la martyrologie qui peut désormais être invoquée.

(il faut entendre ces européens qui n'étaient pas sur le bateau turc et qui ont été arrêtés tout à fait pacifiquement et normalement, se plaindre de la manière dont ils ont été traités)

 

 

Cet événement est tragique puisqu'il a fait des morts dans un affrontement qui a  stupéfié, puisqu'il s'agissait en principe d'humanitaires.

 

Or l'affrontement avec les militaires était voulu et préparé, les documents le montrent. Qu'ils soient diffusés par les Israéliens ou par les Turcs, ils le signifient pareillement. Fait pour choquer l'opinion, en ce sens il a pleinement réussi.

 

Une fois encore on ne peut que pointer le rôle des media qui, contrairement au nom qu'ils portent , fonctionnent dans l'immédiat, sans aucun recul nécessaire à un minimum d'analyse, sans prise en compte de l'histoire.

 

Pourquoi cet  événement maintenant et pourquoi organisé par la Turquie ? Voilà ce que devraient se demander les media et ce  qu'ils devraient expliquer au public s'ils jouaient un véritable rôle d'information et non de fascination de celui-ci pour capter son attention et gagner de l'audience. Voilà ce qu'ils devraient faire pour aider à comprendre au lieu du contraire.

 

La manière dont a été traité l'événement, dans l'unique registre de l'émotion et de ce qui fait sensation, dans le registre du spectaculaire, sans analyse pour expliquer d'où venait cette histoire, est ce qui a fait le succès de la provocation des islamistes  : ils ont cherché le spectaculaire, ils l'ont eu.

 

Les media européens ont servi la propagande islamiste à 100% en taisant l'origine de l'opération Mavi Marmara et en faisant silence sur la manière dont elle a été montée , ainsi que le contexte politique turc et par-delà ... tout le reste concernant le monde islamique ... d'où vient le pétrole ; ne pas oublier ce petit détail..

 

Après-coup on a vu que ça n'était pas tout à fait le cas. L'humanitaire était invoqué pour une action politique et cette action politique  était aussi un défi sur le plan militaire, car le forçage d'un blocus est une confrontation avec les militaires : aussi longtemps que l'Etat qui l'a décidé le maintient, on est dans une logique de guerre. 

 

Il est tragique que certains parmi la délégation supposée pacifique se soient conduits en combattants ce qui a contraint l'armée à tirer sur des gens opposant une résistance violente qui  les a surpris (ils ne s'y étaient pas préparés, sinon les soldats n'auraient pas dû descendre un à un sur le bateau pour se faire cueillir à l'arrivée par une bastonnade, se faire jeter à la mer, poignarder,  voler leur arme etc.) au milieu de ceux qui n'ont opposé aucune résistante violente mais qui ont servi de caution aux premiers.

 

 

Les gens présents sur le bateau, étaient d'origines diverses. Il y avait parmi la délégation des extrémistes résolus à aller au combat contre des militaires, mêlés à des naïfs partisans de la cause palestinienne qui se sont fait manipuler, avec ou sans leur consentement : ces fameux idiots utiles moultes fois invoqués.

 

Le résultat, choquant pour l'opinion publique qui n'est guère éclairée par les media qui n'ont retenu que l'apparence spectaculaire comme d'habitude, ne doit pas faire oublier qui a constitué cette provocation.

 

Qui sont ces combattants du Mavi Marmara et comment ont-ils pu monter à bord , qui les a aidés  ? et comment les gentils humanitaires ont-ils pu accepter de s'embarquer dans une expédition montée par un groupe extrémiste turc IHH dont l'identité est bien connue d'eux ?

 

Ces soi-disant humanitaires qui n'assument pas le fait de faire de la politique, ont cette fois-ci franchi une étape en acceptant de collaborer avec une organisation islamiste en relation avec les réseaux terroristes de ce courant et qui admet de recourir aux actions de martyrs, caractéristiques du terrorisme.

 

On n'est pas près d'en sortir avec de tels militants.

 

Des extrémistes appartenant  à la mouvance islamiste mondiale ont reçu l'aide de l'Etat turc, qui pour sa part se moque bien du droit international quand il s'agit des Kurdes, des Arméniens et de Chypre.

 

Ajoutons encore ceci :

L'Iran veut affréter des bateaux pour Gaza qui seraient encadrés par des escouades de Pasdaran. Appelés "humanitaires" bien sûr.

Et l''Iran veut entraîner la Turquie à organiser conjointement l'expédition.Le Point

 

Ce qui confirme que contrairement à ce qu'ont immédiatement répercuté tous les media,  non seulement, on n'est absolument pas dans une logique humanitaire mais politique, (il s'agit de faire plier Israël)  et qu'il s'agit même d'une logique de guerre : forçage de blocus (le faire plier par des moyens qui sont ceux de la guerre) mais enfin surtout que ceux-ci, habillés des oripeaux de l'humanitaire, peuvent aller jusqu'à recourir aux moyens du terrorisme cherchant des martyrs pour leur cause. Les organisations qui se présentent comme humanitaires, cherchent à réaliser des actions spectaculaires susceptibles de provoquer des martyrs . Le responsable de IHH turque,   Bulent  Yildirim, l'a déclaré en ces termes : ses militants ne voulaient pas se battre, sur le Mavi Marmara, mais mourir en martyrs, les mains nues, même s'il reconnaît qu'ils avaient réussi à s'emparer des armes de 10 soldats israéliens... sans intention de s'en servir.

 

Ce sont des experts en rhétorique.

 

 

Un excellent article de Slate qui recadre un peu  l'affaire dans l'histoire et dans le contexte politique.

 

Et un autre qui analyse la bêtise insondable de  cette opération, qui témoigne de l'incompétence des responsables israéliens.


 


 

 


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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 16:08

 


Signe des temps, les insignes du fascisme sont banalisés et font irruption partout, à l'instar des signes témoignant d'une haine de la pensée et annonçant un effondrement de la pensée dans ce que véhiculent les media (de wikipedia à la télévision, en passant par les magazines) et d'un populisme qui promeut les démagogues et fait feu sur les intellectuels (voir articles précédents du blog sur le cirque actuel dans les media et organisées par celles-ci pour discréditer un des plus grands esprits du XX° siècle)



Aujourd'hui Berlusconi se compare à Mussolini, espérant y acquérir la stature d'un grand homme ?



