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Observatoire

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  • Professeur de philosophie, j'ai découvert que WP s'adresse à la jeunesse mais que ses résultats sont problématiques pour une supposée encyclopédie. Rédactions erronées, déformations, tendance à la propagande. Une mise en garde.
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8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 20:52
... si elle était sérieuse. Ce qui évidemment revient à rêver les yeux ouverts. Un livre à lire, pour l'histoire, et pour rectifier quelques mythes ayant la vie dure.




Etonnante rectification des préjugés de l'heure, ce travail de Sylvain Gouguenheim va susciter débats et polémiques. Son thème : la filiation culturelle monde occidental-monde musulman. Sur ce sujet, les enjeux idéologiques et politiques pèsent lourd. Or cet universitaire des plus sérieux, professeur d'histoire médiévale à l'Ecole normale supérieure de Lyon, met à mal une série de convictions devenues dominantes. Ces dernières décennies, en suivant notamment Alain de Libera ou Mohammed Arkoun, Edward Saïd ou le Conseil de l'Europe, on aurait fait fausse route sur la part de l'islam dans l'histoire de la culture européenne.


Que croyons-nous donc ? En résumé, ceci : le savoir grec antique - philosophie, médecine, mathématique, astronomie -, après avoir tout à fait disparu d'Europe, a trouvé refuge dans le monde musulman, qui l'a traduit en arabe, l'a accueilli et prolongé, avant de le transmettre finalement à l'Occident, permettant ainsi sa renaissance, puis l'expansion soudaine de la culture européenne. Selon Sylvain Gouguenheim, cette vulgate n'est qu'un tissu d'erreurs, de vérités déformées, de données partielles ou partiales. Il désire en corriger, point par point, les aspects inexacts ou excessifs.



"AGES SOMBRES"


Y a-t-il vraiment eu rupture totale entre l'héritage grec antique et l'Europe chrétienne du haut Moyen Age ? Après l'effondrement définitif de l'Empire romain, les rares manuscrits d'Aristote ou de Galien subsistant dans des monastères n'avaient-ils réellement plus aucun lecteur capable de les déchiffrer ? Non, réplique Sylvain Gouguenheim. Même devenus ténus et rares, les liens avec Byzance ne furent jamais rompus : des manuscrits grecs circulaient, avec des hommes en mesure de les lire. Durant les prétendus "âges sombres", ces connaisseurs du grec n'ont jamais fait défaut, répartis dans quelques foyers qu'on a tort d'ignorer, notamment en Sicile et à Rome. On ne souligne pas que de 685 à 752 règne une succession de papes... d'origine grecque et syriaque ! On ignore, ou on oublie qu'en 758-763, Pépin le Bref se fait envoyer par le pape Paul Ier des textes grecs, notamment la Rhétorique d'Aristote.


Cet intérêt médiéval pour les sources grecques trouvait sa source dans la culture chrétienne elle-même. Les Evangiles furent rédigés en grec, comme les épîtres de Paul. Nombre de Pères de l'Eglise, formés à la philosophie, citent Platon et bien d'autres auteurs païens, dont ils ont sauvé des pans entiers. L'Europe est donc demeurée constamment consciente de sa filiation à l'égard de la Grèce antique, et se montra continûment désireuse d'en retrouver les textes. Ce qui explique, des Carolingiens jusqu'au XIIIe siècle, la succession des "renaissances" liées à des découvertes partielles.



La culture grecque antique fut-elle pleinement accueillie par l'islam ? Sylvain Gouguenheim souligne les fortes limites que la réalité historique impose à cette conviction devenue courante. Car ce ne furent pas les musulmans qui firent l'essentiel du travail de traduction des textes grecs en arabe. On l'oublie superbement : même ces grands admirateurs des Grecs que furent Al-Fârâbî, Avicenne et Averroès ne lisaient pas un mot des textes originaux, mais seulement les traductions en arabe faites par les Araméens... chrétiens !



Parmi ces chrétiens dits syriaques, qui maîtrisaient le grec et l'arabe, Hunayn ibn Ishaq (809-873), surnommé "prince des traducteurs", forgea l'essentiel du vocabulaire médical et scientifique arabe en transposant plus de deux cents ouvrages - notamment Galien, Hippocrate, Platon. Arabophone, il n'était en rien musulman, comme d'ailleurs pratiquement tous les premiers traducteurs du grec en arabe. Parce que nous confondons trop souvent "Arabe" et "musulman", une vision déformée de l'histoire nous fait gommer le rôle décisif des Arabes chrétiens dans le passage des oeuvres de l'Antiquité grecque d'abord en syriaque, puis dans la langue du Coran.



