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Observatoire

  • : wikipedia ou le mythe de la neutralité
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  • alithia
  • Professeur de philosophie, j'ai découvert que WP s'adresse à la jeunesse mais que ses résultats sont problématiques pour une supposée encyclopédie. Rédactions erronées, déformations, tendance à la propagande. Une mise en garde.
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27 novembre 2007 2 27 /11 /novembre /2007 11:30
De la liberté d'expression encore et des confusions attenantes.

Un négationniste condamné comme tel, David Irving, invité à faire une conférence à Oxford.


merapi1-copie-1.jpg

L'information se trouve sur le blog de Pierre Assouline.



Information complémentaire :


" le débat de ce soir n’a pas eu lieu a Balliol college [comme prévu] mais dans l’enceinte même des batiments de l’ Oxford Union. Il ya eu plus de 1000 manifestants a l’extérieur et une cinquantaine ont réussi a rentrer et a investir la chambre des débats. Nick Griffin et David Irving ont du faire leur mini présentations dans deux petites pieces au premier etage et ont quitté le batiment par la porte de derriere. En 180 ans, jamais un tel accueuil n’avait été donné pour quelque invité que ce soit, et les étudiants de l’université ont su montrer ce qu’ils pensent ces politiciens très controversés, et de leur droit de débattre de la liberté d’expression."


Un commentaire :

[La parole accordée aux négationnistes, au nom de la liberté d'expression] C’est le niveau zéro de la philosophie! La première chose qu’on apprend en cours de philosophie en terminale c’est la différence entre une opinion et la vérité. Penser librement consiste à suivre des règles qui nous permettent de faire le tri entre ce qui est vrai et ce qui est faux, entre ce qui est hypothétique et ce qui est démontré. Si chacun a le droit d’avoir son opinion alors il n’y a pas de vérité.”


Ce que j'ajoute  :



Il n’existe aucune liberté qui ne soit cadrée par des lois et par là-même garantie.

Dans une société, par définition plurielle, la diversité des actions, des intérêts, des croyances et des idées, signifie bien que la liberté comme la justice ne sont pas spontanées.

Il n’y a pas de liberté sans lois : c’est le b.a.ba. de toute pensée politique, c’est à dire de l’art de faire vivre ensemble des individus divers, aux passions diverses.

Il ne peut exister de liberté qu’à la condition de la loi qui, signifiant les responsabilités et obligations de chacun pour l’exercice de ses libertés, les rend possibles.

 
Et la liberté d’expression n’y fait pas exception.
 

Toute liberté est encadrée par des lois qui en précisent les conditions d’exercice. Sinon la dite liberté serait impraticable. Tout l’appareil du droit est là pour cela, car la liberté de chacun se conjugue avec celle des autres et jamais la liberté ne peut être synonyme de licence absolue ni de la possibilité de faire ce que l’on veut.

C’est élémentaire et incontestable.

 
Et la liberté d’expression n’y fait pas exception.
 

Cependant le relativisme ambiant et l’oubli des principes fondamentaux, de la politique et du droit font oublier à certains la notion de limites. Limites qu’impose la vérité, du point de vue de la raison. Et limites qu’impose la vie en commun. Non il n’est pas possible de tout dire et le négationnisme n’est pas une opinion, relevant de la liberté d’expression, mais une attitude de faussaire de l’histoire, relevant de la haine : réhabilitation du nazisme et de ses crimes d’extermination, qui a ce titre a quelque chose de criminel.

 

Les propos de haine à l’égard d’un groupe discriminé, doivent être interdits, pour le bien commun. Là est la limite imposée à la liberté d’expression. Spinoza a théorisé cela magnifiquement .

 

Mais il se trouve que dans les démocraties de masse le relativisme triomphe avec l’oubli des vérités et principes fondamentaux et que l’on en vient à confondre publicité donnée à des ignominies avec liberté.

