On pensait que "le web serait résistant à la centralisation", "qu'il avait aplati le terrain de jeu des médias pour de bon". "Mais c'était une illusion. Même à l'époque [de l'origine du web], la force centrifuge du web était en train de se construire. La création de liens hypertextes a été la boucle de rétroaction qui a servi à amplifier la popularité des sites populaires... "
"Wikipédia fournit un bel exemple du pouvoir formel qu'exerce l'âme centripète de la force du web. La populaire encyclopédie en ligne est moins la "somme" des connaissances humaines (une idée ridicule !) que le trou noir de la connaissance humaine. Au cœur d'un vaste exercice de copier-coller et de paraphrase (Wikipédia interdit expressément une pensée originale), Wikipédia aspire le contenu d'autres sites, aspire les liens qui y mènent, aspire les résultats de recherche, puis aspire les lecteurs. (...) Les articles de Wikipedia sont devenus le lien externe par défaut pour de nombreux créateurs de contenu sur le web, non pas parce que Wikipédia est la meilleure source existante, mais parce que c'est la meilleure source connue et qu'elle est en général "assez fiable"."