Christine Lagarde, ministre de l'économie, met en cause cet abus de Google ainsi que son organisation pour échapper au fisc, suite à une enquête approfondie de l'Autorité de la concurrence qui a enquêté sur les pratiques de Google dont de nombreux acteurs se plaignent, dont les éditeurs de presse en particulier ainsi que les sites concurrents qui dénoncent l'opacité de son système de référencement et l'accusent également de mettre des barrières d'entrée bloquant certains sites.
voir ici l'analyse
Google, se trouve en abus de position dominante dans tous les domaines du web, et au sein de celui-ci wikipedia qui occupe systématiquement les et voire la 1° place, pour les recherches simples d'un mot ?
Hormis les aspects juridiques, financiers, commerciaux et fiscaux que signifie la mise en cause de Google pour abus de position dominante, si c'est établi, comme cela semble être en voie de l'être (90% des requêtes sur internet passent par Google et les pratiques de celui-ci sont soupçonnées d'être déloyales) cela ouvre à une question et à une nécessaire réflexion : l'idéologie libertaire du tout libéral qui est celle d'internet où chacun et n'importe qui peut dire ce qu'il veut et n'importe quoi (pas seulement sur wikipedia) au nom de la liberté, n'est-elle pas en passe d'aboutir à son contraire, une privation des libertés jamais connue et jamais imaginée, dans un espace du web qui serait devenu totalement dépendant de Google et totalement quadrillé par lui, et en son sein, wikipedia qui trône comme supposée encyclopédie supposée diffuser le savoir et la connaissance ?
Question redoublée du fait de la numérisation des livres annoncée par Google, qui a déjà commencé et où Google s'assure un monopole, avec l'aide de wikimedia-wikipedia qui met à sa disposition ses bénévoles : quelles en sont les conséquences ? N'y a-t-il pas là aussi abus de position dominante et donc, nécessairement restriction des libertés dans les domaines du livre, de la culture, de l'information ?
Que internet permette la diffusion de l'information et des échanges et que ce soit un bien, nul ne pourrait le contester. Quoiqu'il faille aussitôt ajouter une réserve en forme de question : que vaut l'information non analysée par des gens qui s'y collent et font le travail de tri, d'interpétation, d'analyse ? Vaste question qui pose celle de la nécessité des journalistes professionnels et intellectuels qui s'efforcent d'analyser l'actualité, qui elle-même, délivrée de manière brute en quantité illimitée, à la limite, ne veut plus rien dire .
Sans nier les évidents avantages et mérites d'internet, dont plus personne ne peut se passer, aujourd'hui, ni le service que rend Google pour se repérer dans ce labyrinthe, il faut néanmoins se demander quel sens il est possible de pressentir quant au devenir de l'information et de sa diffusion, et au-delà, de la diffusion des connaissances précisément quand celles-ci seront entièrement dépendantes et quadrillées par Google et au centre wikipedia trônant avec son titre fallacieux d'encyclopédie ?
N'est-ce pas un énorme pas vers l'uniformisation et la réduction du champ de l'information et des connaissances qui se prépare là ? Et tout le contraire d'une extension des libertés, de s'informer et de connaître ?
Ces questions méritent d'être posées.
Alithia