 

Comme dit plus haut par Montaigne :
“La scientologisation, la wikipédisation des esprits est en bonne voie.” Ce qui n’empêche qu’une certaine banalisation du fascisme, du racisme, se nourrissent des précédentes, auxiliaires banalisés de ce que l’époque a de pire, au nom du relativisme qui pose que tout peut se dire.

 

Dans la parole publique, non. Clairement non.


= ou comment il est prouvé, une fois encore, que les idées fascistes et même négationnistes, ne trouvent à s'exposer publiquement qu'à l'abri du relativisme et de l'illusion libertaire d'une société qui pourrait se passer des lois . Ou comment relativisme et
illusion libertaire de la non-nécessité des lois, font le lit des pires idées.

C'est pourquoi celles-ci sont interdites, par la force, si la raison n'y suffit pas. Et le présent blog n'y fait pas exception, conformément à ce que prescrit la loi, et contraitement à WK-kk. 


Alithia
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commentaires

H
Oui, et donc on leur apprend qu'il faut faire cette distinction, non à la faire... Du coup, c'est vous qui ne savez pas lire !!!!D'autre part, puisque vous connaissez le Théétète, pourriez-vous nous indiquez le passage exact où Platon définit et admet l'opinion vraie et le savoir ?
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A
Toujours aussi crétin : énoncer ce qu'il faut faire c'est pour apprendre à le faire soi-même à son tour.Franchement quelle objection stupide et quelle sophistique bête ! Théétète : 186c Socrate oppose la sensation à la science seule capable de saisir l'ousia et essaye de le faire comprendre à Théétète qui ne comprend pas.Contrairement à l'attente de Socrate Théétète, qui répond à côté de la question (chose fréquente dans les dialogues de Socrate, pour ne pas dire que c'est la règle, l'autre n'expose que des opinions et ne comprend pas la question, donc s'en tient à l'opinion et ne recherche pas la vérité ; grand décalage, fréquent, entre Socrate et ses interlocuteurs) Théétète donc répond à côté, et expose que le propre de l'âme est d'avoir des opinions (doxa), au lieu de nommer ce qui serait vrai à savoir des idées vraies, lorsque l'âme a saisi les objets intellegibles, les seuls qui sont objets de science.Mauvaise réponse de Théétète donc, qui n'a pas compris ce qu'est la science. 187c : la science est l'opinion vraie. C'est Théétète qui le dit.Avec ce discours de Théétète, de la sensation on est seulement passé à l'opinion, non à la connaissance des essences, qui est la seule véritable connaissance. L'opinion ne donne pas la connaissance (voir République , dont Socrate essaye de faire partager les cheminements et les démonstrations à Théétète et de le diriger sur le chemin tracé par la République : recherche des essences (ousia) saisie des formes (eidos) ; en vain puisque "la science est l'opinion vraie" est ce que professent les sophiste et que répète Théétète. On n'a pas avancé d'en pouce par rapport à Protagoras.Mais ce n'est pas dans ce dialogue que Socrate réfute Protagoras, même si on trouve la définition de la science par Socrate dans ce dialogue. (en 186c et 189 e et la suite) . Vous comprenez ? Définition, et non réfutation de la thèse inverse et fausse des sophistes. Mais ça n'est pas parce qu'il n'y a pas réfutatioon, que Socrate admet la thèse des sophises. C'est clair puisqu'il donne sa définition de la science : certainement pas l'opinion vraie, mais la saisie des essences, soit l'accès aux objets intelligibles par la capacité de l'âme qui se nomme intellection (le nous, l'intelligence) où sensation ni opinion n'ont aucune part, en correspondance exacte avec ce qui est exposé dans la République. Voir encore, en réponse à Théétète, en 189e et sq : Socrate distingue le logos (le fait de parler) qui n'est qu'opinion du logos vrai. Il s'agit de comprendre la différence entre le logos faux et le logos vrai.Le dialogue Théétète ne s'achève pas, il ne parvient pas à conclusion sur cette question, que l'on retrouve