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Observatoire

  • : wikipedia ou le mythe de la neutralité
  • : observatoire de wikipedia qui se prétend une encyclopédie, sans spécialistes ni vérification d'experts, chacun peut écrire ce qu'il veut sous anonymat : une pseudo-encyclopédie où prospèrent la propagande et l'irrationnel. Blog de réflexion sur la culture
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  • alithia
  • Professeur de philosophie, j'ai découvert que WP s'adresse à la jeunesse mais que ses résultats sont problématiques pour une supposée encyclopédie. Rédactions erronées, déformations, tendance à la propagande. Une mise en garde.
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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 17:11


Nous avons déjà eu l'occasion de noter la particulière médiocrité des articles d'histoire de wikipedia. Et nous avons également noté que bien souvent les articles d'histoire, outre leur naïveté primaire qui consiste à ne coller que des faits plus ou moins épars sans aucune analyse, sont des réécritures de l'histoire tout à fait orientées, voire aprtiales jusqu'à la caricature. Par exemple sur l'Inquisition, les rédactions de Michelet, un fondamentaliste catholique, présentent celle-ci comme un chemin de roses qui visait la
seule contrition et la  simple rectification des consciences par incitations  et sermons de type religieux normal et injonctions à la piété  avec quelques prières et actions pieuses  en guise de pénitence. Pas un mot des crimes et tortures à grande échelle, qui sont niés. A leur propos on parle de "légendes" (sic)

Ici c'est encore de torture dont il est question.


Le site Wiki-Grill qui sollicite professeurs et chercheurs pour analyser périodiquement des articles de wikipedia, donne un exemple supplémentaire de ces rédactions médiocres, prétendant donner un avis de néophyte en guise de compte-rendu de l'histoire et parfaitement orienté dans ses interprétations, comme par hasard ultra-conservatrice.

Cette fois-ci il s'agirait selon wikipedia de "l'efficacité de la torture" (sic) lors de la Bataille d'Alger, ce que confirmerait (sic) le film éponyme de de G. Pontecorvo. Ce qui est évidemment faux. De plus il n'y a pas un mot dans l'article de wikipedia sur les raisons et principes qui permettent de condamner la torture, ce qui est un peu court et réellement lacunaire pour un article qui prétend à l'efficacité de cette pratique et "sans jugement moral" est-il dit en prime . Pas de jugement moral à wikipedia, on le sait, puisque cela relève de sa fameuse conception de la "neutralité", mais pas de jugement politique non plus, et surtout pas de rappel aux principes, juridiques, politiques et de civilisation sur lesquels se fondent nos sociétés démocratiques. Invoquer quelques principes ou valeurs au fondement de la civilisation démocratique serait contraire à la "neutralité" wikipédienne aussi, qui exige de ne pas choisir , jamais, ni entre démocratie et extrême-droite, ni entre droits de l'homme et ceux qui les contestent, ni entre tolérance et liberté d'expression et ceux qui y sont hostiles au nom de religions généralement, interprétées dans un sens fondamentaliste (quelle que soit  la religion concernée) au service de certains pouvoirs.

Une fois encore le conformisme wikipédien est mis en cause ainsi que sa propension au révisionnismle en histoire.




Wiki-Grill écrit  :


En préparant notre dossier « Pourquoi les démocraties torturent » (mai 2009),  j’avais lu l’article consacré par Wikipédia au film La Bataille d’Alger, de Gillo Pontecorvo et Yacef Saadi.  Après l’évocation rapide du synopsis du film, l’article  s’ouvre sur un long développement intitulé « Objectivité ».  On y lisait (on y lit toujours, à la date à laquelle j’écris) ce paragraphe étrange :

« La question de la torture est abordée comme un fait, sans jugement moral : seules quelques scènes montrent des actes de tortures (réalistes par rapport aux témoignages et photos qui nous sont parvenus de l'époque). D'ailleurs la torture est bien montrée comme ayant été efficace pour démanteler le réseau du FLN d'Alger ».

On ne s’étonne pas de trouver « actes de tortures » avec un « s » à « tortures », banale faute de français. On s’étonne un peu plus de ce que la question de la torture puisse être abordée « sans jugement moral ». Mais la dernière phrase pose un problème d’une toute autre ampleur.

Contrairement à ce qu'on laisse croire au lecteur,  le fait que le film ait présenté la torture  « comme ayant été efficace » n’est  pas un signe d’objectivité. L’efficacité de la torture lors de la bataille d’Alger a été mise en doute par  la plupart de ceux qui ont étudié la question avec le recul  nécessaire.

Voici ce qu’écrit Darius Rejali, auteur de l’ouvrage majeur Torture and Democracy (2007), dans l’article que nous reproduisons dans notre numéro :


« Les défenseurs de la torture mettent en avant un argument efficace : la bataille d’Alger. En 1956, le FLN (Front de libération nationale) engagea une campagne terroriste d’attentats à la bombe à Alger, tuant de nombreux civils innocents. En 1957, le général Jacques Massu et  le gouvernement français entamèrent à Alger une campagne de lutte contre l’insurrection qui comprenait le recours à la torture. Pour citer le théoricien militaire britannique Brian Crozier : “Grâce à ces méthodes brutales, Massu écrasa l’organisation du FLN à Alger et rétablit solidement l’autorité française. Et il fit le boulot en sept mois, de mars à la mi-octobre” .

article complet

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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 21:11
Phillipe Val, publié dans Charlie Hebdo du 4 février 2009 :

« La sale histoire - celle qui piétine la vérité pour accuser les autres du crime - commence quelques dizaines d'années après la mort du Christ. Au début, tout était plus simple. On racontait l'histoire de ce Juif palestinien que l'occupant romain avait condamné à mort parce qu'il le jugeait subversif. Les Romains, qui avaient tout pouvoir, avaient tué le Christ, ce fameux Jésus dont on ne savait pas grand-chose, sinon que sa vision du judaïsme contredisait celle des rabbins traditionnels.

Sa légende commence. Les membres de sa secte sont investis de la mission de propager son message. Dans les versions primitives, il n'est pas fait mention de la culpabilité du peuple juif. Mais à partir de l'Évangile le plus tardif, celui de Jean - et c'est vraiment curieux -, les textes disculpent Ponce Pilate, dont la cruauté était pourtant notée par les historiens juifs, comme Flavius Josèphe. Et dans la prédication de Paul on comprend pourquoi. Paul a une vision et un projet politiques. Il veut convertir le monde romain, c'est-à-dire le monde entier moins quelques barbares en lisière.

Mais comment convertir les Romains, tout en les accusant d'avoir assassiné Dieu? Impossible. Ici commence la négation fondatrice du négationnisme à venir. On décide de décharger les Romains de toute responsabilité. Deux générations après les faits, on fait couler une eau mensongère sur les mains de Ponce Pilate en décrétant que ce sont les Juifs qui ont tué le Christ. À partir de là, la conquête du monde romain par le christianisme peut commencer. Elle connaîtra sa victoire deux siècles plus tard, vers les années 310, lorsque l'empereur Constantin se convertira à la religion qui se veut universelle - «catholique», en grec.

Ce mensonge permettra donc au christianisme, en rompant avec ses origines juives, d'avoir accès au reste du monde. L'universel chrétien d'alors, c'est tout le monde moins les Juifs. Les Juifs, dans la religion chrétienne, seront donc rangés sous la catégorie unique d'«assassins du Christ». Cette exclusion des Juifs d'une humanité censée être sauvée par le message christique est au cœur de la doctrine et traversera allégrement les siècles. Pogroms, dispersion des Juifs d'Espagne, persécutions, maintien hors du droit commun... Jusque avant la Seconde Guerre mondiale, il était coutumier, dans certaines paroisses, notamment en Catalogne et en Espagne, que la messe pascale se termine par ces mots du prêtre à la foule des fidèles: «Et maintenant, on va tuer tous les Juifs!»

Au gré des différentes ruptures au sein du christianisme, schisme d'Orient, puis au xvie siècle, schisme protestant, bien des choses sont remises en cause. Le dogme des Juifs assassins du Christ a survécu. Sous la rage de Luther ou dans la rondeur papale, l'inflexibilité de cet antisémitisme est un des éléments fondateurs de ce que certains voulaient mettre en tête de la Constitution européenne, à savoir: les racines chrétiennes de l'Europe... »
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12 avril 2009 7 12 /04 /avril /2009 21:38



Dernière découverte de wikipedia : un livre falsifiant l'histoire sur laquelle sont plaquées des références raciales, afin de prouver que le peuple juif n'existe pas. 


Le livre promu par wikipedia, "Comment le peuple juif fut inventé", dénie l'existence historique du peuple juif . Il dénie même la pertinence de l'expression de peuple juif,  pourtant constamment nommé tel dans la Bible dès la Genèse (Noé) car l'auteur, Shlomo Sand, définit un peuple de manière ethnique, raciste,  par la biologie,  et non politique .  Il prétend que l'idée et l'expression de peuple juif remonte au XIX° siècle !

Il n'aura pas vu en Moïse un chef politique, ni dans la fondation d'un Etat un projet politique, qui se dit en  recourant à la langue de la théologie aussi longtemps que cet Etat n'existe pas, ni dans quelque pacte fondateur du peuple lui-même, un geste politique, fut-il un pacte avec Dieu, et propre à définir un peuple sur des critères politiques, non plus qu'il n'a vu  la définition d'un peuple par la transmission d'une culture de génération en génération à travers l'histoire,  quand cet Etat n'existe plus. L'auteur n'a jamais entendu parler apparemment de l'Etat ancien des Hébreux. Il n'a pas lu les pages brillantes que Rousseau consacre à Moïse en tant que chef politique des Hébreux, ni Spinoza bien entendu qui explique la nécessité du recours à Dieu en l'absence d'Etat et comme langage de la promesse d'un Etat. L'auteur, Shlomo Sand, -qui n'est pas historien et ignore tout de la philosophie et des concepts de la théorie politique et de la théologie politique- va en effet chercher du côté des races un critère susceptible de définir un peuple  et, ne trouvant pas de spécificité raciale particulière au peuple juif, il conclut à son inexistence.

