A Bahrein, en Lybie, au Yemen les manifestations ne cessent de croître et le nombre des participants augmente chaque jour. Elles sont très violemment réprimées, à balles réelles. Hier au moins 28 morts en Lybie et aujourd'hui le nombre est inconnu. [Human Rights Watch annonce 84 morts par balles] On a pu voir que Khadafi n'avait aucun partisans susceptibles de descendre dans les rues. Il répond au peuple rassemblé en faisant tirer par la police, un massacre est organisé. A Bahrein le prince royal qui là aussi répond au peuple rassemblé en sit-in sur une grande place, la place de la Perle à Manama, hommes, femmes, enfants, en faisant tirer balles réelles par sa police, hier. Aujourd'hui des nouvelles très alarmantes viennent des médecinsde Manama, parlant de nombreux morts et blessés.
Le Prince du Bahrein est un allié-clef des Etats-Unis, qui héberge la 5° flotte américaine dans ses ports.
Des appels au secours sont lancés via la télévision al Jazeera par des médecins et par ceux qui ont pu être joints sur place par la chaîne al Jazeera. Appels adressés à l'étranger , Etats-Unis, Europe, Nations Unies, Ligue arabe, pour protéger les manifestants qui sont dans leur immense majorité des jeunes défilant pacifiquement.
Source al Jazeera -sur la chaîne d'informations en anglais et en live- et Rue89
N.B. On apprend par le Monde que la France a formé les forces de répression au Bahrein. Un accord signé en 2007 par Michèle Alliot-Marie alors ministre de l'Intérieur selon un partenariat qui "a permis d'accompagner la professionnalisation des unités anti-émeute et d'améliorer la gestion des foules, dans un archipel où il n'est pas rare que les manifestations dégénèrent", car, comme le dit le rapport parlementaire "Le ministre de l'intérieur a donc à cœur d'adapter les techniques d'intervention de la police à la nouvelle donne démocratique afin de concilier liberté d'expression et maintien de l'ordre " .
La Grande-bretagne a également fourni du matériel de répression anti-émeutes, au Prince du Bahrein.
Le Monde apprend également que la France cesse (aujourd'hui) de fournir du matériel de répression à la Lybie et au Bahrein.
Sans commentaires.