Ecouter le grand chanteur Algérien Houari Dauphin : [ rien sur lui sur wikipedia qui décidemment rate tout ce qui est bien ] en l'occurrence Houari Dauphin est sinon le plus grand chanteur algérien de raï actuel, selon les avis dont le mien, et en tout cas un des plus grands. Chanteur de raï, connu de tous les Maghrébins des deux côtés de la Méditerranée, et de bien de non-Maghrébins aussi, tout ce que trouve à dire wikipedia est qu'il est un chanteur "romantique" : ignorance crasse.
AVous trouverez sur You Tube les excellentes chansons suivantes : Mhatma Nkhallik, Nssatni , Nabghik Omri, Nediha guelila , le très beau je pense à toi, et bien d'autres encore .
Houari est aussi sur Daily Motion, "je pense à toi mon amour" enregistré à Tlemcen, ma fin, ...
J'écris sur Houari Dauphin, et j'apprends que Lili Boniche vient de décéder. Lili Boniche, est, avec Reinette l'Oranaise, un des plus grands chanteurs Algérien dans les années 30 en Algérie jusqu'aux années 50, juif et algérien, une figure de légende, qui vient de décéder n'a pas d'article sur wikipedia : l'article a été supprimé plusieurs fois. Incroyable, mais vrai.
Je recopie ce message d'un correspondant qui m'en avertit et commence par rappeler également la mémoire d'un chanteur marocain juif , Samy El Maghrebi :
" Que l'âme repose en paix pour Samy El Maghrebi [note d'Alithia : un grand chanteur juif marocain qui vient de décéder, le 9 mars].
Lili Boniche est également décédé le 6 mars 2008 à Montréal. C'est une grande perte pour la musique andalouse ! Lili Boniche, l'enfant de la Casbah est inconnu de Wikipedia. Il avait été proposé en son temps en suppression immédiate par Olmec et une seconde fois par un des ses compères. Un contributeur a du se reprendre à plusieurs fois et se faire bannir de Wikipedia pour recréation intempestive d'article. Il me semble, qu'un contributeur a dû insister pour signaler qu'il fallait avoir d' autres critères pour les musiques arabes face à une remarque d'un de ses zozos qui a dit qu'il ne figurait avec aucun MTV award....ou ne figurait dans aucun palmarès reconnu....Acte isolé, islamophobie, judéophobie ? Tout est orienté sur Wikipédia.
L'article était beaucoup plus complet que cette minable ébauche. Si Boniche reste peu ou mal connu du grand public et des encyclopédistes de Wikipedia, il n'en reste pas moins l'une des plus grandes figures de la chanson populaire algéroise. Paix à son Ame !"
[note : finalement ils ont mis un "truc" (on ne peut appeler cela article) : nul, vide , cucul : ignare]
L'Humanité, qui n'est pas inculte à la différence de wikipedia, lui a consacré un article en juin 1999, lors d'un passage à l'Olympia. Il avait alors 78 ans ! Et un succès jamais démenti, et toujours auprès des femmes en particulier... Un personnage hors du commun, une vie hors du commun.
Dans les années trente, adolescent, il devient la star de la chanson algéroise. Malgré des absences et des errances, Lili Boniche demeure à jamais le crooner de la Casbah. Son retour à l’Olympia est un événement à ne pas rater.
Pour les uns, mythe vivant de la musique arabo-andalouse. Pour Enrico Macias, " un patrimoine " de l’Algérie. Pour les plus jeunes, la découverte d’une chanson françarabe orientale, un tantinet kitsch et très mode. Pour tous les autres, juifs, musulmans ou chrétiens, Lili Boniche, c’est l’enfant de la Casbah, l’enfant de la balle, parti de rien et " qui transforme en or tout ce qu’il touche ". " Je suis né dans la crépine ! ", ajoute-t-il le plus sérieusement du monde. Lili Boniche adore se raconter, non pour vous en mettre plein la vue.
À son échelle, il n’a plus rien à prouver. La vie lui a tout donné : gloire, femmes, argent. On pourrait s’attendre à rencontrer un vieux monsieur à qui on ne la fait pas : pensez donc ! Il émane de sa personne un plaisir contagieux de chanter, de rire et de s’amuser. Une élégance naturelle que seuls quelques-uns, voyous au cour d’or, portent avec une aisance rare. Boniche aime les pompes bicolores, les costumes taillés sur mesure et les belles femmes ; les grands orchestres et les mondanités. Il aime aussi les bas-fonds, les petites salles enfumées et louches. Et par-dessus tout le peuple algérois, ses frères ; Alger, sa ville ; l’Algérie, son pays.