Une fois effectué ce transfert - difficile, car grec et arabe sont des langues aux génies très dissemblables -, on aurait tort de croire que l'accueil fait aux Grecs fut unanime, enthousiaste, capable de bouleverser culture et société islamiques. Sylvain Gouguenheim montre combien la réception de la pensée grecque fut au contraire sélective, limitée, sans impact majeur, en fin de compte, sur les réalités de l'islam, qui sont demeurées indissociablement religieuses, juridiques et politiques. Même en disposant des oeuvres philosophiques des Grecs, même en forgeant le terme de "falsafa" pour désigner une forme d'esprit philosophique apparenté, l'islam ne s'est pas véritablement hellénisé. La raison n'y fut jamais explicitement placée au-dessus de la révélation, ni la politique dissociée de la révélation, ni l'investigation scientifique radicalement indépendante.



Il conviendrait même, si l'on suit ce livre, de réviser plus encore nos jugements. Au lieu de croire le savoir philosophique européen tout entier dépendant des intermédiaires arabes, on devrait se rappeler le rôle capital des traducteurs du Mont-Saint-Michel. Ils ont fait passer presque tout Aristote directement du grec au latin, plusieurs décennies avant qu'à Tolède on ne traduise les mêmes oeuvres en partant de leur version arabe. Au lieu de rêver que le monde islamique du Moyen Age, ouvert et généreux, vint offrir à l'Europe languissante et sombre les moyens de son expansion, il faudrait encore se souvenir que l'Occident n'a pas reçu ces savoirs en cadeau. Il est allé les chercher, parce qu'ils complétaient les textes qu'il détenait déjà. Et lui seul en a fait l'usage scientifique et politique que l'on connaît.



Somme toute, contrairement à ce qu'on répète crescendo depuis les années 1960, la culture européenne, dans son histoire et son développement, ne devrait pas grand-chose à l'islam. En tout cas rien d'essentiel. Précis, argumenté, ce livre qui remet l'histoire à l'heure est aussi fort courageux.


ARISTOTE AU MONT SAINT-MICHEL. LES RACINES GRECQUES DE L'EUROPE CHRÉTIENNE de Sylvain Gouguenheim. Seuil, "L'Univers historique", 282 p., 21 €.


Roger-Pol Droit
Article paru dans l'édition du 04.04.08

Source :