Libération reprend la citation de la Repubblica  et met en ligne les videos de celui qui se prenait pour le Duce :


"«En tant que Premier ministre je n'ai jamais eu la sensation d'être au pouvoir. Parfois, quand j'étais entrepreneur, oui. Maintenant en revanche, tous peuvent me critiquer et même m'insulter. J'ai lu les journaux intimes de Mussolini. J'ose vous citer les paroles de quelqu'un qui était considéré comme un grand dictateur: "Ils disent que j'ai des pouvoirs mais ce n'est pas vrai, ce sont les hiérarques qui l'ont, moi je peux seulement dire à mon cheval d'aller à droite ou à gauche".»"

 

 

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 20:34

 

La rumeur à laquelle les Français n'accordaient pas plus d'intérêt qu'aux épisodes de la vie privée du monarque soigneusement mis en scène par ses soins,  sortant avec une virile fièreté quelque peu machiste des mannequins à son bras, sa Rolex de l'autre,  est en passe de devenir une affaire d'Etat qui risque de ridiculiser l'actuel représentant de l'Etat, selon le zèle qu'y met l'intéressé à l'aide de ses porte-parole et avocats qui évoquent maintenant un complot (sic)[1].

 

En effet, il semble que l'Elysée ait décidé de transformer ce non-événement en scandale dont la justice et la police auraient à s'occuper toutes affaires cessantes et que, une fois encore, Sarkozy ne respecte pas les usages selon lesquels un Président de la République n'attaque pas en justice lorsque sa vie privée est évoquée en public .

 

Il a voulu faire de sa vie privée un roman qui s'étale dans la presse people et il s'imaginait sans doute pouvoir contrôler le feu dont il avait allumé la mèche. Il n'avait pas lu Machiavel qui explique au gouvernant les règles du pouvoir pour  une bonne gouvernance, non plus que la bonne littérature des meilleurs philosophes. Ce qui peut être fatal en certaines circonstances. Mieux encore, une fois le feu parti, le voilà qui rajoute de l'essence.

 

 

Voici donc le roman qui nous est proposé depuis la tête de l'Etat.

 

D'abord, nous apprenions récemment qu'avaient été organisées des pressions réitérées depuis l'Elysée pour que le patron du JDD -hébergeur d'un blog qui a propagé la rumeur- porte plainte. Celui-ci a résisté 3 semaines avant de s'exécuter, tant la démarche semble inaccoutumée et mesquine de la part d'un chef d'Etat, peu respectueuse des principes de la démocratie, et sur la plan juridique franchement déplacée à l'égard d'un blog, comme l'a relaté la presse, en particulier le Nouvel Obs[2] et Le Monde du 5 avril. Comment en effet attribuer la faute d'une "intrusion illicite dans un système informatique" de la part d'un blog vis à vis de son hébergeur ?

 

L'auteur du blog ainsi que le responsable des blogs sur le site du JDD ont démissionné. Ce qui se comprend et qui était censé clôre l'affaire. Point du tout, l'incendie couve sous les cendres. Car malgré cela le directeur du JDD a fini par accepter de porter plainte tant l'injonction qui pesait sur lui se faisait pressante . S'ensuivit logiquement une réaction des journalistes, qui est tout à fait nette et souligne l'anomalie. Ils  n'apprécient guère que le journal cède à pareilles pressions du pouvoir en engageant une action en justice  à la place du Président qui fait faire le travail par d'autres, sur des motifs qui semblent de plus, assez peu fondés.  La société des journalistes du journal du groupe Lagardère proteste énergiquement, contre le fait que son patron s'incline devant les caprices de l'Elysée , et contre les menaces à peine voilées[3]

 

 

D'autant que le porte-parole de l'Elysée, sur le site Rue 89, à propos de cette plainte du JDD  emploie le "nous" confirmant que la volonté provient de l'Elysée, et la justifie  "il fallait que le JDD porte plainte" en affirmant "nous avons décidé d'aller jusqu'au bout pour que cela ne se reproduise plus jamais'", ce qui sonne comme une menace contre la liberté de la presse aux yeux des journalistes[4] comme de tout citoyen du reste.


Mais  ensuite l'incendie éclate. Voilà que notre Président-qui-est-partout et toujours-prêt-à-en-découdre, prétend qu'il s'agirait d'une affaire d'Etat, orchestrée depuis l'étranger (sic)  avec d'importants transferts d'argent (re-sic) pour le déstabiliser...

 

Cette affaire en voie d'extinction, espérait-on du moins, -on peut rêver que l'hôte de l'Elysée ait acquis quelque sens de sa fonction au bout de trois ans-  qui n'est d'aucun intérêt autre que de servir peut-être d'écran de fumée pour masquer certaines décisions politiques, est partie pour prendre une dimension aussi inattendue vu son objet, que phénoménale, vu les moyens mis en oeuvre pour lancer enquêtes, accusations, soupçons et hypothèses fantastiques à l'échelle nationale et internationale, sur fond de fantasmes de complot et de calomnies tous azimuts  .

 

On apprend encore, aujourd'hui dans Le Monde que les services de contre-espionnage français ont été mobilisés depuis le 2 mars, pour tenter de remonter aux sources de  cette rumeur et identifier les auteurs... ce qui , last but not least, aboutit maintenant à des accusations infâmantes venues de l'Elysée envers une ancienne ministre, avant que l'enquête ait pu établir quelque élément que ce soit qui permettrait de la mettre effectivement en cause. Une accusation non fondée, une calomnie en somme. Ultime élément d'une explosion en plusieurs temps.

 

Plus exactement, c'est l'avant dernier, car maintenant s'installe une interrogation et un soupçon selon lesquels Rachida Dati aurait pu être mise sur écoute sur ordre de l'Elysée. En effet, que faisaient donc les services du contre-espionnage depuis le 2 mars, qui jurent bien entendu qu'ils n'ont pas procédé à des écoutes téléphoniques ? Est-ce crédible ? Une nouvelle affaire dans l'affaire qui légitime les interrogations. Et puis d'autres soupçons,  encore, d'autres rumeurs répandues.  D'après le Figaro (6 avril) il ne suffit pas d'accuser Rachida Dati, Villepin aussi a été cité comme possible agent de cette entreprise complotiste. 

 

Une impression de dérapage incontrôlé s'installe  : outre la démesure de la mobilisation des services secrets et des accusations à l'échelle internationale, est-il bien raisonnable de vouloir contrer une rumeur anonyme en lançant depuis les sommets de l'Etat une contre-rumeur que l'auteur signe et signifie ainsi qu'il persiste, persévère et s'enfère ?

 

Carla tente de désamorcer un peu la bombe en assurant qu'il n'y avait pas eu d'enquête des services du renseignement intérieur. Malheureusement le patron des dits services confirme que l'enquête a eu lieu, dans une déclaration à Mediapart.