L'auteur affirme que l'idée d'un peuple juif ou d'une nation juive  est un mythe inventé il y a de cela un peu plus d'un siècle, par le sionisme. Il invoque le fait que les juifs ne sont pas dotés d'un ADN spécifique pour conclure qu'il n'y a pas de spécificité juive autorisant à parler de peuple et donc à considérer la pertinence et la légitimité d'un Etat juif. S'appuyant sur le fait que le judaïsme fut longtemps prosélyte et convertit divers peuples autour de la Méditerranée, les Berbères du Maghreb en particulier, les Khazars dont le royaume s'étendait de la mer Noire à la mer Caspienne, des populations du Yémen,  d'Ethiopie, et d'autres encore, il réfute par là l'idée d'une identité biologique des juifs  tout en prétendant que cette histoire des convertis serait refoulée par l'historiographie juive contemporaine... pour la raison qu'elle constituerait une objection à la thèse de l'identité raciale des juifs...  qui serait la base de l'idéologie sioniste.  Qui ignore pourtant parmi les historiens au moins, que les Berbères du Maghreb furent judaïsés , -mais par des juifs  dont les colonies constituent les plus anciennes populations du Maghreb, ce que Sand  ne dit pas, comme s'il n'y avait pas eu de juifs- des Berbères judaïsés, donc, avant d'être vaincus lors de la conquête arabe et convertis à l'islam ? Difficile d'ignorer aussi l'existence des juifs du Yémen , et plus encore celle des juifs d'Ethiopie
puisqu'ils sont restés juifs jusqu'à aujourd'hui, pour partie d'entre eux. Les Fallashas d'Ethiopie   ont demandé à Israël de les accueillir car ils étaient persécutés dans leur pays. L'histoire a fait grand bruit.  S. Sand prétend faire là une révélation ? Là où gît son révisionnisme aux références imprécises et improbables, c'est qu'il fait de tous les juifs des convertis, les juifs du Maghreb seraient  tous des Berbères convertis, et les Ashkénazes seraient tous des Khazars.  Aucuns ne seraient les descendants de leurs ancêtres des anciens royaumes d'Israël et de Juda. Là l'historien se montre un pur odéologue au service d'une thèse qui n'a plus aucun rapport avec l'histoire mais est une fiction relevant de la falsification  voire de la propagande.

Donc de cette hétérogénéité de populations,  -mais , il faut le souligner,  de populations présentées comme différant au sens biologique et supposément racial,- l'auteur conclut à l'absence de peuple juif, par un sophisme qui présuppose que les juifs eux-mêmes se définiraient ainsi, à savoir non par un projet politique, fonder un Etat, et par la transmission du judaïsme et d'une culture , mais par une identité de race qui pourtant ne se découvre pas dans leur ADN.  Ce qui est notoirement faux et relève d'une mauvaise foi aveuglante.  Aucun juif ne se définit ainsi par un critère biologique. 

Donc le peuple juif n'existe pas, ni sa culture, ni un Etat, puisqu'il n'existe pas d'identité  biologique. Le sophisme de ce raisonnement n'a pourtant guère été relevé, non plus que les critères raciaux retenus comme une évidence et qui sont au fondement de la réfutation, d'une histoire, non plus que l'attribution d'une ignorance de l'histoire de la diversité de populations juives réparties dans diverses parties du monde. Affirmant que cet fait est inconnu, Sh. Sand réécrit l'histoire de manière fantaisiste.




Qui aurait cru qu'il était encore possible aujourd'hui d'appliquer un critère racial à la détermination d'un peuple historique et politique ou pour décider de l'existence d'une entité culturelle historique et politique ?


Evidemment wikipedia adore. Une version révisée de l'histoire, aussi fantastique, dépourvue de concepts, faisant fi de toutes les catégories historiques, philosophiques et politiques, faisant appel à des explications en termes de races, et niant l'existence des juifs comme peuple ! Une théorie aussi inédite  et sensationnelle, qui excite l'imagination, plutôt que de faire appel  à la raison, dont on peut comprendre facilement comment il est possible d'en conclure que le sionisme n'a ni fondements, ni validité historique, ni droit de cité, une telle théorie a tout pour lui plaire. Elle comporte tous les traits de wikipedia : autodidacte, fantastique, imaginaire, relevant d'une logique parallèle, ouverte à tous les révisionnismes, y compris avec les pires arguments ; ici des critères en termes de races .


Au sujet de ce livre voici un commentaire éclairant d'Eric Marty, professeur de littérature à l'université Denis Diderot. 

Eric Marty explique dans le Monde

Les mauvaises raisons d'un succès de librairie

 


Un livre sur l'invention du peuple juif entretient la vieille théorie des races


LE MONDE | 28.03.09 | Édition du 28-29 Mars 2009,

Tout le monde se souvient de quelques énoncés qui, jadis, firent scandale : selon une rumeur venue d'Europe, les chambres à gaz n'avaient jamais existé, selon une autre, émanant du monde arabe, le Temple juif de Jérusalem était une invention des colons sionistes, malgré son attestation par le Coran décrivant Jésus y priant "debout".


Mais avec le siècle qui vient, et qui s'annonce comme redoutable, on aura compris que ces négations-là ne relevaient que du détail. Le livre de Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé : de la Bible au sionisme (Fayard, 2008), règle la question de manière définitive. Le peuple juif n'existe pas : divine surprise !


Inutile de faire l'apprenti chimiste pour déclarer l'innocuité du Zyklon B, inutile de jouer à l'archéologue pour faire du Mur des lamentations une excroissance de la Mosquée Al-Aqsa, car si le peuple juif n'est qu'une invention du XIXe siècle sous le paradigme occidental de l'Etat-nation, alors la question est réglée. Certains pourront en conclure d'ailleurs qu'il est bien naturel qu'un peuple qui n'existe pas invente à l'infini des légendes pour attester sa pseudo-existence.


Ce n'est pas ici le lieu de dénoncer les confusions, et surtout le caractère naïvement massif de la thèse du livre de Shlomo Sand. Des spécialistes l'ont fait. Il s'agit de l'oeuvre d'un historien autodidacte dont les informations sont de seconde main, qui mêle les approximations à des choses connues, mais qui sont présentées sous l'angle biaisé de découvertes sulfureuses.


Sand présente le fait qu'il n'y a pas de race juive comme une découverte qui fait du peuple juif une invention historique. Mais ce faisant, il confond deux catégories étrangères l'une à l'autre, celle de "race" et celle de "peuple". La tradition d'Israël n'est pas une tradition raciale comme la Bible l'atteste (l'épouse non juive de Moïse, Séphora, Ruth, l'étrangère, ancêtre du roi David), tradition perpétuée par l'actuel Israël, comme tout visiteur peut le constater en admirant dans le peuple juif son extraordinaire pluralité : juifs noirs, jaunes, blancs, orientaux, blonds, bruns... La substitution race/peuple est révélée par le titre : Comment le peuple juif fut inventé... Or tout le livre consiste à vouloir prouver que les juifs actuels ne sont pas "génétiquement" les descendants des Hébreux.


On dira que le peuple juif n'a jamais cessé d'être "inventé" : par Abraham, par Jacob, par Moïse... Mais aussi par chaque juif. Car l'invention même du peuple juif, loin d'être une preuve de son inexistence, est une preuve radicale - irréfutable - de la singularité radicale de son existence propre. Existence fondée sur le principe abrahamique de son invention ou de sa vocation, puisque cette existence est réponse à un appel.


CONCLUSION PERVERSE


Peuple unique en ce qu'il est fondamentalement logocentrique - lié au langage, lié au nom - et textocentrique, lié à un texte : la Torah. Que la filiation soit constitutive du peuple juif ne peut apparaître comme un élément ontologique. Le principe de filiation n'est que la régulation civile de l'existence historique de ce peuple, des conditions de possibilité d'une perpétuation qui autorise son inscription dans le temps chronologique, dans le temps de l'histoire humaine. Voilà pourquoi il y a un peuple juif, voilà pourquoi il n'y a pas de "race juive", même s'il est patent que les Cohen et les Lévy du monde entier ont quelques liens incarnés. C'est ce qu'on peut appeler très simplement la facticité juive : le fait d'être juif.


Le livre de Sand manifeste là l'indigence de son "épistémologie". Sand est un "moderne". Il voudrait devenir le Michel Foucault du XXIe siècle. Il espère, en proclamant que le peuple juif est une "invention du XIXe siècle", reproduire, en le mimant, le Foucault de jadis affirmant que l'homme était "une invention récente". Mais, pour Foucault, il était fondamental, à l'intérieur du discours philosophique moderne même, de réfléchir méthodiquement à cette "invention" dans les savoirs - l'homme - et de la déconstruire.


Or c'est sur ce point que le livre de Sand se révèle vide. Car s'il dénie aux juifs une aspiration, qu'ils n'ont jamais eue comme peuple, à se constituer en race, il ne déconstruit pas la notion de race. Au contraire, il lui confère, à dessein ou non, un statut de vérité qui se donne comme vérité ultime. En effet, la conclusion, proprement perverse, de son livre est d'attribuer au peuple palestinien ce qui a été dénié aux juifs, à savoir qu'ils sont - eux, les Palestiniens - les vrais descendants génétiques des Hébreux originaires !


Cet épilogue est le révélateur de la finalité du livre. On y trouve le principe mythologique de l'inversion dont le peuple juif est la victime coutumière : les juifs deviennent des non-juifs et les Palestiniens les juifs génétiques. On peut, dès lors, en déduire qui est l'occupant légitime du pays. En ne déconstruisant pas radicalement la notion d'héritage génétique, en en faisant, au contraire, bénéficier le peuple palestinien, Sand révèle tout l'impensé qui obscurément pourrit ce qu'il tient pour être une entreprise libératrice. Il montre que la méthode substitutive qu'il emploie est tout simplement mystificatrice, et ce d'autant plus qu'elle voudrait être au service de l'entente entre les ennemis.


