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Observatoire

  • : wikipedia ou le mythe de la neutralité
  • : observatoire de wikipedia qui se prétend une encyclopédie, sans spécialistes ni vérification d'experts, chacun peut écrire ce qu'il veut sous anonymat : une pseudo-encyclopédie où prospèrent la propagande et l'irrationnel. Blog de réflexion sur la culture
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  • Professeur de philosophie, j'ai découvert que WP s'adresse à la jeunesse mais que ses résultats sont problématiques pour une supposée encyclopédie. Rédactions erronées, déformations, tendance à la propagande. Une mise en garde.
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13 mars 2007 2 13 /03 /mars /2007 16:24
Derrière wikipedia, wikia, la société de J. Wales, à but lucratif, qui profitera du succès de wikipedia, et utilisera ses productions en disposant du travail gratuit de ses rédacteurs.
 
 
 
* un article
 
 
Wikipedia ne vaut rien, et ça lui convient ; par Philippe Boulet-Gercourt


L’encyclopédie en ligne, gratuite et participative, appartient à une fondation à but non lucratif et refuse toute publicité. Son patron est persuadé que c’est son manque de moyens qui a bâti son succès.
L’une des dernières « wiki-batailles » ? Anna Nicole Smith.
Dans les secondes qui ont suivi l’annonce de la mort de cette Marilyn du pauvre, ancienne playmate devenue célèbre pour avoir épousé un vieillard cacochyme, une armée d’encyclopédistes amateurs se rue sur le site Wikipedia pour éditer l’article « Anna Nicole Smith ». En l’espace de deux heures, plus de 300 ajouts ou corrections ! Certains se contentent d’insérer ce qu’ils viennent d’entendre sur CNN. D’autres vont plus loin. Un wikitroll (vandale wiki) remplace tout l’article par une simple phrase : « Elle est morte. Fucking dead . Faites-vous une raison. » Très vite, l’article original est rétabli. Au bout de quelque temps, un message s’affiche en haut de la page : « Cet article documente un événement en cours. L’information peut changer rapidement, au fur et à mesure que l’événement se déroule. » Et les anonymes se voient interdire l’accès aux corrections.
 
Mais la wiki-bataille ne s’arrête pas là. Un porte-parole d’ Encyclopædia Britannica , l’ennemi juré (et payant) de Wikipedia, explique avec une moue dégoûtée que « les gens ne viendraient pas chez nous pour savoir si Anna Nicole Smith est morte ou vivante » . Ce à quoi Jimmy Wales, le fondateur de Wikipedia, répond avec un haussement d’épaules : « Les nouvelles du jour provoquent toujours des ajouts ou des corrections. Cela arrive quotidiennement. » So what ?

Il y a eu L’Encyclopédie , de Diderot. L’Encyclopædia Britannica . L Encyclopédie Universalis . Bienvenue dans la dernière-née, l’encyclopédie du joyeux bordel ambiant ! Si vous n’êtes jamais allé sur le site de Wikipedia, deux hypothèses : vous n’êtes pas connecté à Internet, ou vous êtes un prof d’université trop snob pour sortir de sa tour d’ivoire (les deux ne sont pas incompatibles). Tous les autres sont tombés, un jour, sur cette adresse qui figure depuis janvier 2006 parmi les 10 sites Internet les plus visités du monde. Pour donner une idée plus concrète, Wikipedia reçoit plus de 10 000 requêtes par seconde.
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Un succès planétaire
 
Le principe est enfantin : n’importe quel utilisateur de Wikipedia peut écrire ou corriger des articles dans cette encyclopédie qui compte désormais plus de 6 millions d’entrées, écrites ou modifiées par 75 000 internautes dans 250 langages . « A chaque fois qu’un langage compte plus de 1 000 articles, nous le classons comme “projet actif” , explique Jimmy Wales, le co-fondateur. Nous en sommes aujourd’hui à 182 langages de ce type. » L’allemand est la deuxième langue, loin derrière l’anglais et devant le français. Le russe et le chinois ont passé le cap des 100 000 articles ; l’espéranto, celui des 65 000.