 

 

Une fois encore, je comprends pourquoi je ne lis pas de science fiction, la réalité la dépasse aisément !

 

Plus sérieusement, la seule chose qui ne soit pas un fantasme en cette affaire mais une certitude, est que le souci de l'Etat et le service de la République semblent loin, aussi loin que l'idée de servir l'intérêt commun  et d'être responsable devant le peuple. Avec Sarkozy mises en scène,  coups bas, mensonges et manipulations tendent à réduire la vie politique à un feuilleton télévisé pour endormir l'esprit du spectateur .

 

Alithia

 

 

notes :

[1] voir Libération, 4 avril :

Pierre Charon, conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, se demande, à propos des rumeurs apparues début mars sur une prétendue séparation du couple présidentiel, s’il n’y aurait pas «une espèce de complot organisé avec des mouvements financiers».

Interrogé par Rue89, M. Charon se félicite de la plainte contre X déposée par la société éditrice du Journal du dimanche (groupe Lagardère) pour «introduction frauduleuse de données dans un système informatique», après la publication de ces rumeurs sur un blog hébergé par le site jdd.fr.

Estimant qu’Olivier Jay, directeur de la rédaction du JDD, a été dans cette affaire «un peu dépassé», il assure que «pour que la peur change de camp, il fallait qu’il y ait une procédure judiciaire».

«Maintenant on va voir s’il n’y a pas une espèce de complot organisé, avec des mouvements financiers, pourquoi pas», ajoute M. Charon.

Il y a quelques jours, un ministre avait également confié à des journalistes que ces rumeurs pouvaient être une tentative de «destabilisation» du président Sarkozy.

«Le fait que ces rumeurs aient été relayées dans la presse en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Suisse peut faire penser à un complot, alors que la France s’apprête, en 2011, à prendre la présidence du G20. On va faire une enquête pour savoir d’où viennent ces rumeurs», avait ajouté ce ministre.



[2] Le Nouvel Obs révèle qu'après les pressions venues de l'Elysée le JDD porte plainte sur un motif juridiquement faible.

 

 

[3] Déclaration des journalistes du JDD à propos de cette affaire à rebondissements.

Ils ne comprennent pas que le groupe Lagardère se sente obligé de s'exécuter devant une demande émanant de l'Elysée. 

Dans un communiqué du 4 avril, la société des journalistes (SDJ) se déclare "stupéfaite et inquiète par les proportions que prend" l'affaire de la rumeur. Le JDD, "pas plus que n'importe quel autre média, n'a à se plier aux désirs d'un pouvoir, ni à céder aux pressions ou aux menaces, d'où qu'elles viennent". Mardi 6 avril, la SDJ a de nouveau protesté auprès d'Olivier Jay, directeur de la rédaction. "Nous lui avons dit que nous nous interrogions sur les raisons profondes qui motivent le dépôt d'une plainte contre X par le groupe Lagardère, alors que les deux responsables de la diffusion de la rumeur sur un blog du JDD ont déjà été licenciés". Les journalistes ne comprennent pas non plus la nécessité  de la lettre d'excuses adressée par M. Jay à Nicolas Sarkozy estimant que la rédaction n'était pas engagée par un billet rédigé sur un blog par quelqu'un qui n'est pas journaliste.

[source Le Monde 6 avril]

 

[4] voir  Rue89

 les journalistes perçoivent ces propos comme une menace.


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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 14:42

 

 

 

" Peu de pays sont aussi difficiles à comprendre, pour un étranger, que l'Italie" selon le constitutionnaliste Olivier  Duhamel.

 

Poursuivons nos investigations.


Après nos articles sur l'Italie [1] et les soupçons de liens privilégiés de Berlusconi avec la mafia et d'accords passés avec celle-ci pour l'aider à le porter au pouvoir, d'autres témoignages s'ajoutent confirmant ces soupçons.

 


En effet appelé à témoigner au procès d'un général carabinier accusé de complicité avec la mafia, Massimo Ciancimino, fils de l'ancien maire mafieux de Palerme, a affirmé à la barre, lundi 8 février, que Forza Italia, le premier parti de Silvio Berlusconi, "était le fruit des tractations entre l'Etat et la mafia".

 

 

Ce n'est pas la première fois que l'on soupçonne un lien entre Silvio Berlusconi et la mafia : au début décembre, un autre repenti, Gaspare Spatuzza, a affirmé que l'actuel président du conseil et son ancien bras droit Marcello Dell'Utri avaient été les interlocuteurs politiques de Cosa Nostra lors de la campagne d'attentats à la bombe de 1993 (deux à Rome, un à Florence, un autre à Milan).

 

Antonino Giuffre, ex-numéro deux de Cosa Nostra, avait, lui, évoqué, au début de 2003, lors du premier procès de Marcello Dell'Utri, l'existence d'un "pacte" avec Forza Italia : en l'échange d'un engagement de la mafia à faire élire ses candidats – le parti devait permettre la révision des grands procès anti-mafia – abolir la loi portant sur la saisie des biens mafieux et assouplir le régime pénitentiaire des membres de Cosa Nostra sous les verrous. 

 

Le Monde

 

Un rapport  présenté récemment par le Council on Illicit Trade, à Davos lors d'une réunion du G5 de la criminalité, classe désormais l'Italie au premier rang mondial du crime organisé comme l'explique la Repubblica : désormais la mafia italienne est la plus puissante du monde,  devant les mafias chinoises, japonaises et russes et pour le volume d'affaires de l'économie criminelle celle-ci  représente le second marché dans le monde., juste après les Etats-Unis (où la mafia italienne est la première puissance mafieuse). Elle réalise un chiffre d'affaires qui se monte à 112 milliards $ pour les seules affaires réalisées en Italie, sachant qu'on évalue toutefois, un volume d'affaires supplémentaire de 310,6 milliards de $ pour les  États-Unis, où  la mafia italienne occupe une place de premier plan.


La Mafia est une société anonyme prospère et qui prospère rapidement, avec un chiffre d'affaires de 135 milliards d'euros, pour 2009, selon l'association SOS Impresa, qui vient de publier son XIIe rapport sur la criminalité mafieuse et les entreprises, qui confirme sa progression.

  Cette progression est loin d'être négligeable, ce que confirment encore deux auteurs qui ont minutieusement analysé l'état des finances  des entreprises mafieuses ou investies par la mafia. Selon Elio Veltri et Antonio Laudati auteurs de  M
afia pulita,  prenant appui sur les investigations et études réalisées par leurs soins une telle prospérité  n'est pas un secret. Eux aussi soulignent cette progression. De sorte que désormais la mafia est devenue la première entreprise italienne.  Elle n'a plus besoin de tuer, elle achète, disent-ils. En  2003 le chiffre d'affaires de la mafia se montait en effet à 85 milliards d'euros, ce qui représente  comparé à aujourd'hui une hausse de 50 milliards d'euros, qui a été réalisée en 6 ans... rien que pour les affaires en Italie.