Nier l'identité juive est une vieille marotte, aujourd'hui parasite obstiné de la pensée contemporaine. D'où vient ce vertige du négatif ? On l'aura compris en lisant le livre de Shlomo Sand : d'un désir obscur de faire des juifs de purs fantômes, de simples spectres, des morts-vivants, figures absolues et archétypales de l'errance, figures des imposteurs usurpant éternellement une identité manquante. Eternelle obsession qui, loin de s'éteindre, ne cesse de renaître avec, désormais, un nouvel alibi mythologique : les Palestiniens.


Eric Marty est écrivain et critique, professeur de littérature à l'université Paris-Diderot

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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 21:09



Wikipedia, systématiquement, falsifie l'histoire.






La falsification est sa pente naturelle.  En effet, les articles qu'elle met en ligne ne sont pas censés puiser dans les livres savants des spécialistes de la discipline, pour en donner compte-rendu (cela est même interdit par wikipedia ) mais doivent se contenter de rapporter les commentaires et tous documents de 2° main,  éclipsant les oeuvres elles-mêmes, les textes, qui par conséquent ne sont jamais cités mais rapportés à travers le prisme  des résumés et commentaires de vulgarisation, pas toujours excellents, généralement trouvés sur le net et qui ne sont jamais des commentaires universitaires, pas même des résumés d'articles de vulgarisation écrits par des universitaires, apr exemple sur des encyclopédies.

Les articles de wikipedia sont des tissus d'opinions. Elle l'annonce ouvertement. Pas même des articles de journalistes, des opinions.  Lesquelles ? Eh bien il y a logiquement à parier que ce sont celles de ses rédacteurs, puisque la référence aux textes  de qualité scientifique est bannie.  Ce point n'a du reste jamais été justifié par la communauté aux parti-pris à ce point anti-intellectualistes et anti-savants, hormis par la croyance selon laquelle une masse d'ignorants rassemblée en saura toujours d'avantage qu'un seul fut-il très savant, ce qui est le présupposé de base de wikipedia, son credo fondateur.

Ainsi les articles sont, très logiquement, le reflet des opinions de ses participants, qui choisissent librement l'interprétation à donner de l'histoire, hors de tout critère de scientificité et en toute ignorance des ouvrages et travaux de référence. en glanant les sources qui leurs plaisent, avec un goût prononcé pour l'anecdotique et les informations qui font sensation.  Malheureusement on constate que ces rédacteurs  de wikipedia témoignent tous d'a priori caractéristiques d'ignorants extrêmement partisans. Selon wikipedia et ses wikipédiens l'histoire doit s'écrire comme ils l'entendent, comme il leur convient et les livres d'histoire des historiens reconnus ne font pas référence contre leurs convictions qui se révèlent simplement être des croyances et des préjugés. La notion de vérité historique leur est étrangère. Et si l'on tente de corriger des interprétations fallacieuses, en prenant référence auprès de l'histoire telle que connue et établie par les historiens véritables, c'est peine perdue, la correction est impossible, la référence à l'histoire est refusée au profit des rédactions que wikipedia préfère et promeut.




Un exemple récent, où il s'agit de l'indépendance de l'Algérie.

Comme on s'en souvient, après une longue et terrible guerre qui fit de nombreuses victimes et qui donna lieu à bien des atrocités, guerre d'indépendance du côté des Algériens, guerre pour le maintien du système colonial du côté français, l'Algérie accède enfin à l'indépendance reconnue par De Gaulle et établie par les accords d'Evian. Ce jour là, le jour même de l'indépendance, sont massacrés un grand nombre de Français et de Harkis. Wikipedia raconte l'histoire à sa manière, mêlant en les mettant sur un mêmeplan, les accords D'Evian et la reconnaissance de l'indépendance et les amssacres, comme si ces derniers avaient été la cause de l'indépendance durement acquise de l'Algérie, comme si l'indépendance supposait le départ ou la disparition -par mise à mort- de tous les non-Algériens.



Les deux événements, accords et massacres, ne sont pas dissociés, les massacres ne sont pas commentés et encore moins condamnés, ils sont présentés dans la naturalité même d'un désir d'une purification ethnique, d'une Algérie indépendante et pure de tout habitant non Arabe autochtone. L'article oublie évidemment de dire l'ancienneté d'une partie des habitants non-Arabes, et l'installation millénaire des communautés juives dans ce pays, qui ont précédé la venue des Arabes, venus d'Arabie , conquérant un pays peuplé de Berbères et de juifs, ainsi que ce fut le cas dans tout le Maghreb.



Voici le témoignage d'une correspondante, Mary Reed,  qui m'écrit.


" Le 21 mars, j'orne la page Algérie d'un bandeau de controverse de neutralité pour demander la suppression de la phrase suivante :


"Le 5 juillet 1962, jour de l'Indépendance, eut lieu le massacre d'Oran de plus de 1000 Européens et Harkis. Fin 1962, la décolonisation est consommée, il ne reste plus en Algérie que 100 000 Européens sur près d'un million d'avant l'indépendance." [Mary Reed qualifie le passage de "non neutre"]

En effet, cette phrase insinue que la décolonisation n'est consommée qu'au départ des Européens, qui lui-même est lié aux massacres d'Oran ; cela revient à justifier les massacres (comme utiles à une décolonisation consommée).

Le lendemain, suite à quelques démêlés avec  la bande enragée des administrateurs, je claque la porte et je suis bloquée.

Du coup, mon bandeau de controverse de neutralité disparait purement et simplement (la phrase incriminée restant présente), levé par un certain Mogador, alors qu'en principe il y a des procédures pour la levée du bandeau de controverse de neutralité.

Cette phrase répugnante est donc imputable à WP en tant que telle, et non à la maladresse d'un contributeur.

Sur "ma" version de la page, archivée, on peut lire :

"Ceci est une version archivée de cette page en date du 22 mars 2009 à 05:06 et modifiée en dernier par Mary Reed. Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle"

Je précise que je n'ai jamais fait de vandalisme, et probablement pas plus d'erreurs qu'une autre.

C'est beau, la liberté d'expression version Wikipédia ... "

 

Une autre tentative de modification , de la même :

 

"Dans le genre article hautement folklorique, il y a celui-ci   sur les Beylerbeys d'Alger, que j'ai orné d'un bandeau de controverse de neutralité, on verra ce qu'il en adviendra.

Les problèmes de neutralité de cet article sont sévères au point de devenir distrayants.

Je les ai notés point par point dans l'article et dans ses notes et références. Entre autres ; à quelques lignes de distance, on relate les guerres d'un pacha, puis on dit qu'il a régné "en toute paix et justice" .

Ou bien on trouve "excusable" celui dont, quelques lignes au dessus, on dit qu'il pratiquait le supplice du pal."


Mettre en cause la neutralité de wikipedia ? Voilà une bien grande faute.



Conclusion  de cette affaire, elle est définitivement exclue, avec ce commentaire, vu sur la page du bulletin des administrateurs (22 mars) :


" Je viens de la bloquer indéfiniment. C'est mon tarif habituel pour les gens qui prennent les autres pour de la merde et - en plus - s'en vantent. Voilà, elle ne nous cassera plus les glaouis et je ne pense pas que ses travaux manqueront énormément à l'encyclopédie non plus. Alchemica - 22 mars 2009 à 10:55


P.S. : nan, en fait c'est pas du tout mon tarif habituel, mais je pense sincèrement que les voies diplomatiques ont été tellement explorées qu'un chien sans nez y retrouverait quand même son chemin. Motif réel sur sa page de discussion. "


Wikipedia n'est pas une démocratie. Wikipedia n'admet aucun débat d'idées. les preuves n'en finissent pas d'être administrées avec brio par nos pieds nickelés de l'encyclopédisme.


Voici comment il est impossible de corriger wikipedia parce qu'elle  n'a aucun souci de la vérité, mais préfère ses interprétations et orientations particulières à toute remarque pertinente qui cherche l'exactitude. Foin de la vérité, ce qui importe au contraire à la communauté wikipédienne  est de faire valoir ses conceptions et croyances, de réécrire à sa manière les sujets qu'elle massacre.


ou comment wikipedia donne une prime à la falsification de l'histoire ...

également : ou comment wikipedia montre son fonctionnement totalitaire . Il est clair qu'il n'y a pas place pour un échange d'idées sur wikipedia puisque ce n'est pas le souci de vérité qui règle les choix de publication, mais la possibilité pour certains, ceux qui sont en place, de faire prévaloir leur point de vue.


 Si quelqu'un propose une autre rédaction pour modifier un article, ce n'est pas une discussion qui s'ouvre pour étudier la rédaction qui serait la plus exacte, mais une autre voix est immédiatement perçue comme perturbatrice, surtout s'il s'agit d'une personne  qui semble connaître le sujet et respecte les règles élémentaires de rédaction d'articles.  Surtout s'il s'agit de quelqu'un dont la culture et la formation sont plus solides que celle du wikipédien moyen -au niveau extrêmement bas.  Alors  le rédacteur scrupuleux est perçu comme un intrus, un corps étranger et est inmanquablement interdit d'écriture, aussitôt, sa faute première et unique étant les capacités dont il peut témoigner, dont l'honnêteté intellectuelle n'est pas la moindre appuyée sur des connaissances. Toutes choses insupportables aux wikipédiens ignorants, car cela les empêcherait de construire leurs romans et interprétations fantaisistes, et de falsifier l'histoire. 


La propagande est partout. C'est pourquoi les rapports de force sont la seule règle de son fonctionnement.


Alithia



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12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 15:57
Négationnisme actif et révision de l'histoire sur wikipedia. Vous trouvez sur wikipedia un article "al-Husseini et l'antisémitisme" qui a été créé uniquement pour tenter de "démontrer " que l'antisémitisme du Mufti de Jerusalem n'a jamais été prouvé et est largement exagéré. Après avoir effacé les traces de l'engagement nazi du Mufti et de sa collaboration étroite et active avec les nazis, au Moyen-Orient et  en Europe, voilà que wikipedia nous sert qu'il n'a pas été antisémite !