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commentaires

M
<br /> la confusion arabe/musulman se retrouve sur wikipédia dans le rejet du voculaire adéquat : seul subsiste l'agaro-messianisme.<br /> <br /> <br />
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M
Contre le néofascisme culturel <br />  <br /> Si l’article d’1 journaliste de Libération s’intitule « oui, l’Occident doit son savoir à l’Islam », la réponse de ses lecteurs est bien « Non ! » Quel plébiscite des lecteurs de Libé tant pour l’ouvrage de S Gougenheim que pour la liberté d’expression ! <br /> Ce fait illustre bien le décalage croissant entre le petit monde des journalistes (intello ou pseudo intello) et les lecteurs. Trop souvent les journalistes font mal leur travail, ne proposant que leurs propres opinions, sans donner la parole à tous les protagonistes (à quand la réponse de S G dans Libé ?).<br /> Peu de signataires parmi les « scientifiques » pour cette pétition (56 sur des centaines de chercheurs !) : soit des historiens de l’islam qui défendent leurs bouts de gras, soit des historiens qui ont, dans leur livre, défendu la thèse de la transmission arabo-musulmane. On comprend le peu d’engouement pour un livre qui démonte leur thèse, les rendant parfois un peu obsolète ! Où est la quête du savoir là dedans, dans la défense des intérêts personnels ?<br /> Le libelle de ces signataires relève du fascisme intellectuel, dont on pouvait espérer qu’il avait disparu en France de nos jours (la caution d’un religieux est d’ailleurs bien pathétique). Il frise aussi l’hystérie !<br />  <br />  <br /> Tout ceci me rappelle « l’affaire Pétré-Grenouilleau » : quel scandale à l’époque ! Un blanc qui ose dire que la traite a aussi été africaine et arabo-musulmane, et que la pacotille avait de la valeur et ne coûtait pas rien ! Un procès a failli lui être attenté.  Il est amusant de voir que les nouveaux programmes d’histoire du collège et lycée (2008-2009) reprenne officiellement ses idées ! Espérons qu’il en sera de même pour ce magnifique livre.<br />  <br />  <br /> Tous les arguments de cet « article » (caricature est préférable) sont facilement réfutables, outre le fait qu’ils sont caricaturaux à l’extrême : <br /> 1. le plus pathétique est celui du titre repris, signe d’un plagiat ! Si je « journaliste » avait fait son travail (donc lu le livre), il aurait vu que l’article de Viola est cité en bibliographie et non pas caché!<br /> 2. L’autre argument fallacieux est le fait que SG cite Marchand que l’on taxe de frontiste au prétexte qu’il écrit sur un blog de vigilance contre l’islamisation. Qui a déjà eu l’idée de critiquer Grimal et quasi tous les historiens de Rome qui citent systématiquement, dans leurs ouvrages, Carcopino, grand historien mais vichyste ? Comme si cela en faisait automatiquement un mauvais chercheur ! (Au passage, SG ne dit jamais « s’inspirer de la méthode de Marchand », mais il reprend plusieurs de ces idées, nuance …<br /> 3. Amusant aussi l’idée qu’aucune des idées du livre n’est neuve (cela s’appelle une synthèse, comme si l’on accusait de plagiat toutes les grandes synthèses réalisées ! Qui en accuse J Baschet dans son excellente synthèse la civilisation féodale ?), que l’on savait déjà tout ! Mais alors si on le sait, pourquoi dire que ces idées sont fausses ??<br /> 4. J de Salisbury ne fait pas œuvre de commentateur ! Il est vrai que si cela est faux, les thèses de SG vont en être bouleversées !! Quelle rigolade, vraiment rien de sérieux à dire … Je serais curieux de savoir si le « journaliste » connait lui-même J de S !!<br /> 5. Jamais SG n’a dit que les syriaques ont transmis le savoir grec à l’Occident, preuve que le pigiste n’a pas lu le livre !<br /> 6. On aimerait vraiment savoir qui enseigne J de Venise ! Ayant pas mal lu et étudié, c’est bien la 1ère fois que j’en entendais parler ou qu’il était si bien expliqué !<br /> 7. SG prouve, côtes de manuscrits à l’appui, que J de Venise a été très diffusé (près de 500 manuscrits) : c’est ça « les exemples isolés » dénoncés par le pigiste, que je défie de trouver une ligne du livre dans lequel SG parle de « révolution historiographique » concernant son propre ouvrage !?<br /> 8. Le pigiste n’est pas plus fin connaisseur d’histoire : un simple manuel scolaire de 5ème lui apprendrait que Charlemagne, bien qu’analphabète, a initié volontairement la « renaissance carolingienne », et que la révolution scientifique du 17ème fut possible grâce aux lents progrès des sciences dès le XIIIème en Occident, avec une grande impulsion au 16ème !<br />  <br /> Bref … le journalisme dans toute sa splendeur, comme on les aime …
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M
Contre le néofascisme culturel  <br /> Si l’article d’1 journaliste de Libération s’intitule « oui, l’Occident doit son savoir à l’Islam », la réponse de ses lecteurs est bien « Non ! » Quel plébiscite des lecteurs de Libé tant pour l’ouvrage de S Gougenheim que pour la liberté d’expression ! <br /> Ce fait illustre bien le décalage croissant entre le petit monde des journalistes (intello ou pseudo intello) et les lecteurs. Trop souvent les journalistes font mal leur travail, ne proposant que leurs propres opinions, sans donner la parole à tous les protagonistes (à quand la réponse de S G dans Libé ?).<br /> Peu de signataires parmi les « scientifiques » pour cette pétition (56 sur des centaines de chercheurs !) : soit des historiens de l’islam qui défendent leurs bouts de gras, soit des historiens qui ont, dans leur livre, défendu la thèse de la transmission arabo-musulmane. On comprend le peu d’engouement pour un livre qui démonte leur thèse, les rendant parfois un peu obsolète ! Où est la quête du savoir là dedans, dans la défense des intérêts personnels ?