À la fin des années trente, il est un des personnages les plus populaires de son pays. Après avoir suivi l’enseignement du haousi par l’un des principaux maîtres, Saoud l’Oranais, il y fait ses premières gammes aux côtés de Reinette l’Oranaise, il maîtrise à la perfection le répertoire de la musique traditionnelle arabo-andalouse. Excellent joueur de luth, il intègre quelques sociétés classiques comme la Moutribia et El Moussilia. À quinze ans, il présente, au culot, un projet d’émission hebdomadaire au directeur de Radio-Alger qui, séduit par le bonhomme, lui confie l’antenne. Ce rendez-vous lui confère une réputation et une aura qui ne le quitteront jamais. Il écrit des dizaines de chansons, " Elles me venaient toutes comme ça, sans réfléchir " et les chantent à l’antenne. Il fait dans le tango, le paso doble, le mambo - tous les rythmes en vogue - et leur originalité réside dans cette sonorité orientale unique. Il les enrichit de phrases mélodiques typiquement arabes. Il crée la chanson populaire algéroise, subtil mélange de mélopées juives et gitanes, d’airs glamour et de flamenco, précurseur du chââbi. Lili Boniche devient une star à Alger. Il ne lui reste qu’à partir à la conquête du rêve américain. Quelques prestations dans des cabarets en font la coqueluche du tout-Paris.
Cherchez la femme. C’est à cause d’une comtesse qu’il arrête de se produire : " Elle ne supportait plus toutes ces femmes autour de moi. " Boniche tourne la page, on est au début des années cinquante, achète un, puis quatre cinémas à Alger, fait d’incessants allers-retours Paris-Alger. Surviennent les " événements ". Ses salles subissent le contrecoup des tensions et se vident. Au moment de l’indépendance, l’État Algérien les confisque. Il s’installe définitivement en France. Touche-à-tout, il se lance dans la restauration, réussit sa première reconversion. Change quelques années plus tard de casquette et devient représentant en matériel de bureau. De tout cela, il parle sans l’once d’un regret. Il sourit à l’évocation de son passé même si, au seul souvenir d’Alger la Blanche, ses yeux se voilent très légèrement. Il balaie tout ça d’un revers de main, " Mektoub ", c’est le destin.
Il continue, malgré ses obligations professionnelles, à se produire au cours de soirées privées. " Jusqu’à la fin des années quatre-vingt, la communauté juive me demandait tout le temps. Ça payait très bien ! " Guerre du Golfe, crise, Lili Boniche chante ailleurs, au Japon, en Allemagne, en Italie. Puis, on entend ses chansons au détour d’un film, d’un documentaire. Dans le Grand Pardon, la Vérité si je mens, ou Mémoire d’immigrés. Jean Touitou, patron d’APC, une maison de couture atypique, lui propose d’enregistrer un album. Bill Laswell est à la production. Lili Boniche exulte : " C’est l’Américain qui a effectué le déplacement ! " L’enregistrement doit se dérouler sur huit jours : " En 48 heures, c’était fini. Ils en sont restés babas. " Il prend l’air d’un garnement qui vient de jouer un tour.
Une première soirée plus ou moins privée à l’Élysée-Montmartre. Une apparition pour les Folles Nuit du Ramadan. Boniche ne se contient plus de joie. Grand pro devant l’éternel, le public qui se presse succombe à son charme de crooner oriental. " À la fin de la représentation, les femmes se sont précipitées sur moi. Elles voulaient toutes me toucher. Le soir, j’ai retrouvé des dizaines de numéros de téléphone qu’elles avaient glissés dans mes poches. " [...]
Ecoutez Lili Boniche sur YouTube Alger Alger ; Inchallah Terbah (c'est grand !) ; ana fi'l houb ;
Et pour les musiques arabes et moyen-orientales, voir l'excellent blog musique arabe, d'un exclu de wikipedia.... parce qu'il en savait plus qu'eux manifestement, ce qui est la chose qu'ils ne supportent pas à wikipedia. Exclure tous les plus savants qu'eux, vaste programme aurait dit De Gaulle !
Alithia