L'article est essentiellement composé d'une seule partie qui développe cette thèse cnsistant à nier l'antisémitisme du Mufti à l'époque du Protectorat anglais et lorsque le nazisme s'installe en Allemagne.
Le thème des relations du Mufti avec le nazisme, n'est tout simplement pas traité : page blanche.

Histoire  de la rédaction négationniste de cette histoire sur wikipedia.

Premièrement a été compoé  un article sur le grand Mufti de Jérusalem, collaborateur actif des nazis, qui rencontra Hitler en personne et les plus hauts dignitaires nazis pour s'assurer de leur aide afin d'éviter l'implantation de colonies juives dans la Palestine mandataire, et qui alla jusqu'à recruter lui-même une division SS (la 13° division Handschar) composée de musulmans  bosniaques et albanais qui se livrèrent à de terribles massacres en Serbie, ce pourquoi, après la guerre, le Mufti fut jugé et considéré comme un  criminel de guerre .

Cet article va être entièrement expurgé de tous les éléments d'histoire qu'il contient et en particulier qui accusent le Mufti nazi pour son oeuvre extrêmement active auprès des nazis. Purge accomplie essentiellement par un seul contributeur, Ceedjee, qui précisément, sur la page de discussion de l'article met en doute que le Mufti ait pu être antisémite (sic)

La révision de l'article commence avec la suppression de la catégorie "islam et antisémitisme" : la catégorie va être supprimée de wikipedia, puisque, comme chacun sait l'antisémitisme n'existe pas dans le monde islamique, pour wikipedia du moins. Voir cete classification concernant l'antisémitisme. Pour wikipedia, il n'existe qu'en France, en  Allemagne, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, c'est tout comme on peut le vérifier.

La révision se poursuit en prenant le tour d'une suppression drastique qui ressemble à une destruction où disparaît purement et simplement l'essentiel de la rédaction de l'histoire, à partir du moment où arrive "Ceedjee" l'artisan de la purge, qui appose le bandeau "incomplet" le 5 avril 2007 (voir historique) et sous ce prétexte qui s'avère fallacieux, au lieu de compléter, supprime  tout ce qui suit  :


" Amin al-Husseini, Grand mufti de Jérusalem, il s'impose à la fin des années 1920 comme le principal leader anti-sioniste dans la Palestine sous mandat britannique.


On raconterait qu'en 1933, au moment de l'accession de Hitler au pouvoir, al-Husseini envoya un télégramme à Berlin et s'adressa au consul général allemand de la Palestine sous mandat britannique déclarant qu'il était impatient de s'occuper de diffuser et d'étendre l'idéologie national-socialiste au Moyen-Orient et spécialement en Palestine, ce pourquoi il offrait ses services. L'offre fut d'abord rejetée car l'Allemagne à ce moment ne voulait pas s'affronter au Royaume-Uni. Toutefois il rencontra le mois suivant le-dit Consul allemand en Palestine, Karl Wolff pour lui dire combien il approuvait le boycott anti-juif en Allemagne, et pour lui demander expressément de ne pas envoyer de Juifs en Palestine. Dans l'année al-Husseini demanda son aide au Consul d'Allemagne, pour créer un parti national-socialiste arabe en Palestine. On raconterait aussi qu'en 1933, avec le fait que l'immigration juive passe de 9 500 en 1932 à 30 000 en 1933, Hadj Amin dit, dans un discours à Jérusalem : "le plus dangereux ennemi du monde arabe est Hitler parce qu'en persécutant les Juifs en Allemagne, il consolide le sionisme en Palestine".[3]



D'abord Hitler ne se montre pas intéressé par l'offre du Mufti. Les nazis ne voient pas négativement l'émigration juive en Palestine, pensant que ceux-ci « ne pourront pas s'y enraciner», cf le journal du parti national-socialiste, Angriff. [cf B. Lewis, Sémites et antisémites, Fayard, 1987, p. 180] « les Arabes les liquideront. » Le Mufti persiste en juillet 1937, il rencontre le Consul d'Allemagne Doehle à Jérusalem, et demande une aide de l'Allemagne pour combattre les juifs. Il envoie un délégué à Berlin, pour le représenter et bénéficier d'un contact permanent. En juillet 1937, le rapport Peel, fait changer Hitler qui à partir de là décide de s'allier avec les Arabes contre les Britanniques.


Et à partir de là également al-Husseini s'engage effectivement au coté de l'Allemagne nazie contre l'occupant britannique. Il appelle à la guerre sainte contre les Britanniques, mais sans grand succès.


Il est établi qu'il a rencontré le criminel de guerre nazi Adolf Eichmann en septembre ou octobre 1937. Eichmann étudiait alors la possibilité de déporter des Juifs en Palestine ce contre quoi le Mufti est intervenu pour l'en dissuader.


On le soupçonne d'avoir recruté pour l'armée allemande une division SS composée de musulmans bosniaques et albanais qu'il a passé en revue, en Croatie et ailleurs. Il s'agit de la 13e division SS de montagne Handschar. Cette division se rendit célèbre pour ses massacres particulièrement barbares en Yougoslavie, ce pour quoi le Mufti fut considéré comme un criminel de guerre après la guerre.


Il rencontra à Berlin durant la guerre, en 1941, les plus hauts responsables nazis, dont Hitler lui-même et Joseph Goebbels, au sujet de la situation en Palestine.


En effet, le 10 mai 1941, depuis l'Irak où il s'était installé avec le Haut Comité arabe au complet, après l'assassinat de l'envoyé britannique pour la Galilée, il lança une fatwa déclarant la guerre sainte contre les Britanniques, les accusant d'avoir profané la Mosquée Al-Aqsa. Cette fatwa fut retransmise par les radios des pays de l'Axe. Mais il échoua à soulever tous les musulmans contre les Britanniques et partit se réfugier en Allemagne nazie. De là, il diffusait à la radio la propagande en faveur des nazis. Il s'est dépensé sans compter pour empêcher que les Juifs persécutés puissent, pour échapper à l'extermination, émigrer en Palestine.


À Berlin, il rencontra le dirigeant SS Himmler. Sa conversation avec Hitler, re transcrite, a donné lieu à publication après la guerre. Le grand Mufti remercie le Führer pour la sympathie dont il témoigne envers la cause arabe, et palestinienne en particulier... "Les pays arabes sont fermement convaincus que l'Allemagne va gagner la guerre, dit-il. Al-Husseini affirme à Hitler que "les Arabes sont les alliés naturels de l'Allemagne", puisqu'ils ont "les mêmes ennemis, les Anglais, les juifs et les communistes"... Ils sont donc prêts à coopérer de tout cœur avec l'Allemagne et à participer à la guerre, [Compte rendu de l'entretien entre le Führer et le grand Mufti de Jérusalem le 30 novembre 1941, Documents on German Foreign Policy, 1918-1945, cité dans Walter Laqueur, The Israel-Arab Reader, Penguin Books, 1970, pp. 106-107. ]notamment en constituant une légion arabe...


Hitler promet à al-Husseini, « qu'une fois que la guerre contre la Russie et l'Angleterre sera gagnée, l'Allemagne pourra se concentrer sur l'objectif de détruire l'élément juif demeurant dans la sphère arabe sous la protection britannique». [Cité par K. Timmerman, op. cit., p. 109] Dans ses émissions depuis Berlin, il incite les Arabes à « tuer les juifs » et fait l'éloge de la « solution finale ». « Si, à Dieu ne plaise, l'Angleterre était victorieuse, les juifs domineraient le monde», déclare-t-il ainsi le 11 novembre 1942. «Mais si l'Angleterre et ses alliés sont vaincus, la question juive, qui constitue pour nous le plus grand danger, sera définitivement résolue. » Résolution de la « question juive », qui est terminologie nazie, signifiant disparition des Juifs.


Obnubilé par la « question juive », al Husseini intervient à plusieurs reprises pour empêcher des projets permettant d'échanger des juifs contre des prisonniers ou de l'argent. Lorsque Adolf Eichmann envisage d'échanger des prisonniers allemands contre cinq mille enfants juifs, et d'envoyer ces derniers en Palestine, -l'accord du gouvernement britannique étant acquis-, al-Husseini s'oppose personnellement et obtient d'être entendu. Les enfants seront déportés dans les camps de Pologne [Paul Longrear et Raymond McNemar, « The Arab/muslim nazi Connection», cité dans K. Timmerman, op. cit., p. 110. ].


En 1943, al-Husseini est chargé de mission en Yougoslavie où il organisa la 13° division des Waffen SS, composée de musulmans entraînés en Allemagne par les nazis et encadrée par des Allemands. Elle accomplit la plupart des massacres contre les Juifs bosniaques et détruisit de nombreux villages serbes et églises .


Heinrich Himmler écrivit à ses officiers le 6 août 1943 : « [Les musulmans] ont répondu à l'appel de leurs chefs musulmans et sont venus à nous à partir de leur haine pour l'ennemi commun judeo-anglo-communiste et par le respect et la fidélité pour celui qu'ils respectent par-dessus tout, le Führer, Adolf Hitler. Il n'y a pas à mettre en discussion le moins du monde les droits particuliers accordés aux Musulmans dans ces cercles... Heil Hitler!»


Les préoccupations de al-Husseini étaient centrées sur les Juifs. Dans la protestation annuelle contre la déclaration Balfour, qu'il mit en scène dans le grand hall de la Luftwaffe, à Berlin, en 1943, il s'attaqua à « la conspiration anglo-saxonne et juive », selon ses termes, et déclara que le Traité de Versailles était un désastre à la fois pour les Allemands et les Arabes. Mais les Allemands, eux, déclara-t-il, savaient se débarrasser des Juifs.