<br /> Le libelle de ces signataires relève du fascisme intellectuel, dont on pouvait espérer qu’il avait disparu en France de nos jours (la caution d’un religieux est d’ailleurs bien pathétique). Il frise aussi l’hystérie !<br />  <br />  <br /> Tout ceci me rappelle « l’affaire Pétré-Grenouilleau » : quel scandale à l’époque ! Un blanc qui ose dire que la traite a aussi été africaine et arabo-musulmane, et que la pacotille avait de la valeur et ne coûtait pas rien ! Un procès a failli lui être attenté.  Il est amusant de voir que les nouveaux programmes d’histoire du collège et lycée (2008-2009) reprenne officiellement ses idées ! Espérons qu’il en sera de même pour ce magnifique livre.<br />  <br />  <br /> Tous les arguments de cet « article » (caricature est préférable) sont facilement réfutables, outre le fait qu’ils sont caricaturaux à l’extrême : <br /> 1. le plus pathétique est celui du titre repris, signe d’un plagiat ! Si je « journaliste » avait fait son travail (donc lu le livre), il aurait vu que l’article de Viola est cité en bibliographie et non pas caché!<br /> 2. L’autre argument fallacieux est le fait que SG cite Marchand que l’on taxe de frontiste au prétexte qu’il écrit sur un blog de vigilance contre l’islamisation. Qui a déjà eu l’idée de critiquer Grimal et quasi tous les historiens de Rome qui citent systématiquement, dans leurs ouvrages, Carcopino, grand historien mais vichyste ? Comme si cela en faisait automatiquement un mauvais chercheur ! (Au passage, SG ne dit jamais « s’inspirer de la méthode de Marchand », mais il reprend plusieurs de ces idées, nuance …<br /> 3. Amusant aussi l’idée qu’aucune des idées du livre n’est neuve (cela s’appelle une synthèse, comme si l’on accusait de plagiat toutes les grandes synthèses réalisées ! Qui en accuse J Baschet dans son excellente synthèse la civilisation féodale ?), que l’on savait déjà tout ! Mais alors si on le sait, pourquoi dire que ces idées sont fausses ??<br /> 4. J de Salisbury ne fait pas œuvre de commentateur ! Il est vrai que si cela est faux, les thèses de SG vont en être bouleversées !! Quelle rigolade, vraiment rien de sérieux à dire … Je serais curieux de savoir si le « journaliste » connait lui-même J de S !!<br /> 5. Jamais SG n’a dit que les syriaques ont transmis le savoir grec à l’Occident, preuve que le pigiste n’a pas lu le livre !<br /> 6. On aimerait vraiment savoir qui enseigne J de Venise ! Ayant pas mal lu et étudié, c’est bien la 1ère fois que j’en entendais parler ou qu’il était si bien expliqué !<br /> 7. SG prouve, côtes de manuscrits à l’appui, que J de Venise a été très diffusé (près de 500 manuscrits) : c’est ça « les exemples isolés » dénoncés par le pigiste, que je défie de trouver une ligne du livre dans lequel SG parle de « révolution historiographique » concernant son propre ouvrage !?<br /> 8. Le pigiste n’est pas plus fin connaisseur d’histoire : un simple manuel scolaire de 5ème lui apprendrait que Charlemagne, bien qu’analphabète, a initié volontairement la « renaissance carolingienne », et que la révolution scientifique du 17ème fut possible grâce aux lents progrès des sciences dès le XIIIème en Occident, avec une grande impulsion au 16ème !<br />  <br /> Bref … le journalisme dans toute sa splendeur, comme on les aime …
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L
Sur mon blog, à cette adresse:  http://lespitzjaponais.hautetfort.com/   je discute de cette question (via les deux recensions faites du livre parues dans Le Monde et Le figaro). Je vous invite à en prendre connaissance si vous en avez le temps.
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D
Je ne crois pas que l'influence du monde musulman soit si surestimée. Tout le début du Moyen Âge est enraciné dans Aristote et Platon, par l'intermédiare de Boèce (traducteur de l'Organon) et d'Augustin. Ces faits sont bien connus. Quand Thomas entre en contact avec les philosophes arabes, il a lu les traductions d'Aristote faites par son secrétaire à partir du grec : il connaît quasi-directement Platon et Aristote. Aussi est-il en position de discuter avec ces philosophes (leurs interprétations de l'intellect passif par exemple) avec un bagage de philosophie grecque assez important qui ne dépend pas essentiellement de la culture musulmane. Mais cette rencontre de deux cultures apportent tout de même à l'Occident des idées nouvelles ; celles que soutiendra Siger de Brabant, par exemple.
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A
<br /> ça n'est pas une question de croyance mais d'établissement des faits historiques. Comme vous le dîtes bien ce furent des traductions à partir du grec qui donnèrent<br /> accès à l'Antiquité. Le grec, langue que ne connaissaient pas les Arabes mais que connaissaient les chrétiens (la Bible était écrite en grec, traduite de l'hébreu par les juifs). Connaissant le<br /> grec, les chrétiens ont fait les traductions donc, bien avant que les Arabes ne lisent ces textes, une fois traduits. Mais ce ne sont pas eux les traducteurs, donc les découvreurs, ni les passeurs<br /> pour les chrétienté. Ils ont été des passeurs, pour le monde musulman, du moins pour la partie du monde musulman, extrêmement minoritaire comme vous le savez, qui a accueilli les idées d'Avicenne,<br /> Al-Farabi, Avérroès (assez mal accueilli, du reste, comme vous le savez, je suppose, puisqu'il fut même persécuté pour ses idées un peu trop<br /> "grecques").<br /> <br />  Comme l'explique l'auteur, par ailleurs, les traductions furent faites du grec vers  l'arabe d'abord par des Araméens, chrétiens,  puis par un grand traducteur arabe chrétien,<br /> Hunyan Ibn Ishaq  que cite l'auteur, et qui traduisit l'essentiel à lui seul. Il n'était pas musulman. Ceci pour dire  que la culture grecque n'a pas pénétré la culture islamique <br /> autant que le prétend une certaine histoire, malheureusement légendaire.<br /> <br /> <br />