Google, l’autre géant du web qui a démarré sans avoir l’air trop commercial, pèse 140 milliards de dollars en Bourse. Wikipedia, lui, ne vaut rien. Pas 1 dollar ! Depuis 2003, le site appartient à une fondation à but non lucratif, Wikimedia, et refuse d’afficher la moindre pub. Quitte parfois à connaître des fins de mois difficiles, comme le reconnaît Florence Devouard, la présidente (française) de Wikimedia ( lire interview page 60 )

Dans une vie antérieure, Jimmy Wales – tout le monde le surnomme Jimbo – a été courtier à la Bourse de Chicago, avant de quitter son métier sans être multimillionnaire mais « avec assez d’argent pour prendre quelques années sabbatiques » . « Quand on me dit “l’argent ou la vie”, je choisis la vie », confie-t-il. Il est très copain avec Craig Newmark, le fondateur du site de petites annonces Craigslist, autre succès phénoménal du web refusant la pub, qui pense comme lui que « les gens qui ont plus de 1 milliard ne sont pas plus heureux pour autant. De plus, ils ont besoin de gardes du corps ». Oui, Jimbo aurait sans doute pu déposer la marque Wikipedia, la protéger, la développer et l’introduire en Bourse, aujourd’hui, il serait milliardaire plutôt que de voler en classe éco et de promener aux quatre coins de la planète ses épaules un peu tombantes d’évangéliste geek de Wikipedia. Mais voilà, avoue-t-il sans regret, « je n’y connais rien en marketing ».

Un logiciel qui change tout

La réalité est plus prosaïque . « Wikipedia a été lancé en 2001, en plein crash de l’Internet , rappelle Jimmy. On l’a lancé sans beaucoup d’argent. Cela a justement été la clé de notre succès : si on avait eu 5 millions à la banque, on aurait embauché des types pour résoudre nos problèmes, tandis que, là, on a dû se tourner vers la communau­té. » L’affaire était mal engagée. En 2000, Wales embauche Larry Sanger, un étudiant en philosophie, pour créer une encyclopédie d’in­térêt général baptisée Nupedia . « J’ai toujours été fasciné par les encyclopédies , raconte-t-il. Quand j’étais petit, j’adorais placer les autocollants de mise à jour du World Book de mes parents. » Après un an, bide total : Nupedia compte… 21 articles. Mais, en janvier, un ami de Jimbo lui parle du wiki (vite, en hawaïen), un logiciel simple qui permet à une communauté d’utilisateurs d’écrire et de modifier facilement des pages web. Larry et Jimmy se lancent, sans avoir idée du tsuna­mi qu’ils ont déclenché. « Je pensais que cela deviendrait populaire , mais pas à ce point-là, nuance Jimmy. Je rêvais d’un site qui aurait figuré dans le Top-100. »

Six ans plus tard, on connaît la success story . Ceux qui suivent l’aventu­re avec passion n’ignorent rien de la lutte acharnée entre pro et anti-Wikipedia. Dans le camp des pour figurent tous ceux qui se reconnaissent dans ce rêve d’une encyclopédie démocratique. Mais derrière ce rêve global se cache un ADN très américain, similaire à celui qui fait carburer la capitaliste Silicon Valley. Wikipedia n’est ni anti-capitaliste ni alter, il est à l’image des logiciels open source qu’il utilise. « Ce n’est pas une philosophie commerciale ou anti-commerciale , explique Wales. Quand nous pensons à la culture, nous opposons la culture populaire, où il n’est question que d’argent, et la “haute culture”, très élitiste. Wikipe­dia est entre les deux, c’est une entreprise artistique à sa façon, mais aussi quelque chose qui appartient à la culture populaire. C’est tout l’Internet. »

Voilà pourquoi Wikipedia n’aurait peut-être pas pu éclore dans un autre pays. En France, les intellectuels trop élitistes n’en auraient pas voulu ; en Allemagne, le respect de la hiérarchie n’aurait pas laissé naître l’anarchie nécessaire. Mais, aux Etats-Unis, des bibliothécaires ont rapidement adopté l’encyclopédie. « Les articles de Wikipedia sont généralement bien documen­tés, agrémentés de renvois, et liés à d’autres sources, ce qui permet aux lecteurs de juger de la qualité de l’information. De plus, les articles ont souvent davantage d’informations, et sont plus à jour », écrit le bibliothécaire Robert Eiffert dans le School Library Journal , avant de conseiller de ne pas s’en remettre à une seule source. Ce que confirme Jimmy Wales : Wikipedia ne devrait être que le point de départ d’une recherche.
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Des controverses en série
 