Le 1er mars 1944, il ajouta dans un message radiophonique diffusé depuis l'Allemagne nazie : «Arabes, soulevez-vous et battez-vous pour vos droits sacrés. Tuez les Juifs là où vous les trouverez. Cela est agréable à Dieu, à l'Histoire, et à la religion. Cela sauve votre honneur.»


Son approbation de la solution finale (extermination des Juifs par les nazis) et l'aide qu'il y avait apportée, lui valurent une mise à l'écart durable après la Seconde Guerre mondiale. Il fut alors, déclaré criminel de guerre, avant de se réfugier en Égypte.


Dans ses Mémoires, il rapporte un entretien avec Hitler, révélant ses objectifs : « la condition fondamentale que nous avions posée aux Allemands pour notre coopération était d'avoir les mains libres dans l'éradication de tous les Juifs, jusqu'au dernier, dans la Palestine et le Monde arabe. J'ai demandé à Hitler (référence à la rencontre du 28 novembre 1941) qu'il me donne son engagement explicite pour nous permettre de résoudre le problème juif d'une façon conforme à nos aspirations nationales et raciales et correspondant aux méthodes scientifiques inventées par l'Allemagne dans son traitement des juifs. J'eus la réponse suivante : "les Juifs sont à vous" ».


Walter Reich, directeur du United States Holocaust Memorial Museum de 1995 à 1998, raconte à son propos : In 1941, the Grand Mufti of Jerusalem, Haj Amin al-Husseini, met with a number of Nazi leaders, including Adolf Hitler and Heinrich Himmler, hoping to get them to side with the Arab cause and even to extend anti-Jewish measures to the Jews in Palestine. In his meeting with Hitler in November 1941, al-Husseini obtained the statement from Hitler that "Germany's objective [is]...solely the destruction of the Jewish element residing in the Arab sphere." The phrase used by Hitler in this conversation, "Vernichtung des...Judentums," is one that was used in connection with the Holocaust. Moreover, al-Husseini worked to stop the rescue of Jews, engaged in broadcasts for the Germans, and in 1943 helped organize a Bosnian Muslim division of the Waffen SS that was implicated in atrocities against Jews, Serbs and others in the Balkans. (Source : [17]) soit : » al-Husseini obtint l'engagement de Hitler que l'objectif de l'Allemagne était uniquement la destruction des Juifs résidant dans la sphère arabe »


À la libération, il fut considéré par le gouvernement français comme le cerveau de l'espionnage allemand dans tous les pays musulmans[4]


Il fut considéré comme un criminel de guerre. Emprisonné, il réussit néanmoins, avec l'aide d'al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans, à se libérer pour regagner l'Égypte.


En effet, depuis la fin de la guerre, al-Banna entretenait des contacts avec la Ligue arabe pour s'occuper de al-Husseini. Episode rapporté par Tariq Ramadan rappelant que son grand-père a «préparé et organisé l'exil politique [de Husseini] en Égypte en 1946». [T. Ramadan, "Aux sources du renouveau musulman", p. 206, n. 60.]


Les liens entre le Mufti Hadj Amin Al Husseini, les Frères musulmans et l'Allemagne correspondaient à une convergence idéologique et politique, dont témoignent de nombreuses déclarations. Les Frères musulmans sont les seuls à avoir établi une véritable alliance avec le Mufti, alliance fondée sur "leur haine commune des Juifs".


Les archives du haut commandement de l'armée allemande saisies par les Alliés aurait révélé que c'étaient les fonds mis à la disposition du Mufti par l'Allemagne nazie qui lui avaient permis d'organiser et de mener à bien la «révolte de Palestine» dans les années 1936-1939 [voir Paul Giniewski, De Massada à Beyrouth, une leçon d'histoire. Presses universitaires de France, 1983.]



Après la Seconde Guerre mondiale

Il est interdit en Palestine par les Britanniques. Il se réfugie en France puis au Caire. Il est accepté par la Ligue Arabe en tant que représentant des Palestiniens. Il est impliqué dans le procès Eichmann. Le Jerusalem Post publie pendant plusieurs semaines des articles traitant de ses liens avec le Nazisme. Selon Pappé, le restriction britannique ne porte plus que sur Jérusalem mais il ne se rend pas en Palestine. Il gère mal le dossier palestinien auprès de l'unscop. Il ne fait pas l'unanimité dans le monde palestinien (rivalités de clans à Jérusalem, déni de reconnaissance dans les autres villes et villages)."

[notes de wikipedia, désactivées]

 

On remarquera quelques conditionnels et formules de mise en doute, insérées par des wikipédiens, sans raison valable. L'ensemble de ce passage est supprimé,  ce qui donne l'article  expurgé, tel qu'on peut le lire maintenant, d'où toute référence à l'histoire a disparu, pour ce qui est du nazisme. La méthode est plus que grossière. Aucun wikipédien ne réagit.

L'oeuvre de réécriture négationniste opérée par Ceedjee peut se vérifier ici.

On voit à gauche en caractères gras tout ce qui a été supprimé, bibliographie comprise . On observera la bibliographie finale, à soi seule parlante, et a fortiori comparée à celle qui a été supprimée.


Toutes ces suppressions d'une histoire déjà écrite et aux très nombreuses références (également supprimées, ce qui interdit toute vérification des sources) ne visent qu' à aboutir à la conclusion  suivante  :

" L'historiographie israélienne dépeint le Mufti comme un antisémite viscéral -Voir Joseph Schetchman et Moshe Perlman dans la bibliographie- . Il conserve encore largement cette image aujourd'hui en occident, particulièrement en Israël.

  Dans une étude consacrée au rôle et à l'usage de la Shoah dans le sentiment nationaliste israélien, l'historienne Idith Zertal remet en cause l'image antisémite du Mufti  [c'est ce qui s'écrit sur wikipedia] et considère qu'« une description plus correcte le ferait apparaître comme un leader palestinien nationaliste-religieux fanatique (...) » Idith Zertal, ''Israel's Holocaust and the Politics of Nationhood''.

On doit retenir que l'antisémitisme du Mufti, c'est une image. (sic)

Qui aurait été créee par les Israéliens (re-sic) ce qui est notoirement faux car de nombreux historiens européens, américains, ont établi cette histoire dont ils citent des documents d'archives existants et publiés, y compris sur internet (une recherche rapide permet de les trouver)

Et que de plus le nazisme et l'antisémitisme du Mufti serait nié par Idith Zertal, ce qui est totalement faux. Idith Zertal ne nie absolument pas le nazisme du Mufti, pas plus que son antisémitisme bien sûr.  En revanche, si on lit son livre, ce que n'a pas fait le rédacteur de l'article qui l'utilise indûment, on s'apercevra qu'elle étudie les mythes fondateurs d'Israël pour en analyser, et souvent contester, les effets et la légitimité, en particulier le recours à la Shoah comme un mythe fondateur dont elle récuse qu'il puisse être utilisé à titre de justification d'une politique présente de l'Etat d'Israël. Le travail d'I. Zertal est tout à fait intéressant et important, sauf qu'il n'autorise pas la soi-disant référence, qui lui est faite.   Ce  que dit Zertal n'a simplement rien à voir avec ce que le rédacteur de wikipedia, Ceedjee, lui fait dire en une magnifique falsification (comme Dieudonné l'avait fait avant Ceedjee, utilisant la même Idith Zertal, pour lui faire dire des choses jamais dites ; ce pourquoi il s'est retrouvé devant le tribunal et condamné pour antisémitisme).


En quoi, du reste,  taxer le Mufti de "fanatique" apporterait-il la preuve d'un démenti de son engagement nazi et antisémite ? Serait-ce donc que le fanatisme est incompatible avec l'antisémitisme ?

Comme citation à l'appui, ce n'est guère démonstratif.

Cet article rédigé par Ceedjee prétend donc
pouvoir effacer la vérité historique largement établie quant à l'engagement nazi du Mufti en effaçant toute l'explication, puis il invoque le nom d'un auteur dont il cite seulement une courte phrase qui ne signifie pas ce qu'il lui fait dire. Un travail d'historien ne peut évidemment pas nier ce qui est établi et fort connu et qui repose sur de nombreux documents d'archives. Cette phrase de l'historienne invoquée ne nie pas plus le nazisme du Mufti,  que son antisémitisme, et le livre de Zertal que Ceedjee n'a pas lu et qu'il falsifie grossièrement, non plus. On y chercherait en vain ce que Ceedjee lui fait dire.

On appréciera la rigueur de la méthode,
La même phrase de Zertal est reprise ensuite en introduction de l'article suivant qui prétend traiter du sujet  "al-Husseini et l'antisémitisme", créé à seule fin de nier l'antisémitisme du Mufti avec la même présentation falsificatrice.

Jamais le livre de Idith Zertal n'est résumé ni pris en compte. Le rédacteur ne l'a manifestement pas lu. Il prélève une phrase de quelques mots, hors de leur contexte, et cités pour affirmer une contre-vérité en prêtant de manière fallacieuse à l'auteur une intention qui est un contre-sens par rapport à son travail. Ces quelques mots interprétés de manière déformante, suffiraient-ils à abolir le travail de très nombreux historiens (dont le nom a été retiré de la bibliographie par Ceedjee) et à blanchir le Mufti nazi de son engagement et de son antisémitisme bien connus  et largement établis ? 

En parallèle et après avoir expurgé tout ce qui concerne le nazisme, le même Ceedjee va donc fabriquer un article " al-Husseini  et l'antisémitisme" que ne vise qu'à disculper le Mufti, répétant la même opération que dans l'article précédent ou Idrith Zertal est utilisée, pour nier l'antisémitisme d'al-Husseini.
[source de l'article cité ]

Pas antisémite le   Mufti ? Il faut tout de même oser le soutenir quand il écrit dans ses Mémoires :

"Our fundamental condition for cooperating with Germany was a free hand to eradicate every last Jew from Palestine and the Arab world. I asked Hitler for an explicit undertaking to allow us to solve the Jewish problem in a manner befitting our national and racial aspirations and according to the scientific methods innovated by Germany in the handling of its Jews. The answer I got was: 'The Jews are yours'.'
[source]

" Eradiquer jusqu'au dernier juif de Palestine et du monde arabe", "donner une solution au problème juif, selon nos aspirations nationales et raciales et selon les méthodes sceintifiques initiées en Allemagne", Ceedjee vous démontrerait encore que c'est de l'amour pour les juifs, et de la tolérance et de l'hospitalité envers l'étranger...