Cette histoire une fois correctement énoncée contredit sérieusement les assertions difficilement crédibles et jamais vérifiées  -et pour cause !- du gouvernement Berlusconi, qui assure que  la mafia est presque éradiquée (sic). Assertions initiées par Berlusconi qui fait de l'éradication  de   ce pouvoir clandestin et criminel, la promesse tapageuse  réitérée à toute occasion et en particulier lorsqu'il est mis en cause dans divers procès. La disparition de la mafia est supposée être une de ses priorités,  et  l'objet de sa grande promesse,  assurée pour la fin de son mandat !

 

Dans la presse française, les informations sont également présentes, car à l'heure de la mondialisation l'extension de la mafia dans le monde des affaires n'est pas sans conséquences politiques, qui ne sont pas arrêtées par les frontières nationales. L'Europe devrait se sentir concernée.


L'Express fournit des informations instructives, sur le passage de la mafia aux grandes affaires


Elle est devenue "un empire du crime ultramoderne, qui a prospéré dans le silence de l'omerta et la sous-évaluation de son pouvoir par les autorités durant des années, pour irriguer tous les pores de l'économie, licite et illicite. Selon l'institut Eurispes, les quatre mafias italiennes pesaient, en 2004, 100 milliards d'euros, soit 9,5 % du PIB de la péninsule. « C'est un problème pour toute l'Europe, insiste le magistrat Vincenzo Macri, à la Direction nationale anti-Mafia, à Rome. Les plus gros profits se font à l'étranger. Depuis la chute du mur de Berlin, les boss sont partis à l'Est acheter tout ce qu'ils pouvaient... »


Qui, après avoir largement investi le milieu des affaires, corrompt ou cherche à corrompre les hommes politiques, mettant en péril la démocratie. Et pas seulement en Italie. C''est l'Europe qui est menacée par l'extension de la pieuvre. Même Valter Veltroni  [leader de la gauche] a été pressenti après avoir déclaré que jamais il n'accepterait les voies de la N'dranghetta en Calabre. Il n'a pas accepté, à la grande surprise des mafieux, mais... il n'a pas gagné les élections.


Le plus préoccupant, écrit l'Express, est la collusion Mafia-politique.

"En Calabre, une enquête sensible, menée par le parquet de Reggio, vient de révéler, une fois de plus, l'infiltration de la mafia calabraise, la 'Ndrangheta, au sommet de l'Etat. Le très puissant clan des Piromalli était en contact avec un proche de Berlusconi, le sénateur Marcello Dell'Utri, déjà condamné à neuf ans de prison, en première instance, pour complicité d'association mafieuse. Le « médiateur » : Aldo Miccichè, un Calabrais, ex de la Démocratie-chrétienne, réfugié au Venezuela. La convergence d'intérêts : échanger 50 000 votes des Italiens de l'étranger en faveur du parti de Berlusconi aux dernières élections, contre un assouplissement du régime carcéral des mafieux, le fameux 41 bis - qui incommodait le boss Giuseppe Piromalli, dans sa prison. Dell'Utri, c'est l'« antichambre de Berlusconi », dit Miccichè à un intermédiaire qui a rendez-vous avec le sénateur... "


En mars 2009 " Au Parlement européen de Strasbourg,  les représentants de l'association Libera [2] et d'un réseau européen de lutte contre la criminalité organisée devaient présenter une requête au président pour que l'Union européenne promeuve, enfin, une directive permettant au plan international, et plus seulement en Italie, la confiscation des biens de la mafia."


Sur la présence et le rôle de la mafia derrière les émeutes racistes de Calabre , il faut savoir que  : " Durant la première semaine de l'année, une véritable furie s'est emparée des Calabrais après une manifestation d'ouvriers agricoles étrangers. Ces derniers protestaient contre les agressions dont ils font régulièrement l'objet de la part des demi-sel de la Mafia locale, la Ndrangheta, laquelle les fait entrer illégalement en Italie pour mieux les exploiter ensuite. Le lendemain, la population locale s'est déchaînée contre eux, surexcitée par les exhortations des mafieux."



L'Express publie des documents très instructifs sur l'Italie.



Sur la mafia calabrese , redoutable puissance ayant aujourd"hui dépassé Cosa Nostra,  importatrice des travailleurs étrangers en Calabre qu'elle traite comme des esclaves et dans le même temps, pour empêcher que l'énorme majorité de la population pauvre ne se solidarise avec ces travailleurs, organise leurs révoltes contre les étrangers, pour dévier la possible révolte contre la mafia dans une région où la majorité de la population est sans travail et les campagnes désertées des jeunes, voir la présentation d'un livre sur la N'dranghetta, Malitalia de Laura Apati et Enrico Fierro.


dans l'Express encore.

 

 

 




Alithia

 

 

note [1]- cf articles précédents :


 

la liberté d'expression menacée en Italie

Berlusconi rattrapé par son passé ; wikipedia ignore tout

écrivons dans les blancs de wikipedia : au Tribunal le repenti de la mafia accuse Berlusconi

la loi voulue par Berlusconi jugée inconstitutionnelle ? il changera la constitution


note   [2]  voir ses références , ses actions avec le réseau Flare


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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 13:37

Quelque chose de pourri dans la République française : pour l'ancien Premier ministre belge, Guy Verhofstad, le débat sur l'identité nationale  «a remis les thématiques d'extrême droite au premier plan».

 

L'ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt estime que le débat sur l'identité nationale montre qu'il «y a décidément quelque chose de pourri en République française», devenue «source d'accablement pour ses amis», dans une tribune publiée jeudi dans  Le Monde  car    c'est moins l'islam  qui pose problème, que le chômage et les problèmes sociaux, selon lui. Mais ces faux débats aux relents nationalistes n'auraient-ils pas pour fonction, précisément, de cacher les vrais problèmes se demandera-t-on après les réflexions proposées par cet ancien Premier ministre .

Nos voisins belges qui nous veulent du bien voient sans doute le fond des choses avec plus d'acuité que ceux qui nous gouvernent, grâce au recul que permet la distance.