Cela ne suffit pas à calmer les ennemis de l’encyclopédie. Larry Sanger, par exemple, le co-fondateur qui s’apprête à lancer son encyclopédie wiki « sérieuse », Compendium. Sanger est devenu très critique à l’égard de Wikipedia, qui serait « pas­sé d’une anarchie presque parfaite à une anarchie régentée par un gang » . Les multiples ajouts et corrections aux articles, accuse-t-il, ne les améliorent pas, au contraire. Il est vrai que Wikipedia est souvent un foutoir innommable, une foire d’empoigne d’amateurs pas toujours éclairés, de Narcisses, de farceurs et de malfaisants. Les pires ne sont pas les wikitrolls , les saboteurs. Ceux-là sont vite repérés et se voient bloquer l’accès au site. « Le plus embêtant, ce sont tous ces gens qui ont le sentiment que l’article qui les concerne leur appartient , indique Florence Devouard, la présidente de la fondation Wikimedia . Ils lisent parfois des horreurs sur leur compte, il est normal qu’ils réagissent, mais cela peut nous conduire à une situation difficile. On tombe vite dans une guerre d’édition. Dans ce cas, on protège l’article jusqu’à ce que la situation se calme. »

Microsoft, par exemple, s’est fait prendre la main dans le pot de confiture : la firme voulait payer des utilisateurs actifs de Wikipedia pour qu’ils corrigent des erreurs sur son compte. Parfois, la controverse va plus loin . En France, Wikimedia est poursuivi en justice « par un loser qui exige un article sur le latin moderne , raconte Florence Devouard. Il a mis l’article en ligne, la communauté l’a supprimé, il fait un procès ! » En Allemagne, la fondation est attaquée par des parents qui exigent que le nom réel d’un hacker célèbre, décédé, ne figure pas dans l’article qui lui est consacré
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Ces controverses n’empêchent pas Jimmy Wales de dormir. Que l’anar­chie des sociétés se reflète dans un site démocratique ne choque aucunement cet adepte de l’ open source , qui prépare, avec Search Wikia, son prochain coup fumant. Il s’agit, cette fois, de lancer un moteur de recherche dont les critères seront connus de tous et améliorables par tous. L’anti-Google, en quelque sorte. Mais là, il s’agit d’une entreprise tout ce qu’il y a de plus commerciale. « L’investissement de départ est trop élevé pour le non-profit  », dit-il presque en s’excusant. Après tout, Jimbo finira peut-être par devenir milliardaire ! […]
 
ref : "Wikipédia ne vaut rien, et cela lui convient". L'auteur : Philippe Boulet-Gercourt. Référence :
 
 
* * *
 
 
 
* un autre ; information
 
wikia, la société de J. Wales, a but lucratif, utilisera wikipedia et bénéficiera de son succès ; voir ici
 
 
* * *
* information
 
 
L'entité collaborative à l'origine de Wikipedia envisage de mettre au point un moteur de recherche capable de concurrencer ceux de Google et Yahoo, a déclaré jeudi le fondateur de l'encyclopédie collaborative sur internet.
Wikia, l'entité commerciale qui fonctionne de pair avec le site sans but lucratif Wikipedia, espère conquérir quelque 5% du marché de la recherche en ligne, a indiqué Jimmy Wales lors d'une conférence de presse tenue à Tokyo.
Décrivant les deux géants de l'internet américain comme des "boîtes noires", qui ne révèleront jamais la manière dont elles classent les résultats, Wales a estimé qu'une technologie de recherche collaborative pourrait transformer structurellement l'internet.
Selon lui, les utilisateurs pourraient travailler ensemble à l'amélioration des moteurs de recherche, de la même manière que les articles de Wikipedia sont corrigés et enrichis par ses propres lecteurs.
Wikia, qui utiliserait le même logiciel source que Wikipedia, serait en mesure d'indexer plus d'articles que ce dernier, a-t-il précisé.
Wikipedia possède actuellement 1,7 million d'articles dans la seule langue anglaise, selon son site internet.
Wales, qui n'a pas souhaité fournir de prévisions de revenus, a néanmoins indiqué que des business angels avaient investi quatre millions de dollars dans le projet, alors qu'Amazon avait réalisé "un très important investissement".
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le système s'étend et entend remodeler l'internet...
 
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commentaires

T
Comme toujours, vous confondez tout. "wikia, la société de J. Wales, a but lucratif, utilisera wikipedia et bénéficiera de son succès" : mais qu'est ce que ça peut bien vouloir dire ? Wikia utilise MediaWiki, le logiciel développé pour Wikipédia, mais c'est bien tout. Comme des *millions* de sites dans le monde...
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J
C'est un saint et un messie, doublé d'un sacré homme d'affaires aussi, et grand bateleur devant l'Eternel : réussir à faire croire qu'il contribuerait, soi-disant, à faire le bien, est un tour de force libéral-libertaire dans sa version américiane, cela tient presque du miracle !
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S
Ah! Saint Jimbo, c'est leur guru libertarien; sur wikipédia ils ne jurent que par lui. Ne pas le révérer comme le messie de l'encyclopédie nouvelle, c'est un blasphème. Il ne manque plus que son icone avec une auréole en guise de bienvenue sur la première page.
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