Donc, voici comment "wikipedia s'améliore avec le temps", comme ils disent : à partir d'un article exact et bien documenté, toute l'histoire des rapports du Mufti avec le nazisme est supprimée. Dans le second article, créé artificiellement à part, uniquement pour nier l'antisémitisme du Mufti, on développe une deuxième fois encore la falsification des travaux d'une historienne, puis, sous un titre "rapport avec le nazisme", on a une page blanche. La question a été simplement censurée, l'article initial représentant un travail appréciable, blanchi, le nouvel article créé ne réservant qu'un blanc à la question... qui doit en effet être très difficile à écrire. Le plus prudent étant de ne pas en parler.

Exemplaire.
On peut à partir de pareil exemple, mettre en doute qu'il y ait des historiens à wikipedia. Le négationnisme, en tout cas, ne dérange personne. Quant à l'antisémitisme j'ai déjà eu l'occasion de montrer qu'il ne dérange pas davantage, puisque toutes les opinions sont admises sur wikipedia. Devrait-on dire, surtout les pires ?

Car si vous essayez d'exposer les principes des droits de l'homme, de la laïcité, de la république, de la liberté de pensée et ce genre de choses, vous verrez vite que là, c'est interdit car fondamentalistes divers et fascistes divers veillent, qui agissent impunément sous la molle inattention bienveillante des autres wikipédiens qui n'en sont nullement gênés, e
t en ont même fait un principe dont j'ai eu le privilège de recevoir ici l'exposé.



Alithia

noter que l'article consacré au Mufti sur la wikipedia.en ne fait pas montre d'un tel antisémitisme ni d'un tel talent négationniste.
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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 12:02
Sur son blog, Romain Bertrand   chercheur au CERI, réfléchit à la manière dont s'écrit l'histoire et aux conditions     qui permettent de contester une histoire "officielle", d'Etat. Pour cette ernière il n'admet nullement  l'idée anti-intellectualiste qui prévaut à wikipedia , selon laquelle chaun pourrait écrire l'histoire à sa manière et à sa guise. Anti-intellectualisme qui pécisément rejoint e dogmatisme d'Etat cherchant à imposer, par-dessus les historiens  et sans tenir compte de leur travail, un version officielle de faits, qui repose sur le même mépris des intellectuels, c'est à dire la reco rappelle quelques vérités élémentaires concernant l'écriture de l'histoire qui vont à l'encontre des prétentions de wikipedia : historien  c'est un métier, qui demande une formation, la connaissance de règles de la recherche et de l'écriture, et l'anti-intellectualisme, qu'il soit d'Etat ou celui de wikipedia, dans tous les cas ne mène qu'au isque d'écrire  n'impote quoi, comme wikipedia en  témoigne, car elle fourmille d'erreurs


Voir :

"A force de jeter le discrédit sur le métier d'historien (car c'est un métier, avec ses titres, ses compétences et ses controverses propres), à force de jeter aux orties l'idée même non pas d'une "vérité objective" mais d'un récit techniquement un peu plus vraisemblable que les autres (ce qui est, rien de plus rien de moins, ce que les sciences sociales proposent), l'on pourrait ainsi en venir à s'aligner sur l'anti-intellectualisme d'Etat et même à faire le lit de ceux qui, usurpant la critique légitime de l'argument d'autorité scientifique, se mettent à écrire tout et n'importe quoi "


En particulier :

"Le choix est-il entre une histoire faite par tous (et donc par personne) et une histoire faite par quelques-uns, adeptes rétrogrades de la "vérité scientifique" ? Notons d'emblée qu'au vu des quantités prodigieuses d'erreurs factuelles relevées sur les pages de Wikipédia, l'on est en droit de s'interroger sur la validité d'une production totalement dérégulée de l'histoire."





source pour l'article complet


Alithia
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30 avril 2008 3 30 /04 /avril /2008 15:55
Encore un article qui décèle les tendances de wikipedia à écrire l'histoire selon ses fantaisies, ses souhaits, son désir, ses déformations, de manière inexacte et sa compulsion à  présenter la civilisation de l''islam dans son histoire sous un jour plus favorable que réel :


l'article wikipédia sciences et techniques islamiques , déjà corrigé pour ses erreurs répétés sur l'invention de l'hôpital et de la voile latine, on peut lire encore une ineptie. Ainsi, l'article affirme[..] on pratique pour la première fois les méthodes d'anesthésie (une éponge saturée d'opium, de mandragore et d'autres substances soporifiques) . Or, une nouvelle fois, cette technique a été utilisée des siècles avant l'apparition de l'Islam.





voir sur le site déjà mentionné, l'article l'invention de l'anesthésie par wikipedia islamiquement correcte


Alithia
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8 novembre 2007 4 08 /11 /novembre /2007 15:56
Voulez-vous un exemple de la manière dont wkpd tripatouille les idées et l'histoire ?


ethiopie-2.jpg

L’article “Protocoles des Sages de Sion" de wkpd est indiqué comme “manquant de sources” et ” ne citant pas bien ses sources”

Ce lien  donné ci-dessous permet de comparer deux versions à deux dates différentes. Que voit-on ? Malgré le signalement en question ce ne sont pas des sources qui ont été ajoutées mais supprimées . Etonnant tout de même pour un article supposé manquer de sources.

Plus étonnant encore, si l’on regarde quelles sources ont été supprimées (l’ancienne version est page de gauche, la nouvelle page de droite ; pour voir il faut aller à la bibliographie en bas à gauche : voir ce qui a disparu) on voit que ce ne sont que … des sources juives, telle l’Arche et divers sites d’histoire en ligne.

 

C’était juste un exemple au hasard parmi des milliers sachez que wkpd considère que les juifs n’ont pas le droit d’écrire l’histoire des Protocoles ! Vous aurez au moins appris quelque chose aujourd’hui

 

Plus précisément, sont supprimées TOUTES les références d’histoire émanant d’historiens juifs, concernant la présence des Protocoles dans les pays musulmans , ainsi que celles concernant les négationnistes, bref, tous ceux qui considèrent ce texte comme authentique. Ne pas écrire le devenir de ce texte hautement politique, ça c'est de l'histoire ! 


Alithia

le lien

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8 septembre 2007 6 08 /09 /septembre /2007 12:34


 

Sur l'Arménie, le pays, on a déjà vu l'indigence de l'article prétendant retracer son histoire, mais pourtant considéré tellement excellent par les wikipediens, qu'ils veulent le classer « article de qualité » (sic)

 

Sur l'Arménie encore, qui décidemment n'a pas de chance avec wk, nous avons une pression continue et ancienne d'un intervenant protégé par wk, pour dénier la réalité du génocide arménien par l'Etat turc et qui s'inspire et recopie directement depuis un site turc niant ce génocide.

 


 

Ce qui donne lieu à un comité d'arbitrage entre « Cesar Borgia » outré de cette inflexion, avec témoignages d'autres utilisateurs dans le même cas, et « Lucrèce » l'anti-arménien militant. Pauvre Lucrèce (le vrai )

 


 

Le-dit comité d'arbitrage peut se voir ici et sa discussion ici :

 


Lucrèce, est accusé par « Cesar Borgia ».
Il est accusé de nier le génocide arménien en minimisant la réalité. Accusé également de tenir des propos racistes envers les Arméniens et accusé de recopier des sites turcs, négationnistes du génocide envers les Arméniens. Pourtant il sévit depuis longtemps en toute impunité. Ce sont ses contradicteurs qui se font sanctionner.

 
 

Il a déjà fait fuir un certain nombre de contributeurs tels « Georgio », « Naevus », « Alceste » , « Jx Bardant », « Axellev », « Kremtak » , « Fadix »...

 

Des administrateurs le protègent, tels « Kyle the Hacker », « GL », « Pyb», au nom de la neutralité qui fait ainsi droit de cité aux thèses négationnistes : l'habituelle confusion wikipedienne. 

 

« Lucrèce » diffuse des thèses racistes et négationnistes, directement reprises de sites négationnistes turcs et autres. Et cela fait très longtemps que ça dure.

 
 

« Cesar Borgia » accuse l'administrateur « GL » d'arbitraire et prises de positions partisanes : blocages abusifs des adversaires des thèses niant le génocide arménien, soutient de « Lucrèce » et des thèses révisonnistes anti-arméniennes . Il va jusqu'à dire, avec moultes exemples à l'appui, qu'il entend émettre des « accusations de soutien inconditionnel de GL envers Lucrèce » aidé d'autres personnes telle « PoM », « FrançoisD. » par exemple, et d'autres, qui sont toutes nommées, avec preuves à l'appui.

 

Pour ce qui est de la propagande, il ajoute « voir cet article qui explique bien comment le Web.2 en est le l'instrument privilégié et où l'on apprend que les sites négationnistes turcs sont particulièrement présents et bien organisés. Ils apparaît qu'ils ont une représentation très active sur wikipedia.»

 

« Cesar Borgia » laisse entendre qu'il est, soit un historien, soit quelqu'un qui connaît bien cette histoire, et qu'il a toutes qualités pour discerner et juger sur ce sujet : « je suis intervenu sur des articles pour lesquels j'ai de solides connaissances historiques, et qui sont l'objet d'attaques par des falsificateurs négationnistes»

 

Donc il accuse « les négationnistes utilisent Internet et WP pour leur propagande »

 

Le jugement du comité d'arbitrage n'est pas encore rendu. Pour l'instant les attendus des « arbitres » consistent à renvoyer dos à dos les deux contributeurs et exempter de tout tort l'administrateur (les administrateurs) mis en cause. Classique. Les deux ont tort : ça permet de ne pas prendre parti et montre que jamais wk ne se prononcera sur le fait de révisionnisme ou négation du génocide envers les Arméniens qui est introduit de manière systématique dans certains articles. Au nom de la neutralité bien sûr. Et jamais wk ne sanctionnera un administrateur pour le contenu d'articles quels qu'ils soient, ce contenu fut-il une déformation de l'histoire et une négation du droit.