Voici ce qu'écrit celui qui est le chef du groupe libéral au Parlement européen, rappelant la France à son histoire et lui souhaitant de plus hautes ambitions :


«Pour ses voisins, la France a souvent été un modèle d'inspiration et d'admiration (...). Elle est source d'accablement pour ses amis, qui la voient se perdre dans une polémique stérile sur l'identité nationale».


«L'opportunité politicienne de ce débat, sa conduite hésitante et ses finalités floues donnent en effet l'impression désastreuse que la France a peur d'elle-même. Il y a décidément quelque chose de pourri en République française».

L'ancien Premier ministre critique un débat qui «a remis les thématiques d'extrême droite au premier plan». Il considère que les discussions «de sous-préfecture» organisées par le gouvernement et le site internet du ministère de l'Immigration et de l'identité nationale sont devenues «un défouloir au remugle vichyste».

Il parle à ce propos de «Repli identitaire d'une vieille nation frileuse»

Si «tous les pays ont des problèmes d'immigration», Guy Verhofstadt estime néanmoins que «c'est moins l'islam qui pose problème que le manque de formation et le chômage».

Et puis encore :

«De la France qu'on aime et dont on a besoin, on attend des idées, des projets, et non pas le repli identitaire d'une vieille nation frileuse, plus occupée à ressasser les échecs du passé qu'à préparer ses succès de demain».

«Le légitime respect dont jouit toujours la France hors de ses frontières est un gage de reconnaissance précieux et un point d'appui pour redonner confiance aux Français. Un peuple confiant trouvera sa place dans l'Europe et le monde. Et ses gouvernants seraient bien inspirés d'en prendre conscience».

 

Merci à Sarkozy et Besson pour donner une telle image de la France. Ils seraient bien inspirés, en effet, d'écouter les sages conseils d'hommes politiques plus grands qu'eux et n'ayant pas cette courte vue qu'ont nos représentants, plus politiciens qu'hommes politiques .

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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 17:42
Le NPA présente dans les premières places de la liste  du Vaucluse, une candidate portant le voile islamique. L'affaire a fait beaucoup de bruit et entraîné de nombreuses protestations, en tant que symbole de l'engagement dans une religion,  ce qui contrevient à la neutralité que doit conserver un élu de la République qui n'a pas à afficher ainsi ses croyances religieuses, en tant que symbole communautaire contraire à la notion de représentant de tous les citoyens, en tant que symbole qui fait peu de cas de la laïcité garantissant la liberté d'opinion et de croyance par la séparation des sphères de la politique et de la religion, et par la neutralité de l'espace public et last but not least, en tant que symbole contraire à l'égalité des sexes et qui fait peu de cas de ce que le féminisme a apporté dans ce pays et a réussi à conquérir en termes de liberté des femmes et d'égalité, la femme n'étant pas plus soumise à l'homme qu'aux fantasmes masculins mais une citoyenne libre de circuler, de travailler, de se marier, de s'exprimer et de vivre sa religion, si elle en a une, dans sa vie privée, elle-même protégée.

Ce symbole que l'on ne met pas de côté, pour ne pas dire qu'il semble au contraire mis en avant tant il est peu dissimulé et dissimulable, heurte particulièrement les femmes. Ce qui ne minimise pas les autres valeurs de symbole contenues dans pareil choix d'une future responsable politique, élue du peuple.

Seuls Le Pen, Tariq Ramadan bien entendu, et Christine Boutin, la catho proche des fondamentalistes de l'Eglise de Rome, ont ouvertement approuvé ce choix particulièrement surprenant de la part d'un parti qui se dit d'extrême-gauche On imagine bien que Tariq Ramadan s'en réjouisse, lui qui mène une lutte incessante contre la laïcité et pour faire des valeurs de sa religion une référence qui prime sur les valeurs politiques communes . Mais être fort de l'approbation de ce prosélytique de l'islamisme hard et de Le Pen, ça ne dérange pas trop nos amis trotskystes ?   Où va l'extrême-gauche à renier ainsi tous les principes ? A la pêche aux voix, peut-être ? Non vous n'y pensez pas ! Le prix serait beaucoup trop cher payé de passer pour un parti qui renie la laïcité et les valeurs d'égalité entre les sexes promues par le féminisme.

En attendant les NPNS qui ont l'esprit clair et ne prétendent pas marier la carpe républicaine et le lapin de la religion qui fait retour par-delà les siècles de laïcité protégeant chacun par la neutralité de l'espace public, ainsi que les femmes de culture musulmane qui savent ce qu'elles doivent à la laïcité, ne se laissent pas prendre dans les filets tortueux du discours ramadinesque qui a atteint la tête du NPA (à la base, on s'interroge, ce qui peut se comprendre), pas plus que dans ceux des autres fondamentalistes.



  Reuters /AFP.

Habchi et la «liste antilaïque» du NPA

Sihem Habchi, la présidente de Ni Putes ni soumises veut porter plainte «contre cette liste du NPA sur laquelle figure une femme voilée qui a annoncé son intention de rester voilée»: Ilham Moussaïd, étudiante portant un foulard, en quatrième position sur la liste du parti d’Olivier Besancenot dans le Vaucluse. «Il n’est pas question d’arborer un symbole religieux alors qu’on a, en tant qu’élue, une obligation de neutralité et de réserve», a-t-elle invoqué hier, dénonçant à l’AFP une «attitude antiféministe, antilaïque et antirépublicaine». Sur son site, l’association annonce son intention de «porter plainte auprès de la juridiction compétente contre cette liste antilaïque, antiféministe et antirépublicaine!».

 

source Libération

 

Sur le site de Ni Putes Ni Soumises  Sihem Habchi déplore qu'"à l'heure où les filles et les garçons des quartiers luttent contre l'obscurantisme rampant et défendent l'égalité et la mixité, le NPA (fasse) du voile, symbole de l'oppression des femmes, l'étendard de son projet de société" [en affirmant qu] '"on peut être féministe, laïque et voilé".

"Parce qu'il est inconcevable d'arborer une tenue qui affiche la ségrégation des sexes, parce que la soumission de la femme est interdite par la République, parce que les candidat-es amené-es à être élu-es de la République sont tenu-es à une obligation de neutralité et de réserve, Ni Putes Ni Soumises s'insurge et ne peut qu'agir".

 

Alithia


 

 





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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 19:43




Erreur sur la personne



Tariq Ramadan , célèbre prédicateur musulman mediatique,  -entendre par là, produit des media- lié de très près aux Frères musulmans (salafistes[1] ) dont il se fait le hérault plus ou moins feutré et dissimulé selon les langues dans lesquelles il s'exprime et l'auditoire auquel il s'adresse, a été épinglé pour son double discours [2]: fondamentaliste et radical politiquement, lorsqu'il s'exprime en arabe, fait de compromis et de promesses vaguement démocratiques, en langues européennes.

