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Observatoire

  • : wikipedia ou le mythe de la neutralité
  • : observatoire de wikipedia qui se prétend une encyclopédie, sans spécialistes ni vérification d'experts, chacun peut écrire ce qu'il veut sous anonymat : une pseudo-encyclopédie où prospèrent la propagande et l'irrationnel. Blog de réflexion sur la culture
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  • Professeur de philosophie, j'ai découvert que WP s'adresse à la jeunesse mais que ses résultats sont problématiques pour une supposée encyclopédie. Rédactions erronées, déformations, tendance à la propagande. Une mise en garde.
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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 16:42
Antoine Mercier s'entretient avec divers intellectuels pour penser la crise économique et de civilisation que nous traversons. Ce qui a donné lieu à un ouvrage collectif, sous sa direction avec Dany-Robert Dufour (dont je reparlerai du travail sous peu, car il est extrêmement important) et d'autres. Entretien avec Jean-Claude Milner que publie Marianne en ligne.



Juste un extrait, une citation , pour commencer, sur la crise et le rôle joué par les maths [1] dans cette histoire :


" que dites-vous de l’événement « crise » pris au sens large ?

Jean-Claude Milner : Nous avons été confrontés dans les 40 dernières années d’une part à l’émergence d’un marché vraiment mondial - ce que l’on appelle aujourd’hui la mondialisation - et d’autre part, dans le cadre de ce marché mondial, à la découverte par les grands acteurs du capitalisme historique qu’ils avaient perdu la maîtrise des ressources naturelles et de la force de travail au profit d’autres pays. Je pense par exemple à la Chine qui dispose d’une immense force de travail laquelle présente le triple avantage de produire de la valeur, d’être très bon marché, et d’être renouvelable.

Ce pays, comme ceux qui ont des ressources naturelles de divers types ont commencé à accumuler de très grands profits. En sens inverse, les acteurs classiques du capitalisme, les pays de l’Europe de l’Ouest et les États-Unis perdaient le contrôle de ces ressources naturelles tandis que leur force de travail devenait rare et de plus en plus chère.

Que s’est-il donc passé ? Pour récupérer la maîtrise de ces richesses, on a inventé cette chose extraordinaire que l’on appelle le capitalisme financier. Par opposition au marché mondial, il est très concentré, en fait en deux endroits : New-York, et Londres. Et tous les surprofits générés par les pays ayant la maîtrise des ressources naturelles sont revenus se placer, comme naturellement, sur les places financières américaines et européennes dans un flot monétaire dont l’histoire a connu peu d’exemple. Il faut songer à l’or espagnol pour trouver une comparaison.
Antoine Mercier : Et les puissances traditionnelles ont récupéré leur pouvoir ou leur avoir par l’intermédiaire de cette financiarisation de l’économie ?

Jean-Claude Milner : C’est ça l’extraordinaire subtilité de la machine mise en place. Et c’est cette machine qui a sauté sous nos yeux l’an dernier.

Antoine Mercier : Pourquoi a-t-elle sauté ?

Jean-Claude Milner : Je crois que quand on regarde d’un peu près la machine, on découvre que chaque mouvement produisait de la valeur. Il fallait donc construire des instruments de plus en plus sophistiqués qui allongeaient le parcours entre le point de départ où l’on mettait un certain investissement et le point d’arrivée où l’on avait un bénéfice.

C’est à cela que la mathématique a servi. Nous savons très bien quel rôle ont joué les modèles mathématiques pour construire de nouveaux produits financiers. Le principe fondamental était que le chemin parcouru devait être le plus long et le plus compliqué possible. Un exemple simple : le crédit immobilier que l’on va transformer en titre négociable en Bourse. "

article complet : Marianne en ligne.


Alithia

note [1]  : ah ces philosophes ils prétendent réfléchir à tout et s'exprimer sur tout, tout comprendre et tout analyser avec leur manie critique rien ne les arrête, pas même l'économie pour énoncer des critiques politiques qui portent même sur la civilisation, diront encore les wikipédiens incultes, jusqu'aux plus hautes instances de cette publication anti-intellectualiste de bas niveau,


Eh oui, certains s'autiorisent à réfléchir, à s'interroger et à interroger d'un point de vue critique  : ce qu'on appelle penser. Heureusement ils ne sont pas bridés par la "neutralité" ni contraints par ce principe à écrire des stupidités, ni ne sont soumis à une censure dont la bêtise crasse le concurrence au ressentiment .

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commentaires

A
<br /> merci d'indiquer ce document, très intéressant .<br /> Et au passage, à quoi servent les maths aujourd'hui ? D'abord et surtout à servir l'économie pour augmenter les performances financières.<br /> Le capitalisme sans limite exploite toutes les possibilités, mais aussi tous les talents.<br /> <br /> <br /> <br />
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