obsession sécuritaire de Sarkozy : pas un mot sur wikipedia

"L'article sur Sarkozy de wikipedia est à lui seul une perle : sont détaillées comme d'habitude sur ce media très friand de détails insignifiants et dignes de la presse "people" , tous les détails biographiques  et la chronologie  de la vie du ministre Sarkozy. Sur les actions prises depuis qu'il a accédé à la présidence : rien. Tout simplement rien.

L'obsession sécuritaire de Sarkozy qui se traduit dans les diverses actions des ministres de l'intérieur, de la Justice, de l'Immigation et de l'identité nationale (il a osé l'inventer) de la Santé et de l'Education même, doublée de sa mainmise sur les media, a pour résultat d'entamer  lourdement les libertés démocratiques.

A propos de la soi-disant détection de la délinquance dès le berceau projetée par les cerveaux qui travaillent pour Sarkozy, je vous indique cet article du psychiatre pour enfants Serge Hefez  :



Serge Hefez rapelle les faits  "Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, a relancé lundi l'idée d'une détection des troubles du comportement chez l'enfant dès le plus jeune âge, en complément d'un abaissement de la responsabilité pénale à 12 ans, pour faire face à la délinquance des mineurs."

Il explique l'aberration dangereuse que représente une telle vision des choses :

" Décidément, ce gouvernement persiste et signe dans cette obsession sécuritaire qui confond protéger les personnes en souffrance et protéger la société.

Dans un discours prononcé par Nicolas Sarkozy dans un hôpital psychiatrique à Antony le 2 décembre, il n'a été question que de cela : crédits pour la sécurité dans les hôpitaux, augmentation des unités fermées disciplinaires, chambres d'isolement, renforcement des hospitalisations sous contrainte. Protéger les malades mentaux qui, compte tenu de la déshospitalisation, vivent eux-mêmes un quotidien d'errance effroyable : pas un mot. Favoriser la qualité des soins : quelle drôle d'idée... Nous revenons à la glorieuse psychiatrie du XIXe siècle. Tout ce qui importe c'est détecter, surveiller, punir.

S'agit-il de s'alarmer de la souffrance psychique des enfants le plus tôt possible : aucun professionnel n'est contre, et des initiatives existent déjà pour favoriser l'accès aux soins. Mais pourquoi dans ce cas supprimer les RASED qui ont fait leurs preuves ? Je ne sais à quels «rapports» se réfère M. Lefebvre.

Prenant en compte le débat scientifique et de société qui s'en suivit, lors du colloque de l'Inserm le 14 novembre 2006, le ministre de la santé Xavier Bertrand affirmait «la question du dépistage précoce de ces troubles [des conduite chez l'enfant et l'adolescent], ont pu faire naître le sentiment d'un amalgame entre troubles des conduites et délinquance des mineurs. Je refuse fermement cet amalgame. (...) Toute association systématique entre troubles du comportement et délinquance est non seulement infondée, mais elle amène forcément à des réponses qui ne sont pas les bonnes.»

l'article complet sur le blog de Serge Hefez  :  Détecter in utero la graine de violence ?

Je vous recommande également l'article  " Quand Sarkozy veut pénaliser la maladie mentale" où il s'agit de la vision sarkozyste des affections psychiques et de la folie, qui est elle aussi liberticide :

" A la suite du meurtre d'un jeune homme à Grenoble, mercredi 12 novembre, tué par un schizophrène qui venait de fuguer d'un hôpital psychiatrique, le chef de l'Etat s'est empressé de convoquer les ministres de l'Intérieur, de la Justice et de la Santé, exigeant de «préparer sans délai une réforme en profondeur du droit de l'hospitalisation psychiatrique».

Surfant comme à son habitude sur la vague de l'émotion, il a diligenté l'inspection générale des affaires sociales dans «la perspective de sanctions éventuelles». Cette triste affaire de Grenoble offre à Sarkozy l'occasion de relancer la réforme de la loi de 1990 sur l'internement psychiatrique qu'il n'avait pu faire aboutir lorsqu'il était ministre de l'Intérieur. "

 voir l'article complet

Et puis encore   :

L’Elysée, hôpital psychiatrique

Si les wikipédiens lisaient un peu, et s'ils n'étaient pas soumis à la censure imbécile imposée au nom de leurs règles imbéciles de "neutralité d'opinion" interdisant d'appeler les choses par leur nom autant que de citer les faits les  plus significatifs de l'actualité (qu'ils ne croient pas "neutres" les pauvrets, car ils ne citent que les faits et textes qu'ils s'imagienent être "neutres" en eux-mêmes ; on voit le résultat d'une telle croyance dépourvue de sens),  si donc  il en allait tout autrement, au lieu de fabriquer leur médiocre et insipide brouet bourré de parti-pris et de points de vue biaisés, où l'intelligence est interdite, les wikipédiens auraient peut-être quelques chances de fabriquer un media d'information correct, parce qu'objectif et attaché à la vérité. Ils sont aux antipodes.

Huit ans de recul permettent de le dire : les articles de wikipedia sont nuls et je m'étonne que les media n'osent pas le dire, craignant d'être à contre-courant d'une mode, sans doute.

Alithia