 
 

Wk dit ne pas vouloir prendre position. Ce qui laisse la voie libre aux versions de l'histoire plus ou moins douteuses, comme on le voit. Exactement comme pour l'histoire de l'Inquisition, comme pour l'histoire des divers fascismes, comme pour l'histoire d'Israël et des conflits du Moyen-Orient, comme pour l'histoire de diverses formes d'islamisme , et également comme pour tous les sujets ayant trait à la laïcité, aux droits de l'homme, le révisionnisme est la règle, wk invente l'histoire à sa manière et les fascistes peuvent instiller leurs opinions. Jamais wk n'empêchera, par supposée « neutralité » que se répandent par son intermédiaire les thèses fascistes, racistes, et autres déformations de l'histoire. C'est la « neutralité » d'opinions qui est en cause, laissant la place à toutes les opinions, y compris fascistes et anti-démocratiques ou contraires au droit, sur fond d'incompétence des participants et administrateurs (qui sont presque les mêmes).

 
 

Or si wk prétend ne pas prendre position (ce qui est déjà parfaitement inadmissible, du point de vue de la vérité en histoire comme dans tout autre domaine) sur le sujet du révisionnisme du génocide arménien, par l'intermédiaire de l'un des arbitres (« Hadrien ») wk affirme que le jugement de Pierre Vidal-Naquet n'est « pas pertinent » (sic). Ce qui est évidemment une position. Une position qui revient à exempter les interprétations contestables, une fois que les plus grand historiens faisant référence sur la question sont dits ne pas être pertinents. Tout simplement.

 


 
 
annexe :
 

Cependant la question de fond est tout de même posée par un administrateur dont on (moi au moins) peut attester de l'honnêteté. Ceci sur la page de discussion :

 
 

« Wikipédia doit-elle accepter, au nom de la sacro-sainte ouverture et de la non moins sacrée « neutralité de point de vue » de colporter des idées négationnistes sur des faits historiques plus ou moins récents ? Que des idées ou des thèses négationnistes soient mentionnées pour ce qu'elles sont est une chose, mais doit-on laisser libre cours à la fantaisie (j'allais user d'un autre terme moins poétique...) d'un énergumène dont le seul cheval de bataille est de dénaturer chaque génocide en simple « massacre » et de réfuter l'usage du terme de « négationnisme » pour qualifier de tels actes ? De manipuler les faits historiques, les écrits d'historiens au gré de sa volonté et de son manichéisme ? »

 

 

C'est la « neutralité de point de vue » qui laisse la place aux thèses révisionnistes, déformations ou interprétations fascistes, selon les articles. Il est bien que ce soit dit.

 

 

sur la manière dont s'écrit l'histoire sur wk j'ai déjà écrit ; Wikipedia entreprise révisionniste ; wikipedia entreprise révisionniste, suite ; L'histoire sur wikipedia ; Déformation de l'histoire sur wikipedia ;

 

 
Alithia


analyse de cette affaire
au 8 septembre, selon le compte-rendu à ce jour sur la page du "comité d'arbitrage"
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22 juin 2007 5 22 /06 /juin /2007 14:03

Echanges, en réponse à

 chili-a-aubert.jpg
photo A. Aubert l'Internaute

1) un commentaire d'un administrateur de wikipedia lecteur du blog qui écrit   :

 

« On part d'une affirmation gratuite : Wikipédia est révisionniste. Cette affirmation est ensuite déclinée sur tous les tons : Wikipédia déforme le savoir, Wikipédia est d'extrême-droite, Wikipédia est un danger.

 Mais un raisonnement, une explication de ce que vous voulez dire par là ou même un exemple ? Non, rien. C'est vrai parce que vous le dites. Le niveau zéro de l'intellect, en somme.

 

 Ca ne donne pas envie de lire le reste. »

 

 

2) La réponse d’un prof d’histoire :

 

Révisionniste . L'administrateur de wikipedia qui joue ici les naïfs, part d'une affirmation : je ne sais pas, (et sous-entendu aussi, personne ne sait) ce que veut dire le mot révisionniste . Donc je ne comprends pas, ce que veut dire l'affirmation de l'article « wikipedia est révisionniste » 


Révisionniste au sens ordinaire veut dire reprise d’un sujet qu’on révise ou corrige.
 

Le mot désigne toujours une version nouvelle de l’histoire, révisée. 

Celle-ci peut être plus ou moins exacte.
 

Mais en principe un historien va réviser une version de l’histoire pour la corriger et l’améliorer. Il révise une version incomplète et non satisfaisante pour corriger ses défauts ou ses erreurs et pour lui opposer une version plus exacte et supérieure qui corrige des carences ou des mauvaises interprétations. Pas pour en donner une pire. La correction doit être supérieure. 

Avec les tentatives de réviser l’histoire dans un sens fallacieux, le mot révisionniste a pris le sens, de révision fallacieuse et de déformation. 

Le mot révisionniste a déjà ce sens dans le marxisme. Les révisionnistes sont ceux qui déforment la théorie. 

Ce sont de simples définitions de dictionnaire. 

A la limite toute nouvelle recherche et toute nouvelle thèse est révisionniste en proposant des explications nouvelles. Donc c'est le propre de la recherche de corriger et rectifier les explications antérieures.

 
En ce cas le mot est banal et ne veut à peu près rien dire.
 

Cependant sont apparus à partir d’un certain moment des historiens qui se sont appelés eux-mêmes « révisionnistes » et qui ont proposé de réviser l’histoire, uniquement celle du nazisme, et en en donnant une version tellement nouvelle qu’elle a été immédiatement disqualifiée tant elle était fausse et servait non pas l’histoire mais une cause politique qui était la défense du nazisme. 

A partir de là le mot est devenu courant . En fait il n’était pas employé avant et même il n’existait pas. Il a pris alors le sens de déformation partisane et non scientifique de l’histoire. 

Et on a qualifié de « révisionniste »les gens et les courants qui voulaient faire passer une certaine version falsifiée de l’histoire du nazisme. 

Et pour les versions extrêmes du révisionnisme pour que ce soit clair on les a appelées négationnistes. 

Le mot révisionniste quand il est appliqué à l’histoire et au travail d’historiens a pris le sens de déformation à cause d’écrits apparus à un certains moments qui prétendaient réviser l’histoire (sous-entendu mal écrite et inexacte) et qui se sont révélés être non pas une révision dans un sens de + de vérité, mais au contraire des déformations qui allaient jusqu’au mensonge historique.

 
exemples des emplois actuels :
lien 


Faurisson se revendique du révisionnisme lien
exposé ainsi :

 

« Les conclusions de la recherche révisionniste :

 Les Allemands du Troisième Reich ont voulu extirper les juifs d’Europe mais non les exterminer. Ils ont souhaité « une solution finale territoriale de la question juive » et non pas une « solution finale » au sens d’une quelconque suppression physique (souhaiter une « solution finale du chômage », ce n’est pas vouloir la mort des chômeurs). Les Allemands ont eu des camps de concentration mais non des « camps d’extermination » (expression forgée par la propagande alliée). Ils ont utilisé des chambres à gaz de désinfection fonctionnant notamment avec un insecticide appelé Zyklon B (à base d’acide cyanhydrique) mais ils n’ont jamais eu de chambres à gaz homicides ou de camions à gaz homicides. Ils ont utilisé des fours crématoires pour l’incinération de cadavres et non pour y enfourner des êtres vivants. Après la guerre, les photographies dites « d’atrocités nazies » nous montraient soit des malades, soit des mourants, soit des morts mais non des tués. A cause du blocus des Alliés, à cause de leurs bombardements généralisés et à cause de l’apocalypse vécue par l’Allemagne à la fin d’un conflit de près de six années, la famine et les épidémies, notamment de typhus, avaient ravagé le pays et, en particulier, les camps de l’ouest surpeuplés par l’arrivée massive des détenus évacués des camps de l’est et privés de nourriture, de médicaments et du Zyklon B nécessaire à la protection contre le typhus. »
 

3) Ma réponse à ce post du prof d’histoire :

 

Oui tout à fait et merci au prof d'histoire.

Le mot révisionniste a pris le sens, non pas d'une simple révision d'une version imparfaite ou insuffisante de l'histoire pour la rectifier en vue de l'améliorer, comme le sous-entendrait peut-être le mot le mot révision, mais d'une version qui déforme et interprète l'histoire de manière à la fausser. Après la disqualification au sein du marxisme, par Lenine je crois qui taxait de révisionnistes ceux qui déformaient en un sens mauvais la théorie de Marx, le qualificatif de révisionniste a pris ce sens disqualifiant, principalement à la suite de tentatives de pseudo-historiens, non reconnus comme tels par la communauté savante, qui étaient des versions caricaturalement partisanes pour réécrire l'histoire afin d'exempter le nazisme de ses crimes.

L'opération était énorme. Elle a entraîné un condamnation, sur le plan politique bien sûr, mais sur le plan scientifique : Faurisson a été exclu du CNRS. D'autres de ses comparses et alliés en révisionnisme (négationnisme) ont eu de sérieux ennuis avec l'Université. Enfin pour arrêter ce mouvement propageant un mensonge visant à répandre la haine, une loi a été faite.

Ainsi , depuis ce temps, le mot vaut généralement comme disqualification de travaux qui ne sont pas reconnus comme des travaux d'historiens, mais des écrits qui font l'apologie d'une cause et qui ne sont pas objectifs.
 

Et ce que vous citez ici désigne des tendances qui illustrent le révisionnisme dur, extrême, le révisionnisme d'extrême-droite qui est un négationnisme explicite = il s'agit de nier l'extermination planifiée et réalisée par les nazis, nier les camps de la mort, nier les chambres à gaz.