dans le Sophiste. C'est à dire que Socrate a donné la définition de la science, mais n'a pas réfuté la thèse adverse (des sophistes que représente Théétète) et n'a pas fait un sort à la quesion de l'existence du lgos faux. C'est pourquoi la question revient dans le Sophiste et à nouveau encore dans le Parménide. La République d'une certaine manière donne déjà la réponse, en définissant la connaissance contre l'opinioon de manière développée et démontrée. L'objection venue des sophistes (il peut exister du nlogos faux) est reprise ultérieurement. Traitée ensuite et prise tout à fait au sérieux dans le Sophiste et c'est finalement le Parménide, ultérieur qui donnera son statut à ce logos : le fait de parler comprend l'erreur...Il faut bien comprendre en tout cas que Théétète représente la position des sophistes, précisément celle de Protagoras, à quoi Socrate s'oppose.Et si dans ce dialogue Socrate ne réfute pas Protagoras, il réfute la conception de la science qui est celle de Théétète.Plus loin dans le dialogue 197d et sq Théétète revient encore avec une autre définition de la science, dont Socrate n'a pas de mal à lui montrer qu'elle est contradictoire 199d, où l'on retrouve le précepte socratique : ne pas croire qu'on sait ce qu'on ne sait pas, savoir qu'on ne sait pas : point de départ de toute recherche et point à partir duquel se fait la discrimination opinion/scienceEt là est la véritable conclusion du dialogue : le précepte socratique qui résume tout, débusquer les ilusions sur le savoir, en distanguant savoir / opinion, ce qui suppose de se connaître soi-même, càd d'avoir fait ce cheminement qu'a fait Socrate.N.B. dans le Ménon -où il s'agit, comme dans tous les dialogues de chercher une définition de ce dont on parle- Socrate fait la même démonstration avec un esclave qui, lui, animé par le désir de connaître la vérité, comprend, parce qu'il a d'abord reconnu son erreur. Si un esclave peut comprendre et rechecher la vérité et y accéder, c'est bien la preuve que c'est une question de disposition, qui réside dans désir de saisir la vérité, désir de comprendre, au-delà de l'opinion, et aller jusqu'à la définition dont les math donnent un modèle sur lequel prend appui Socrate- et que cela ne requiert aucun savoir préalable ni surtout pas d'être savant : l'esclave est celui qui ne sait rien. Ce qui vaut mieux que se croire savant car lorsqu'on croit déjà savoir, on ne cherche pas. Il faut nécessairement faire ce cheminement préalable qui requiert la reconnaissance de l'erreur, (qui réside dans l'attachement à l'opinion) pour changer de perspective , de regatdetc. et opérer le retournement, la conversion dont parle la République. Ce dont le s sophistes montrent qu'ils sont incapables. C'est la figure même de l'homme installé dans ses certitudes, même si elles sont des illusions, car il en tire bénéfice (rapport avec le pouvoir et l'argent). Il cherche le succès, la réussite pratique. Le philosophe est toujours un marginal, un origonal qui privilégie les idées et préfère la vérité à la réussite, pauvre et mal vu, souvent banni, tcensuré, réduit au silence, toujours dans les marges. Jamais à wk-kk à chanter à l'unisson et à bêler avec les moutons de tous les conformismes. C'est un être à part, qui apparaît étrange, car on le prend même pour un fou de préférer la vérité à la réussite. Vieille histoire depuis Socrate contre les Sophistes, et qui n'a pas changé d'un iota. Voilà je vous ai fait un cours de philo, vous qui vous répandez à chaque occasion pour dire que "rien ne vous prouve" que je le sois. Excès de bienveillance de ma part, certainement , mais sans naïveté aucune : sans espoir car je sais ce que vous faites de mes mises au point philosophiques, et au vu de votre arrogance (dans ce message encore, où vous me mettez au défi .. !). Mais ne croyez pas que ce soit une habitude . Gentille mais pas naïve. Je sais ce qu'il en est : c'est le tonneau des Danaïdes. Lorsque la disposition n'y est pas, c'est perdre son temps. Et perdre son temps c'est ce qu'on fait avec wk-kk et les wiki-pipi.