Après avoir été accueilli à de nombreuses reprises par l'Université  libre de Bruxelles pour y faure des conférences, celle-ci l'a déclaré personna non grata, au vu des propos prosélytes et excessifs qu'il tenait. Sur la base de ses promesses et de la réputation élogieuse que lui firent quelques journalistes Suisses puis Français, notamment au Monde Diplomatique, avant que la vérité ne se dévoile, il a été recruté successivement par les villes de Londres et de Rotterdam, pour jouer un  rôle de médiateur et de spécialiste du multiculturalisme, supposé contribuer à l'intégration par ses conseils. Successivement ces villes lui ont signifié son congé, ainsi que, à la fin de l'été,  l'Université de Leyde aux Pays-Bas, où il enseignait, quand elles ont fini par comprendre qu'il ne faisait qu'attiser les extrémismes, et en retour, le racisme envers les musulmans, une fois la supercherie découverte, ce que l'extrême-droite xénophobe, particulièrement puissante en Belgique et aux Pays-Bas, n'a pu qu'exploiter.

En effet, le voile est tombé quant à la vérité de l'engagement fondamentaliste de Tariq Ramadan et sa défense de l'islamisme politique le plus radical.  Il anime une émission de TV sur une chaîne iranienne où l'on chercherait en vain l'esquisse d'une réserve à l'égard du régime iranien actuel, même depuis les élections tant contestées et la répression sans pitié qui s'est abattue sur les opposants.  Ses propos ne prêtent guère à équivoques.  Ce qui a fini d'ouvrir les yeux à ceux qui s'étaient fait des illusions sur lui, présenté par ceux qui ne l'ont pas lu, comme "moderniste" et possible artisan d'une "modernisation de l'islam" [2]

 

Caroline Fourest, sur son blog reproduit un article paru dans Le Monde,  où elle explique les raisons pour lesquelles ces villes se sont séparées du faux conciliateur et éducateur à la modernité, Tariq Ramadan, une fois découverte la réalité de son enseignement et de son rôle.

 


"  Après des mois d'hésitations, la mairie de Rotterdam a dû se rendre à l'évidence. L'orientation idéologique de Tariq Ramadan n'est pas compatible avec le poste de "conseiller en intégration et en multiculturalisme" qu'elle lui a confié. Voilà des mois que ce poste fait polémique. L'alerte a notamment été donnée par des associations gays et lesbiennes, inquiètes de ses positions pudibondes et homophobes. Comme celle où Tariq Ramadan explique que, pour l'islam, l'homosexualité "révèle une perturbation, un dysfonctionnement, un déséquilibre".


 [...]  La phrase qu'on lui reproche est parfaitement exacte et provient d'un livre intitulé Peut-on vivre avec l'islam ? (éditions Favre, 2004, p. 152).

 

Dans d'autres écrits et d'autres conférences, Tariq Ramadan prend position contre les mariages mixtes entre une musulmane et un non-musulman, interdit à ses fidèles d'aller dans des piscines mixtes, fustige l'islam moderniste comme un "islam au rabais, un islam... sans islam" et glorifie Hassan Al-Banna, le fondateur du mouvement totalitaire des Frères musulmans, comme un modèle à suivre.

 

Son positionnement, complexe à décrypter, est assez simple : faire passer l'intégrisme politique pour un juste milieu entre l'islam salafiste et l'islam moderne. Ce qui revient à faire passer l'islam progressiste pour un extrême, et à demander aux pouvoirs publics de soutenir un islam intolérant et réactionnaire en guise de moindre mal.


Déjà vingt ans que cela dure. En Suisse, dans les années 1990, des journalistes l'ont porté aux nues comme un modèle d'intégration... Avant de déchanter. Notamment lorsqu'ils réalisent la sympathie dont bénéficie le Front islamique du salut (FIS) parmi ses troupes. Ramadan se concentre alors sur la France, jusqu'à ce que son "double discours" soit démonté. Depuis, il a pris sa revanche en Angleterre, en Belgique et au Canada, partout où l'intégrisme s'épanouit à l'ombre du droit à la différence. Quitte à nourrir un retour de flamme populiste et xénophobe chaque fois que la tolérance s'avère abusée.

 

 

En l'occurrence, à force de faire la sourde oreille, la mairie de Rotterdam a nourri le populisme anti-islam d'un Geert Wilders. […]

 

 

article dans Le Monde 


 

On pourra comparer avec l'article consacré au personnage dans wikipedia, où ses propos antisémites sont longuement et complaisamment reproduits, et où l'on trouve aussi des informations, telles ces citations non dénuées d'interêt de ceux qui, à l'extrême-gauche, le soutiennent. On y apprend aussi que Tariq Ramadan soutient le Hamas, et un seul Etat de Palestine. Bref, l’essentiel des positions dominantes sur wikipedia sur ces sujets, sont bien exposées  dans la présentation des idées de Tariq Ramadan.

 

Alithia

 

notes :

 

 

[1] la doctrine salafiste prône une interprétation de l'islma qui est un retour à ses fondements premiers.


[2]  voir  L’intégration selon Tariq Ramadan

 

[3] les islamologues qui l'ont étudié et qui le connaissent bien ont tendance à penser , tel le père Jomier, un dominicain,  qu'« Il n’est pas question pour lui de moderniser l’islam mais d’islamiser la modernité . »  : il se revendique du salafisme,  ses références sont les fondamentalistes -il a étudié dans une  Université (anglaise) qui diffuse la pensée des maîtres les plus radicaux, tels Sayyed Qotb-, ses ennemis sont les intellectuels musulmans libéraux, toujours traxés d'"islamophobes", comme il se doit ; et bien qu'on se souvienne de son refus de condamner publiquement à la TV française, la pratique de la lapidation : il proposa un "moratoire", pour réfléchir à la position qu'il conviendrait d'adopter  pour ne pas se détacher du monde musulman !

 


 


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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 11:17



L'identité nationale n'appartient pas à l'Etat qui n'a pas à en décider.