Mais le mot révisionniste a aussi un sens faible. Il désigne en ce cas les tentatives moins caricaturales et moins extrêmes que celles qui prétendent sauver la réputation des nazis. Pour ces dernières sous leur forme extrême comme Faurisson et les Iraniens ont emploie le mot révisionniste mais aussi celui de négationniste, avec synonymie et équivalence entre les deux.

C'est le sens fort, des entreprises les plus extrêmes.

Au sens faible les écritures révisionnistes désignent les tentatives d'écrire l'histoire de manière déformante en général, avec un point de vue qui la fausse et qui n'est pas admis selon les règles de la méthode historique.

Au minimum révisionniste = réécriture de l'histoire qui la fausse, par opposition à ce qui est reconnu par les historiens et la communauté scientifique comme des écrits valides de l'histoire, tandis que les écrits révisionnistes sont suspect et non acceptés ou au minimum très discutables.

Pour ce qui est de wikipedia qu'est-ce que cela désigne ?

Pour ce qui est de wikipedia qu'est-ce que cela désigne quand je parle de « révisionniste» à son propos ? Non pas des écritures négationnistes de l'histoire, mais des écriture révisées, au minimum fantaisistes, voire complètement faussées. Cela est inscrit dans les principes même de l'écriture de wikipedia qui prétend à la fois et contradictoirement, ne pas se soumettre simplement aux travaux existants reconnus par la communauté savante mais produire sa propre version, tout en prétendant interdire les « travaux personnels » comme ils disent. Contradiction parce que le 2° principe signifie que wikipedia ne prétend pas proposer des travaux originaux issus de recherches nouvelles qu'elle serait capable de réaliser, tandis que le 1° signifie exactement le contraire : on s'y autorise (bien que n'ayant pas les qualités pour cela, n'étant de chercheurs ; au risque d'inventer donc, de déformer, puisque, de toute façon on révise le savoir dit officiel).
 

Cette contradiction montre bien que ça cloche complètement au niveau des prétentions annoncées par ces principes. Car il n’y a que deux possibilités. Ou on est capable de faire de la recherche et on présente des recherches inédites qui font avancer la science (ce à quoi wikipedia ne peut prétendre tout de même explicitement : elle ne se prétend pas une communauté de chercheurs puisque c'est tout le monde qui la compose) et à ce titre et à ce titre seulement, on est autorisé à présenter des versions nouvelles des sujets dont on traite : en tant que chercheur qualifié. Ou ça n’est pas le cas, on est diffuseur d’un savoir qu’on ne prétend pas constituer, et alors on reprend les travaux existants que l’on se contente de reproduire avec fidélité dans un but d’information et de diffusion du savoir. Mais il n’y a pas d’alternative. Ou on constitue le savoir ou on ne le constitue pas ; mais on ne peut prétendre les deux à la fois.... Sauf wikipedia qui justement le prétend de manière intenable : contradiction dans les termes

 

Wikipedia qui montre là sa sophistique, sa logique perverse et son projet tordu, contradictoire, illogique qui prétend inventer une 3° voie , révisionniste précisément, qui ne se contente pas de reproduire l’état des travaux et recherches existants, mais le remodeler à sa manière (avec sa soi-disant « neutralité de point de vue » qui additionne et fait coexister des points de vue contradictoires et de nature différente : les versions scientifiques à côté –ou enterrés sous- les versions non-scientifiques , anti-scientifiques, irrationnelles, les partisanes jusqu’à la propagande pour certains articles -tel Atatürk, droits de l’homme en Iran, Frères musulmans qui sont présentés comme des démocrates paécifiques et inoffensifs, terrorisme sioniste, seul terrorisme reconnu par wikipedia , qui en fait au moins trois articles, pendant qu'elle efface la notion d'antisémitisme musulman par ailleurs , nie l'antisémitisme du Grand Mufti de Jérusalem qui collabora plus qu'activement avec les nazis, Amin al-Husseini, un nazi fanatiquement antisémite qui participa à l'extermination, leva un division SS en Bosnie pour aller massacrer dans les autres régions de Yougoslavie des milliers de civils... ceci pour ne citer que quelques exemples parmi une quantité illimitée si on parcourt le thème...)

 

Wikipedia entreprise révisionniste, ça veut dire qu’elle ne se contente pas de reproduire les travaux savants établis en dehors d’elle, mais prétend donner sa propre versions de tous les sujets, [qu'elle révise à sa manière : c'est explicite dans ses principes] comme si elle était constituée par une communauté de chercheurs, capables de créer de nouvelles interprétations scientifiques. Elle a cette prétention, il faut le noter, pour tous les domaines aussi bien en histoire, que pour toutes les sciences, : voir les mathématiciens et autres physiciens, biologistes , sans parler des archéologues, paléontologues, qui s'arrachent les cheveux quand ils voient les articles de leurs disciplines respectives sur wikipedia, truffés de fautes, d'aberrations, qui exposent des théories périmées, coexistant avec la fantaisie la plus pure voire le n'importe quoi, même parfois.

Wikipedia a en effet cette prétention inouïe de réécrire tous les sujets, dans tous les champs du savoir, sans pour autant être une communauté savante de chercheurs (ce à qui elle ne peut en effet pas prétendre) sans la qualification qui l'y autoriserait, en clair. Wikipedia c'est la science réinventée par tout le monde et n’importe qui, le 1° ignorant venu ayant même titre que le savant , y compris de corriger ce dernier.

 

Et, conséquence inévitable, ça n’est pas n’importe qui qui écrit wikipedia sur les sujets politiquement et idéologiquement sensibles. Pas n'importe qui au sens où ça n'est pas le 1° venu, ni ouvert à tout le monde dans ces domaines devenus chasses gardées des partisans. Wikipédia laisse faire.

Ce sont des groupes organisés et qui défendent leur champ contre les possibles rectifications En effet le résultat est là sous nos yeux, incontestable, clair, évident : c'est l’extrême-droite qui écrit elle-même les articles sur les sujets d’extrême-droite (il suffit de regarder l’historique des articles : en direct des sites de l’extrême-droite la + extrême aux sympathies nazies). D'où une apologie discrète et une absence de point de vue critique comme on peut l'imaginer, qui consiste à ne pas nommer un chat un chat, c'est à dire à ne pas dire qu'on a affaire à l'extrême-droite, ou à des fascistes, quand c'est le cas, qui ont des sympathies nazies, quand c'est le cas : tout cela est soigneusement tu. Révision donc. Négation souvent.

Et de même c'est une extrême-gauche radicale et souvent suspecte dans ses alliances qui écrit elle-même les articles sur les sujets qui l’intéresse (il suffit de regarder les historiques).

Ce sont les mouvement louches tels ceux qui tournent autour de Dieudonné , dont on ne dira pas sur wikipédia, qu'il est antisémite, ami des plus grands négationnistes et antisémites notoires (de Garaudy à G. Skandrani et I. Shamir) . Même chose pour le Réseau Voltaire omniprésent sur wikipedia : ce sont ces groupes qui écrivent eux-mêmes les articles sur les sujets qui les intéressent en rameutant leurs partisans et les mobilisant pour écrire sur wikipedia … qui laisse faire (note 1)


Même chose pour certains Etats islamistes (voir l’Iran et la question de la violation des droits de l’homme dans ce pays : articles issus en direct de l’Ambassade d’Iran qui a ses représentants et complices sur wikipedia )
 

Même chose pour les pays qui sont pointés par les observatoires des droits de l’homme et les instances internationales (chaque pays concerné a ses représentants ) afin de masquer les violations des droits de l'homme, voire les crimes contre l'humanité. L'Ambassade du pays concerné surveille wikipédia , et exerce son droit d'écriture et chasse les participants  honnêtes.

Peut-être certains sont-ils payés pour faire ce travail, comme le fameux Essjay, débusqué après plus de 16 000 participations et après avoir grimpé aux sommets de la hiérarchie wikipédienne, parce qu'il s'était inventé une qualité fictive de docteur en théologie pendant qu'il faisait des copiés-collés d'une autre encyclopédie, honnête celle-là, et parce qu'il ... avait été embauché par Wales (sic!)

Même chose sur le nucléaire.

Ce sont les islamistes qui se sont emparés de l’ensemble constitué par l’islam politique et le sionisme, si bien par exemple que le chef de la fatwa en Europe -car il prétend émettre des fatwa en Europe- , éminent représentant des Frères musulmans, chef spirituel de Tariq Ramadan, partisan du Hamas (branche palestinienne des Frères musulmans, et partisan des attentats-suicides qu’il autorise au nom de l’islam, le sinistre al-Qaradawi, est présenté sur wikipedia comme un honnête et innocent chef religieux qui n’autorise à ne battre sa femme « que » à l’aide d’une « baguette souple » et de préférence « pas sur le visage »

(voir l’historique et ce qu’il est interdit de dire sur et de Qaradawi, en particulier à Toira, un correspondant de wikipedia qui est un berbère critique des aspects archaïques des préconisations du Coran défendues par les fondamentalistes, à qui Moez, le défenseur de l’islamisme que l’on connaît, fait barrage systématique jusqu’à le harceler le provoquer, selon la méthode des militants de quelque cause que ce soit, pratiquée ouvertement sur wikipedia ) etc. etc.

Bref, ne s’en tenant pas au savoir constitué et à ce que celui-ci autorise à dire, simplement et objectivement, wikipedia entame la révision de nombreux sujets (y compris dans le domaine des sciences dures) et est ouvertes à tous les groupes diffusant une propagande, non scientifique –pléonasme- et extrêmiste dans ses multiples facettes. Ces divers groupes sont désormais tous bien implantés sur wikipedia.

 


note 1- le site les Ogres continue à appeler ses partisans à intervenir sur wikipedia pour introduire ses versions de l'histoire révisionnistes. Je mets en ligne une autre capture d'écran récente qui l'atteste.



Alithia
 



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