H
Pauvre Platon ! avec son Théétète, il aurait raté son année de philo au lycée...
Répondre
A
Totalement  crétin. Platon (un génie par parenthèses) était le disciple de Socrate qui enseignait la même chose, à savoir que la vérité se distingue de l'opinion, et que pour se constituer elle doit s'en détacher et lui tourner le dos (dans un texte célèbre qu'étudient tous les élèves de Terminale, mais que ne connaissent pas nos fameux encyclopédistes guignolesques). Quant au dialogie du nom de Théétète, il s'étudie également au lycée. En revanche ce qu'il y a de certain c'est que si Platon revenait aujourd'hui, il trouverait wk-kk totalement  crétin et les wiki-pipis totalement  crétins aussi. Wk-kk ou le triomphe de la crétinerie. Encore  un message passionnant, Hercule. (qui décidément me rappelle qq'un dont les jeux de mots  prétendument spirituels volent bas)
H
"C’est le niveau zéro de la philosophie! La première chose qu’on apprend en cours de philosophie en terminale c’est la différence entre une opinion et la vérité." Ouah ! très fort ! Les lycéens français doivent donc avoir une intelligence exceptionnelle : en un cours, ils savent déjà où est la vérité. Sans parler des profs qui font mieux que Socrate, lui qui demandait à ses interlocuteurs d'exprimer leurs opinions, même choquantes, et qui, en les examinant dans le cadre d'un débat rationnel, montrait leur vacuité. Seulement, à la fin, il ne savait pas plus où était la vérité, lui qui disait qu'il savait qu'il ne savait rien...
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A
<br /> <br /> Encore un wikipedien qui ne sait pas lire (tiens, ça me rappelle quelqu'un !) La première chose qu’on apprend : la première , ça veut dire la première, soit avant toutes choses, soit la chose fondamentale et préalable à tout le reste. Ce qui ne veut pas dire que ça s'apprend en une minute ni en un cours, ni même facilement, mais la première : ce à partir de quoi on entre dans la philosophie qui apprend qu'il faut rechercher la vérité et ne pas se conter de l'opinion. La vérité, pas l'opinion : distinction en-deça de laquelle il n'y a ni philosophie ni raison, ni raisonnement pertinent, soit Socrate contre les Sophistes. Tout l'enseignement de Socrate se résume à cette distinction opinion/vérité. Le non-savoir de Socrate est rappelé à ses interlocuteurs comme principe et méthode de mise en doute systématique de l'opinion commune, la doxa, qui doit être écartée car elle encombre l'esprit, occupe la place, et fait obstacle à la vérité. Socrate pratique la politique du vide : comment faire le vide dans l'esprit, évacuer les opinions, pour faire place à la vérité. Celle-ci faisant l'objet d'une recherche, mais n'est en rien un objet que l'on pourrait posséder. Elle est objet de désir. Or le désir  ne possède pas l'objet qu'il recherche. Et c'est ce désir de vérité qui caractérise précisément la disposition philosophique (à la différence du désir des Sophistes, qui est tout autre) et qui anime le philosophe que Platon compare pour cette raison à un daïmon, Eros. L'Eros philosophique est une particularité du désir qui anime tous les philosophes, qu'ils soient petits ou grands, Alithia ou Platon, de même (même combat). Vous trouverez tout cela exposé dans le Banquet.En somme c'est une vérité élémentaire et non discutable qu'établit la philosophie, avec Socrate, qui apprend cette distinction de nature, entre vérité et opinion. L'apprentissage de la philo consistant à apprendre à faire cette distinction, depuis Socrate, à sa suite. Et sur ce point, depuis, il n'y a pas eu changement. Il n'y a qu'un wikipedien pour ignorer cela et le contester. C'est en effet le premier cours de philo., d'initiation. Encore un qui a raté une occasion de se taire. Décidément ça me rappelle quelqu'un.[et vous direz encore que "rien ne prouve" que je suis prof de philo ? qu'on en juge ; gamineries de ces petites piques qui prêtent à rire]