Le soi-disant "débat" sur l'identité nationale enlisé dans l'obsession de dénigrer l'islam et discrédité par la déferlante des dérapages racistes auxquels il a donné  lieu, doit être mis de côté, selon l'avis même des  plus hauts responsables du gouvernement. Besson grâce à ses mauvaises idées dignes de l'extrême-droite et son zèle à soutenir l'expulsion d'étrangers en situation précaire et sans papiers, fussent-ils Afghans ou Haïtiens (bravo les droits de l'homme et la notion de réfugié !) a fini par permettre de comprendre à ceux qui ne le savaient pas ni ne l'avaient encore compris, que quelque chose cloche sévérement quand l'Etat prétend définir par en haut une identité française, en dehors de l'histoire politique et culturelle d'une nation. Car l'identité d'une nation n'appartient pas par décret à l'Etat, encore moins à un gouvernement ou un parti, à qui il n'appartient pas de la définir. Elle relève d'une culture et d'une volonté politique  de vivre ensemble toujours renouvelée, qui sont le résultat de l'histoire  (voir le texte de Renan à ce sujet :  "Qu'est-ce qu'une nation ?" )



Le soi-disant "débat" une fois enlisé, -qui commençait à faire vraiment trop mauvaise impression , tant il avait ouvert les vannes à l'expression  de propos discriminatoires- voici donc le grand colloque annoncé, transformé en séminaire fermé du gouvernement. Bonne nouvelle pour ceux, nombreux , qui avaient demandé la fin du débat aux dérapages racistes prévisibles et la suppression du ministère de l'identité nationale, indigne de la République.  Le premier point est quasiment acquis. Reste le second.


Le ministre de l'identité nationale  dans une sacrée contradiction !

A peine ce mauvais débat mis en sourdine par Sarkozy qui décide de repasser la patate chaude à Fillon , désormais chargé de traiter la question en petit cercle  fermé, ne comprenant que les ministres, à huis clos, on en apprend de belles sur le ministre  de l'identité nationale Eric Besson, qui s'est montré obsédé de la chasse à l'étranger et de l'identité nationale (redéfinie façon sarkoziste ?) le jour,  pour plaire à son chef, le Président, et en voie de conversion à l'islam,  la nuit, quand il croit qu'il n'y a plus aucun témoin. Ce ministre  aux idées dignes de l'extrême-droite , facilitant l'expression du racisme, se trouve pris dans une diffcile contradiction : vivant maritalement avec une jeune tunisienne de 22 ans, il se retrouve pressé par la famille d'épouser la jeune fille et... bien entendu, pour cela, de se convertir à l'islam.


 En effet, comme on peut le lire sous la plume de Nicolas Beau :

" Le chantre de l’identité nationale, Éric Besson, n’ est pas à la noce. En lançant son débat sur l’identité nationale, le ministre a provoqué de multiples dérapages anti-islam et anti-immigrés. D’après certains sondages, une moitié des Français, veut-on croire, pensent que la pratique de la religion musulmane est incompatible avec la vie en société. Diable ! Voici Besson en bien mauvaise posture, lui qui est tombé raide amoureux, cet été, d’une jeune étudiante tunisienne, Yasmine Tordjman. Et qui a promis à la belle famille de se convertir à l’islam. Tout cela fait un peu désordre." 





source Backchich info pour article complet

Voici le genre d'information qu'on ne trouve pas sur wikipedia , non plus , surtout, que les raisons pour lesquelles ce "débat"  est une fort mauvaise idée si l'Etat et le gouvernement prétendent s'emparer d'une telle question, dont les relents d'extrême-droite ne font plus de doute, après-coup. L'identité nationale est fruit de l'histoire. Elle ne se décrète  ni ne s'impose par l'Etat , ni selon les critères plus ou moins aléatoires d'un gouvernement, a fortiori s'il est largement contesté sur cette initiative.

C'est pourquoi Sarkozy a dû reculer et a demandé à  E. Besson de se faire discret et d'assumer l'erreur.


Alithia.



P.S.   et on apprend que le Monsieur a déclaré aujourd'hui sur une radio, RMC :  "Sarkozy a raison: les médias il faut les passer à la kalachnikov"
  source


P.P.S. le jour suivant ,10/2/10, Besson dément. Besson dément, c'est dément non ? Il dit qu'il ne se convertira pas. Soulignons que l'article de Backchich ne parlait que de "promesse faite à  la famille" . C'est différent. Juste une promesse... de Besson.
Le Parisien résume les dérapages de Besson et publie son démenti au sujet de la conversion.








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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 19:25



L'Italie est un pays de contrastes forts. Un pays de grande civilisation ayant produit des trésors -l'Italie est le pays au monde qui comprend plus de monuments historiques, chefs d'oeuvres artistiques, sites classés au patrimoine mondial de l'humanité ; elle a connu la Rome antique et son extraordinaire civilisation , la Renaissance , arts et sciences unis, qui a ouvert la voie à l'Europe entière- mais ce géant de l'esprit est un nain politique du fait de sa structure économique qui a toujours délaissé le Sud, du fait d'une classe possédante et dirigeante cynique, du fait d'une somme d'archaïsmes politiques laissant  le Sud  aux mains de l'Eglise et de la mafia,  abandonné de l'Etat, faible et atteint par la corruption, du fait de la présence du Vatican qui "supplée" par des oeuvres de charité l'Etat défaillant dans un subtil partage de pouvoir, le Vatican qui a toujours freiné et même empêché le pays  de se doter d'une structure politique moderne d'un véritable Etat national et républicain pour préservet son propre pouvoir (Etat et pays  unifié auquel en appelait Machiavel il y a de cela 6 siècles déjà). En Italie la République, qui a toujours du mal à exercer son droit d'être complètement laïque,  ainsi que l'unité nationale,  sont advenues tardivement et  on a aujourd'hui encore une démocratie qui peine à être moderne toujours entravée par le pouvoir du Vatican, passant dans l'histoire des compromis avec le fascisme, puis avec la mafia avec qui elle règne toujours  sur le Sud pauvre (région qui connaît le plus fort taux de chômage d'Europe et est abandonnée de l'Etat), ce qui se note précisément dans la condition réservée aux femmes.

La condition des femmes y est particulièrement archaïque pour une démocratie d'un pays riche, grâce au Vatican encore et aux traditions anciennes qu'il perpétue, identifiant la femme à la mère et lui signifiant ses devoirs familiaux comme sacrés. Les femmes italiennes ont un taux d'activité qui est le plus bas de l'Europe de l'Ouest  (60% d'entre elles ne travaillent pas hors de la maison) et l'Etat italien ne fait rien pour les aider à sortir de la famille (absence d'aides familiales, d'allocations et de structures de garde pour les enfants). Elles sont, plus que partout ailleurs, assignées à la famille. Sinon, quand elles ont une vie active et sont instruites, la plupart du temps, elles n'ont pas d'enfants. les deux choses étant difficilement conciliables. Maintenant avec Berlusconi, elles doivent subir en plus l'injure de l'omni-présence de l'image de la femme présentée par la télévision en cruche  dépourvue d'esprit et femme-objet, prostituée, seule image publique donnée par la télévision et seule voie préconisée à leur soi-disant "réussite": se vendre.


 Voici quelques  extraits d'un article paru dans Rue 89 de
Sabina Ambogi, qui a le mérite d'alerter, même s'il n'analyse pas le phénomène en profondeur. Il a la valeur d'un témoignage de la protestation des femmes en Italie : les frasques de Berlusconi et sa télévision et autres media sont précisément le signe du retard de la modernité en Italie.

 

" Qu'on ne pense surtout pas que les Italiennes ne sont pas révoltées par ces soirées animées par Berlusconi, où des filles doivent s'habiller de la même manière (en robe noire et avec un maquillage léger), où d'autres, déguisées en Saint Nicolas sexy, se touchent entre elles.

Ainsi sapées, et grotesques, pour chanter et danser avec le chef du gouvernement, avant de passer dans son grand lit, en recevant en échange de ces cauchemars des enveloppes bourrées de billets, et ramassant des carrières politiques payées par la collectivité.

La question, c'est qu'il n'y a pas de moyen de dire et d'agir pour montrer le dégoût des femmes italiennes, et qu'il est urgent de trouver des moyens d'y parvenir.

Jusqu'à maintenant, le manque d'action et les difficultés pour les réactions de trouver de la place dans les médias montre un manque de ruse, de communication et d'intelligence politique.

Le retard de la modernité de l'Italie

Pourtant, le grand retard de la modernité de l'Italie est dû à la condition des femmes et à un féminisme ayant mal tourné, qui a permis de déboucher sur cette partouze d'Etat.

A cela s'ajoute une autre question majeure, celle de l'hégémonie culturelle. Berlusconi n'est pas un accident ou une mésaventure italienne : il est l'interprète principal de ce que ses médias produisent. Peu importe s'il en est aussi le propriétaire, l'Italie actuelle n'est que le résultat de sa vision du monde.

Cela vient [...] d'une stratégie lucide, commencée il y a trente ans, [...] qui a rongé toute forme de démocratie, en la transformant en « vidéocratie » où « télécratie », comme le très éclairé philosophe Français, Bernard Stiegler nomme cette dangereuse forme politique. Une alerte très évidente en Italie, le pays de Gramsci, bien que la France aussi soit sur ce chemin.

 


[...]


Aussi incroyable que cela puisse paraître, personne n'arrive a percevoir et à faire face avec détermination à cette connexion fatale entre la perte de toute conscience civique, politique et morale, la confirmation électorale de Berlusconi, et trente ans de bêtise déversée sur la nation par ce Leviathan médiatique qui se nourrit de ses propres déchets.

Les femmes, leurs corps, et leur perte de dignité en sont un plat fondamental, et ces derniers événements n'ont été qu'une de ses évacuations les plus palpables.

[...]


La même rengaine est répétée par les tout-puissants auteurs-producteurs italiens. Certains d'avoir compris le cynique mais si charmant monde des affaires et de la communication, ils ressassent les mêmes stéréotypes.

Mais ayant perdu et faisant perdre la perception de la réalité, ils s'adressent essentiellement à des gens âgés et à des « femmes au foyer », qui regardent cette télé plus de deux ou trois heures par jours. Il s'agit plus précisement de « femmes au chômage » (70% dans le sud du pays), qui sont la majeure partie de l'électorat de Berlusconi.

Echange de bons procédés avec le Vatican

Le Vatican aussi, comme la politique et le marketing, est très intéressé par le corps des femmes. Et c'est même fascinant quand ces pouvoirs se rencontrent sur le terrain commun du corps des fidèles.

 

[suite article complet]




Rue89 en complément du propos de Sabina Ambogi, donne  la bande annonce du documentaire « Videocracy », consacré au système Berlusconi, qui a été refusée par tous les médias audiovisuels italiens, publics et privés. Le film sera présenté à la Mostra de Venise.


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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 16:51


Après l'agression qu'il a subie, Berlusconi se joue en martyr chrétien qui pardonne à son agresseur (un malade mental soigné en psychiatrie depuis 10 ans) et promeut l'amour en politique, présentant son parti comme le "parti de l'amour", contre l'opposition qui incarnerait la haine, de sorte que cet attentat contre sa personne serait dû à  " la campagne de haine" contre lui, ce dont il accuse magistrats, journalistes et partis d'opposition.


La Repubblica, un journal libre honni de Berlusconi,  relève ces incroyables discours. Un journaliste, Curzio Maltese, a retrouvé l'expression usitée en certaines circonstances  par certains à qui Berlusconi ne souhaiterait sans doute pas être comparé :  "Une campagne de haine est en cours contre moi" (Mussolini en 1932) ; "les juifs alimentent une campagne de haine internationale contre le gouvernement" (Hitler, 1933) ; "Martin Luther King a lancé une campagne de haine contre les blancs" (traduction : les racistes du Sud des États-Unis) ; "l’Occident est coupable d’une campagne de haine contre l’Islam" (Ben Laden dans ses messages promotionnels). Retour sur Berlusconi de ce type de propagande.

 

Alors de nombreux blogs et journaux dont Il fatto quotidiano, fondé par Marco Travaglio, se sont fait un plaisir de récolter un florilège des "déclarations d’amour", proclamées  depuis des années par par le chef du groupe PDL au Parlement [PDL, parti de Berlusconi, rebaptisé ironiquement "parti de l'amour" nom du parti fondé par une ancienne star du porno, la Cicciolina] à titre d' exemples d'amour de son prochain: "Veltroni est un couillon" (1995), "c’est un misérable" (2000); "Giuliano Amato est un idiot utile" (2000);  "Bindi et Prodi sont comme les voleurs de Pise, ils se disputent le jour pour voler la nuit" (1996); "Prodi est un grand menteur dangereux pour nous tous"(2006); "je fais de la politique pour le Bien l’emporte sur le Mal, si la gauche était au gouvernement, le résultat serait le suivant : misère, terreur, mort ; comme partout où règne le communisme" (2005) ; “Le président de la République Scalfaro est un serpent, un traître et un fomenteur de coup d’état" (1995); “j’ai trop d’estime pour l’intelligence des Italiens pour penser qu’il existe des couillons qui puissent voter contre leur propre intérêt (avril 2006); “les magistrats sont une maladie de notre démocratie” (2006), "une métastase de notre pays" (2008) ; "vous êtes plus belle qu’intelligente" (à Rosy Bindi, ex ministre de la Santé, en 2009,  ayant une réputation contraire  à la beauté).

 

 

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